- Le circuit :
Le Circuit urbain de Singapour (officiellement appelé Marina Bay Street Circuit) est un circuit urbain tracé autour de Marina Bay, coeur historique de Singapour, et qui accueille chaque année depuis 2008 le Grand Prix automobile de Singapour. Le tracé est long de 5,073 km, longeant le port à la manière du circuit de Monaco, et comporte 23 virages. Une Formule 1 y atteint généralement la vitesse de 295 km/h sur Raffles Boulevard.
Le circuit a été réalisé par KBR Inc., s'inspirant du projet original de Hermann Tilke, architecte habituel des circuits de Formule 1 modernes.
Ce circuit a été réalisé dans le but de permettre la tenue d'un Grand Prix de Formule 1 à Singapour. Celui-ci s'est tenu pour la première fois le 28 septembre 2008 et a été remporté par Fernando Alonso. La grande particularité de ce circuit est que la course qu'il accueille se déroule de nuit, pour permettre aux téléspectateurs européens de suivre la course aux mêmes horaires qu'une épreuve européenne et aussi d'atténuer l'influence du climat. Pour cela, près de 1500 lampadaires ont été érigés autour du circuit afin de permettre la tenue de la course dans des conditions d'éclairage optimales.
Le circuit urbain de Singapour accueille donc le troisième Grand Prix urbain de la saison de Formule 1, après le Grand Prix de Monaco, qui est au calendrier depuis 1929, et le Grand Prix d'Europe qui est organisé depuis 2008 sur le circuit urbain de Valence.
En mars 2009, trois des virages du circuits ont reçu un nom après un concours lancé localement. Le virage 1 a été appelé Sheares, du nom de Benjamin Henry Sheares, deuxième président de Singapour. Le virage 7 a été appelé Memorial parce qu'il est situé à proximité du Mémorial civil de la Seconde Guerre Mondiale. Le virage 10 a été appelé Singapore Sling du nom d'un cocktail local inventé en 1915.
Record du tour : 1:45.599 - K Raikkonen (2008)
- Données techniques :
Plein régime : 45% du tour
Freinage : 20% du tour
Force G la plus importante : 2,5 dans les virages 22-23, pendant 3 secondes
Vmax : 305 km/h
Vitesse la plus haute en virage : 300 km/h au virage 6
Vitesse la plus faible en virage : 65 km/h au virage 13
Changements de vitesse par tour : 81
Distance entre la grille de départ et le premier virage : 300 m
Effet du carburant : 0,37 s au tour par tranche de 10 kg
Consommation du carburant : 2,24 kg par tour
Aileron arrière : Retour à un appui maximum, surtout avec autant de virages lents et de fréquentes exigences en motricité.
Freins : Les freins sont sollicités constamment. Même si aucun des freinages n’est très violent, la nature du circuit avec cette demande permanente implique que les freins n’ont pas l’occasion de se refroidir. Cela affecte les disques, les plaquettes et même les étriers.
Suspension : Le circuit comporte plusieurs vibreurs de grande taille, ce qui exige une bonne souplesse de suspension. Les freinages continuels vont aussi dans ce sens. Mais cette nécessité est contrebalancée par le fait de vouloir tourner le plus longtemps possible sans trop user la planche du soubassement.
Pneus : Pirelli a désigné les produits les plus tendres. 23 virages, cela signifie que les pneus doivent très bien tenir face aux exigences en motricité et au freinage. Une des principales causes de l’usure des pneus vient du patinage, aussi la suspension arrière sera-t-elle réglée de façon à procurer le maximum de grip longitudinal. Singapour est une course de 31 tours qui atteint généralement la limite des deux heures. Ce qui ajoute encore une contrainte aux pneus, surtout que les voitures embarquent une des plus grosses quantités de carburant de la saison. Un point en faveur des pneus vient du fait que la course se déroule la nuit et donc la température de la piste descend de 50°C dans la journée à environ 30°C aux heures de roulage.
Aileron avant : Appui maximum parce que le sous-virage pourrait coûter très cher, vu la proximité des murs.
Moteur : Avec une vitesse moyenne inférieure à 170 km/h, les cartographies sont conçues pour privilégier la souplesse dans les bas régimes. Sur les 23 virages, 10 se négocient en seconde ou en première, 7 se passent en troisième et un seul en quatrième. Ce qui signifie que le régime moteur se situe entre 8000 et 13000 tours sur la majorité des cordes et des sorties de virages.
- Notes de piste du circuit :
Approche des virages 1 et 2 : L’approche des virages 1 et 2 est le deuxième endroit le plus rapide du circuit, avec des vitesses autour de 290 km/h avant Sheares. Elle est suivie d’un gros freinage à environ 90 km/h pour le virage 3.
Virage 7 (Memorial) : La partie la plus rapide du circuit avec la vitesse maxi, 298 km/h atteinte avant d’aborder le virage du Memorial.
Virages 13 et 18 : Deux des endroits les plus lents du tracé, avec des vitesses d’environ 80 km/h. Les vibreurs sont utilisés généreusement.
Virage 14 : Encore un virage lent, à 85 km/h.
Éclairage : 108423 mètres de câbles électriques, 240 pylônes d’acier et environ 1600 projecteurs, pour un total de 3180000 watts d’énergie, seront utilisés pour l’épreuve. L’éclairage sera quatre fois plus puissant que celui de la plupart des stades de sport, avec une mesure de lumière d’environ 3000 lux.
Vibreurs : Les vibreurs en plastique sur plusieurs cordes ont été remplacés par des neufs fabriqués en acier.
- Le circuit de Singapour côté moteur :
Vingt-deux des vingt-trois virages doivent être abordés sur l’un des trois premiers rapports. Avant chaque accélération, le régime moteur est compris entre 8 000 et 13 000 tours/minute. La cartographie doit favoriser une grande disponibilité à bas régime tout en délivrant un couple d’une parfaite linéarité. Choisir la bonne vitesse peut maximiser l’adhérence et améliorer les chronos.
Seules deux petites portions de lignes droites permettent au moteur de respirer : devant les stands et dans la longue courbe rapide entre les virages 5 et 7. Le septième rapport n’est engagé qu’à trois reprises. Il n’y a qu’à Monaco que cette vitesse est encore moins utilisée.
Le dessin du circuit, avec de courtes accélérations entre chaque virage, fait de Singapour l’un des tracés les moins économiques en matière de consommation de carburant. La quantité d’essence nécessaire pour chaque kilomètre parcouru est autrement plus importante qu’à Monza. Le poids du carburant à mettre dans le réservoir est donc l’un des enjeux du Grand Prix pour les ingénieurs. Il faut également considérer les paramètres extérieurs comme la météo et l’éventualité de voir la voiture de sécurité entrer en piste durant la course.
Alors que la température de nuit est généralement moins élevée qu’en journée (entre 5 et 6 °C de différence), la proximité des immeubles entraîne un effet de serre. Les systèmes de refroidissement doivent être particulièrement surveillés, surtout lorsque les monoplaces roulent doucement ou en peloton.
Par son climat tropical, l’humidité de Singapour dépasse souvent les 90 %. Cette forte concentration d’eau dans l’air gêne l’entrée d’oxygène dans le moteur via le filtre à air. Cette insuffisance réduit la puissance du moteur. Il faut donc trouver des solutions pour amoindrir cette perte de chevaux.
- L'an dernier :
A venir
Course :
A venir
- Présentation du GP 2012 :
Contrairement aux deux précédents Grands Prix, le circuit de Singapour réclame surtout un moteur très coupleux et réactif. Vingt-trois virages composent les 5,073 kilomètres du tracé, un record partagé avec Valencia. En ville, les monoplaces évoluent entre les immeubles et les hôtels de luxe. La moyenne est forcément l’une des plus faibles de la saison, autour de 170 km/h. Alors que la vitesse maximale peut atteindre 305 km/h entre les virages 5 et 7 avec l’apport du DRS et du KERS, moins de 50 % de la distance est effectuée à pleine charge, soit les deux tiers de Monza.
[centrer].:: Rémi Taffin ::.
"Après des circuits très rapides comme Spa et Monza, nous allons à Singapour, sur l’un des tracés les plus lents de la saison. Seulement 46 % du tour est couvert à pleine charge et les vitesses maximales ne sont pas très importantes. Nous nous concentrons davantage sur la linéarité de la puissance dès les plus bas régimes et sur la réactivité du moteur à l’accélération."
"La consommation est l’une des plus élevées de l’année. Le tracé est une succession d’accélérations et de freinages. Au départ, les monoplaces seront parmi les plus lourdes de toute la saison. Pour éviter de terminer avec trop de carburant — et donc de perdre du temps à cause du poids — ou avec trop peu d’essence, les pilotes jouent continuellement avec les réglages du moteur pour ajuster la richesse du mélange. Comme le besoin de puissance est moins important sur ce Grand Prix, nous essayons de proposer des modes avec un minimum d’injection d’essence afin de réduire le poids de la monoplace au départ. Le carburant agit comme un lest durant les premiers tours."
"L’usure des pneumatiques est aussi assez élevée, car l’asphalte est abrasif sur ces routes ouvertes à la circulation en temps normal. L’absence de gomme déposée sur la trajectoire en début de week-end est un autre paramètre primordial à prendre en compte. Nous pouvons réduire l’usure des pneumatiques en jouant sur les réglages du moteur afin de gagner de la stabilité à l’arrière et de l’adhérence. Grâce à ces options, nous permettons aux écuries de bénéficier d’un peu plus de liberté pour choisir leur stratégie."
"Nous savons que nous avons la capacité de signer de bons résultats dans les rues de Singapour. Le RS27 s’est montré compétitif en ville et sur les circuits plutôt lents depuis le début de la saison. Nous sommes impatients de travailler avec nos partenaires pour les aider à réaliser une belle course."
- Red Bull Racing
"La course de Singapour est l’un des sommets du calendrier, car l’ambiance qu’il y a lors d’une course de nuit est assez incroyable. J’aime aussi ce rendez-vous, car j’aime le circuit et c’est dû en partie parce qu’on y tourne dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Singapour est une ville fascinante. Tout y semble propre et bien rangé. Nous allons tous rester aux horaires européens, car le départ de la course sera donné à 20h et de ce fait, nous allons être nombreux là-bas à nous lever vers 14h. C’est assez inhabituel."
"Nous avons déjà signé quelques bons résultats à Singapou. C’est un circuit très très difficile et sur lequel la voiture doit avoir un comportement parfait. Nous avons été compétitifs sur les circuits urbains cette saison et cela nous met quelque peu en confiance. Nous avons le pressentiment que nous pourrons nous battre aux avant-postes à nouveau. J’aime Singapour, car c’est propre et on s’y sent en sécurité. J’aime aussi le fait qu’il y a habituellement beaucoup de spectateurs australiens, particulièrement de la côte ouest, car il est assez facile pour eux de se rendre là-bas. C’est assez unique."
Traduction par Nextgen-Auto.com
- Lotus F1 Team
Êtes-vous impatient d’aller au GP de Singapour ?
J’aime vraiment beaucoup aller à Singapour. C’est un endroit fabuleux. J’aime la cuisine locale et les horaires auxquels sont tournons ne me gênent pas. J’ai un travail à finir ici parce que, après deux Grands Prix, je n’y ai toujours pas inscrit le moindre point. Cela ne veut pas dire que je n’y suis pas rapide, parce qu’il parait que je détiens toujours le record du tour depuis 2008. J’ai fait une sortie de piste alors que je me battais pour la cinquième place en 2008 et en 2009 j’ai terminé dixième. Cette fois-ci, je veux faire mieux.
Quelle différence cela fait-il de courir la nuit ?
Les deux premières années, j’ai été un peu surpris que les gens parlent tellement des horaires. L’évidence, lorsque les lumières sont allumées, c’est exactement comme en plein jour. Je pense que tout le monde en F1 se réjouit de courir la nuit à Singapour. L’effet est très réussi parce que c’est une ville très animée et beaucoup de monde vient voir. A part un ou deux endroits un peu sombres dans les échappatoires, le circuit est très bien éclairé. Alors cela ne fait pas une grande différence avec une course de jour.
En dehors de cela, c’est une nouvelle course en ville. Quel impact cela a-t-il ?
Monaco ne nous a pas trop réussi, mais Valence a été l’un de nos meilleurs week-ends. Je ne vois pas de raison pour que Singapour soit différent de Valence. Comme tous les circuits en ville, il est difficile de dépasser ici. Alors pour obtenir un bon résultat, il faudra prendre le départ le plus haut possible sur la grille.
Pensez-vous que ce circuit conviendra à la E20 ?
Tout le monde va apporter des évolutions et il faudra voir les différences que cela peut créer. Ce sera l’occasion de tirer le maximum de notre package et bien travailler pour trouver le meilleur équilibre. Si nous réussissons, nous devrions être bien.
Quel est votre objectif ?
Le podium, évidemment. J’en ai obtenu six jusqu’çà maintenant et j’ai marqué autant de points que les leaders ces dernières courses. J’ai pu extraire le maximum de notre package. J’espère que je pourrai continuer sur cette voie lors des prochaines courses.
Des inquiétudes à propos de la météo ?
Tous les ans, on entend dire qu’il va pleuvoir quand la nuit tombe à Singapour. Nous verrons bien quand nous y serons. Cela ne sert à rien de s’inquiéter pour cela. Ce sera la même chose pour tout le monde, de toute façon.
Monza a-t-il été une course difficile pour l'équipe ?
La voiture n’était pas assez rapide. Il nous semblait réaliste d’envisager une sixième ou une septième place, alors cinquième était probablement le maximum que nous pouvions faire. Notre vitesse de pointe sur les lignes droites n’était pas terrible et c’était donc compliqué de défendre ma position contre ceux qui me suivaient. En considérant les choses ainsi, le résultat n’est pas mauvais.
Vous voilà troisième du championnat des pilotes. Jusqu’où pensez-vous pouvoir aller ?
J’ai perdu des points sur Fernando [Alonso], ce qui n’est pas très bon. Mais j’ai quand même obtenu un résultat correct et c’est bien de passer en troisième position du classement. Il est impossible de dire comment cette saison va évoluer, mais je suis tout près du deuxième. Nous y verrons plus clair dans quelques courses.
Regarder la course depuis le muret des stands n’était pas l’idéal. Pensez-vous avoir appris quelque chose de cette expérience ?
Pour moi, le principal à Monza était d’être dans le stand et de sentir le soutien de l’équipe. C’était vraiment agréable et je pense qu’un pilote a besoin de cela. Nous formons une famille et cela signifie beaucoup pour moi. En dehors de cela, c’est toujours utile de se trouver sur le muret avec les ingénieurs et de regarder les datas. Cela offre une vision différente sur la façon dont les voitures se comportent, où sont les différences, ce qui peut être amélioré, etc…
Je peux aussi beaucoup apprendre de Kimi, il a une telle expérience. En tant qu’équipier, il est à la fois une référence et fantastique. Référence parce qu’il est très rapide et qu’il possède des capacités que je dois encore développer. Et fantastique parce qu’il est un vrai exemple à suivre dans sa façon de transformer son état d’esprit lors d’un week-end de course pour se concentrer entièrement sur le job. Excepté le fait de n’avoir pas été dans la voiture, je pense que le week-end de Monza a été la meilleure préparation possible pour Singapour.
Les dernières courses ont été un peu mitigées pour vous. Comment allez-vous faire pour retrouver la grande forme pour la suite de la saison ?
Je dirai que depuis Hockenheim, je n’ai plus vraiment la même connexion avec la voiture qu’avant. En début de saison, je me sentais très à l’aise et jusqu’à Valence, la sensation que j’éprouvais dans la voiture était tout simplement fantastique. Je ne sais pas bien si cela vient des pneus, des réglages ou de quelque chose dans mon style de pilotage. Il faut analyser cela et trouver pourquoi. Les écarts sont si faibles que le moindre petit détail peut faire la différence entre la première ligne et le milieu du peloton. Je suis déterminé à retrouver cette synergie avec la voiture à Singapour et à profiter de cet élan pour la suite de la saison.
Kimi est maintenant troisième du championnat. Cela va-t-il changer vote approche si vous vous retrouvez à la lutte à un moment donné ?
Je ne dirai pas que je vais jouer le deuxième rôle pour le reste de la saison. Si j’ai une opportunité de faire un podium ou de remporter une victoire, je la saisirai. Bien entendu, je souhaite que l’équipe obtienne les meilleurs résultats possibles. En regardant l’écart de points qui me sépare de Kimi, il faudrait être idiot pour ne penser qu’à mes propres résultats. J’espère que nous allons vivre une fin de saison fantastique, pour l’équipe, pour Kimi et pour moi.
Quels sont vos sentiments en partant à Singapour ?
Singapour est une course assez spéciale parce qu’elle se dispute la nuit. C’est un show magnifique pour les fans. La ville est très cool. Je n’ai guère d’expérience du circuit, ma première course ici date de 2009 et le week-end avait été plutôt difficile. Mais je suis impatient de remonter dans la voiture, d’apprendre un peu mieux le tracé et de tout mettre en place pour la suite de la saison. C’est un autre circuit, une autre course et une nouvelle chance pour moi de revenir et de donner le meilleur de moi-même. Je veux me qualifier en bonne position, être aussi près que possible de Kimi en performance et marquer des points pour l’équipe au championnat des constructeurs.
Vous avez toujours bien réussi sur les circuits en ville. Pensez-vous que celui-ci puisse vous convenir, à vous et à la voiture ?
Oui, je crois. C’est un circuit qui réclame beaucoup d’appui et cela semble bien nous convenir, comme on l’a vu à Budapest. Du côté des pneus, je pense que nous devrions être bien aussi. C’est toujours une course intéressante et j’ai hâte d’y arriver.
Monza a été une course difficile pour le team...
Elle a été la plus dure jusqu’à maintenant. Mais nous nous y attendions. Tout le week-end, il n’a été question que de limiter les dégâts et Kimi a, encore une fois, tiré 100% de la voiture. Par conséquent, nous ne sommes pas vraiment déçus de la cinquième place parce que c’était le mieux que nous pouvions espérer. En fait, cela a fait bizarre de ne pas se diriger vers le podium à la fin de la course, ce qui en dit long sur notre état d’esprit en ce moment ! Les choses changent si vite en F1 ! Il y a un an, nous aurions été très heureux avec une 5ème place. Cette année, nous parlons de la course la plus dure de la saison…
L’équipe pourra-t-elle décrocher un nouveau podium ce week-end ?
Il n’y a aucune raison de penser que le podium sera hors d’atteinte. Nous avons été compétitifs sur les circuits sinueux cette année et Singapour possède des caractéristiques similaires à Monaco et à Valence. Romain adore ce type de circuit et Kimi a toujours été rapide à Singapour, même s’il n’a pas été aidé par la chance lors des courses. Ce sera un week-end intéressant.
Utiliserez-vous le système aérodynamique qui était supposé être monté en Belgique ?
Non. Il ne correspond pas aux caractéristiques du circuit. Il devrait être de retour au Japon. Cela dit, nous avons prévu quelques nouvelles évolutions pour Singapour qui devraient apporter un plus en performance. Par ailleurs, je suis très heureux de la façon dont nous avons progressé dans nos pit stops. Nous avons battu notre record avec 2,44 secondes. Mais le plus important, c’est qu’ils ont été constants. Ce n’était pas de la chance. Toute l’équipe a accompli de gros efforts dans ce domaine et comme vous le savez, un tel progrès peut avoir une énorme incidence sur le sort d’une course.
Comment va Romain ?
Il a le moral. Monza a été dur pour lui. Mais il y a du positif à retirer de cette expérience. Par exemple, Romain a suivi de très près le week-end de Kimi et je suis sûr qu’il a noté des détails utiles. Maintenant, la situation est redevenue normale et j’espère que cette histoire est derrière nous.
Êtes-vous satisfait de la prestation de Jérôme en Italie ?
Remplacer Romain au pied le levé ne pouvait qu’être difficile. Cela l’aurait été pour n’importe quel pilote. Mais Jérôme a donné le meilleur de lui-même et sa performance m’a impressionné. En particulier lors de son second relais, avec les pneus médiums. Ses chronos étaient vraiment bons. Malheureusement, il a perdu l’usage du KERS au 6ème tour et cela a beaucoup influé sur sa course. Nos simulations montrent qu’il a perdu 25 secondes à cause de cela.
L’équipe a perdu sa troisième position au championnat. Est-ce inquiétant ?
Pas vraiment. Nous avons toujours dit que notre but était la quatrième place cette année. Mais compte tenu de nos performances, il serait légitime de tenter d’accrocher la troisième si nous le pouvons. La lutte est tellement serrée que tout est possible. Il nous faut juste marquer des points, constamment et avec les deux voitures, jusqu’à la fin de la saison.
Kimi peut-il penser au titre des pilotes ?
Bien sûr qu’il peut. Il est troisième, un point derrière Lewis Hamilton. Tout peut arriver. Mais nous ne sommes pas non plus naïfs, nous savons que ses chances sont minces. Cependant, nous allons pousser à fond aussi longtemps qu’il y aura une chance arithmétique de le gagner.
Pourquoi l’équipe a-t-elle été en difficulté à Monza ?
Nous n’avons pas été aussi compétitifs à Monza sur la majorité de la saison. Mais je ne pense pas que cela représente le début d’une mauvaise tendance. Cela ne fait que refléter un aspect particulier de la nature de Monza. Comme à Spa, les pneus désignés par Pirelli étaient conservateurs sur deux plans, des gommes plus dures que nous le pensions et une construction différente de celle utilisée sur les circuits précédents. Associez ces deux facteurs et nous ne pouvions plus jouer sur notre atout, une meilleure gestion des pneus en course. Une stratégie à un arrêt pouvait passer tranquillement à Monza, comme à Spa, voire même sans arrêt si le règlement l’avait permis. Ce qui entrainait que nous ne pouvions profiter de notre avantage habituel. Heureusement, les pneus désignés reviennent dans la configuration précédente à partir de Singapour.
Singapour est-il vraiment une toute autre histoire ?
Oui, vraiment. Nous passons d’un appui minimum à un appui maximum en deux semaines Nous aurons les pneus tendres et les super tendres au lieu des durs et des médiums et le circuit ne privilégie pas la puissance. Cela ne peut pas être plus différent.
Singapour évoque bosses et vibreurs. Comment se comporte la E20 dans ces conditions ?
Elle passe plutôt bien sur les bosses et sur les vibreurs. Cela a été le cas toute l’année et nous en sommes heureux. Sur une piste bosselée, le compromis des réglages s’établit plus en faveur du grip mécanique que de l’aéro, à la différence d’une piste plus lisse. Les premières années, l’aspect bosselé de Singapour était extrême, mais il a été considérablement amélioré par la suite.
Des nouveautés excitantes sur la voiture ?
Nous apportons un nouveau soubassement et un nouvel aileron arrière. L’aileron arrière opère au même niveau d’appui que notre spécification Monaco, avec un meilleur delta pour le DRS. Cela signifie que le DRS passe mieux de son réglage avec trainée maximum à celui avec trainée réduite. Nous pensons avoir produit un aileron arrière à l’extrémité du spectre de l’appui qui permet aussi de tirer le maximum du potentiel du DRS. Ce qui est plus difficile à obtenir à de hauts niveaux d’appui. Ce sera intéressant de voir ce qu’il donne en piste.
Comment jugez-vous la performance de Jérôme à Monza ?
Il s’est bien acquitté de sa tâche dans des circonstances difficiles. Il aurait préféré se situer plus près de Kimi en qualifications. Mais aucun pilote appelé en dernière minute n’a pu briller en F1 avec ce régime sans, ou presque, essais en cours de saison. Il fait aussi bien que n’importe qui. Il n’a pas endommagé la voiture pendant tout le week-end, une bonne chose, et il aurait pu se montrer encore plus à son avantage si son KERS n’était pas tombé en panne très tôt en course.
De nouveaux ennuis d’alternateurs sont apparus L’équipe peut-elle faire quelque chose pour prévenir ces éventuels problèmes ?
Nous continuons à jouer notre rôle en aidant Renault Sport à résoudre les problèmes le plus en douceur possible. Nous n’avons pas besoin de leur dire que c’est un domaine qui réclame leur attention. Ils en savent l’urgence. Nous sommes aussi prêts à nous adapter si des modifications sont nécessaires sur la voiture.
L’équipe a réalisé son pit stop le plus rapide à Monza. Peut-elle aller encore plus vite ?
Le temps enregistré est de 2,44 secondes et la télévision a indiqué 2,6 secondes. De toute façon, c’est un excellent temps. Quelqu’un franchira la barre des deux secondes sur un arrêt en course un jour, ce n’est qu’une question de temps. Espérons que ce soit nous. C’est définitivement possible, puisque c’est déjà arrivé à l’entrainement.
Avez-vous peur du noir ? Et la 20 ?
Non, nous sommes à l’aise dans des conditions d’éclairage qui ne sont pas optimales.
- Williams F1 Team
"Ce tracé exige des appuis élevés. C'est une bonne chose pour nous car ce circuit est similaire à Barcelone en termes d'aérodynamique. Alors il devrait nous permettre de démontrer le potentiel de notre voiture. Ce sera ma deuxième fois à Singapour, une ville superbe à l'ambiance superbe. Cette manche est unique car elle est courue de nuit. Il faudra s'adapter au changement de température, sans oublier le changement de zone horaire bien que nous allons continuer sur l'horaire européen pendant toute la semaine."
"Singapour devrait convenir à notre voiture car il s'agit d'un circuit à appuis élevés, et c'est dans de telles conditions que notre voiture est à son meilleur. Bien entendu, il est difficile de jauger où nous nous situons (dans la hiérarchie) car les autres équipes s'améliorent continuellement, mais si nous avons pu marquer des points à Monza (où les appuis étaient minimes, ndlr) alors nous devrions être en mesure de monter plus haut dans le top 10 à Singapour."
"La course nocturne dans les rues de Singapour est un événement spécial que toute l'équipe à hâte de vivre", a-t-il déclaré avant d'élaborer sur les nombreux défis qu'impose le circuit de Marina Bay. Cette course est longue et physiquement exigeante pour le pilote et la voiture. Puisque les dépassements sont difficiles, le résultat des qualifications sera d'autant plus important. La voie des stands est la plus longue de la saison, et puisque la vitesse y est limitée à 60 km/h, contrairement au 100 km/h habituel, nous aurons tendance à vouloir effectuer le moins d'arrêts possible. Pirelli apporte les pneus tendres et super tendres pour cette course, c'est une combinaison qui a été utilisée à Monaco et au Canada. Ce circuit est extrêmement sévère sur les freins. Vu les températures ambiantes, il faudra utiliser des ouvertures dans la carrosserie pour rafraîchir le moteur. Pour ce qui est des réglages aéro, le niveau d'appui sera presque maximal mais il faudra faire attention aux vibreurs qui sont durs (sur la voiture). Pour terminer, la météo est difficile à prédire à Singapour. Il y a toujours des possibilités de pluie abondante"
Traduction par ESPNF1.com
- Caterham F1 Team
A venir.
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