.:: GP de Singapour 2015 ::.
- Le circuit :
Le Circuit urbain de Singapour (officiellement appelé Marina Bay Street Circuit) est un circuit urbain tracé autour de Marina Bay, coeur historique de Singapour, et qui accueille chaque année depuis 2008 le Grand Prix automobile de Singapour. Le tracé est long de 5,073 km, longeant le port à la manière du circuit de Monaco, et comporte 23 virages. Une Formule 1 y atteint généralement la vitesse de 295 km/h sur Raffles Boulevard.
Le circuit a été réalisé par KBR Inc., s'inspirant du projet original de Hermann Tilke, architecte habituel des circuits de Formule 1 modernes.
Ce circuit a été réalisé dans le but de permettre la tenue d'un Grand Prix de Formule 1 à Singapour. Celui-ci s'est tenu pour la première fois le 28 septembre 2008 et a été remporté par Fernando Alonso. La grande particularité de ce circuit est que la course qu'il accueille se déroule de nuit, pour permettre aux téléspectateurs européens de suivre la course aux mêmes horaires qu'une épreuve européenne et aussi d'atténuer l'influence du climat. Pour cela, près de 1500 lampadaires ont été érigés autour du circuit afin de permettre la tenue de la course dans des conditions d'éclairage optimales.
Le circuit urbain de Singapour accueille donc le troisième Grand Prix urbain de la saison de Formule 1, après le Grand Prix de Monaco, qui est au calendrier depuis 1929, et le Grand Prix d'Europe qui est organisé depuis 2008 sur le circuit urbain de Valence.
En mars 2009, trois des virages du circuits ont reçu un nom après un concours lancé localement. Le virage 1 a été appelé Sheares, du nom de Benjamin Henry Sheares, deuxième président de Singapour. Le virage 7 a été appelé Memorial parce qu'il est situé à proximité du Mémorial civil de la Seconde Guerre Mondiale. Le virage 10 a été appelé Singapore Sling du nom d'un cocktail local inventé en 1915.
- 1er Grand Prix en 2008
- 7 éditions
- 39 dépassements en 2014
- 100% de probabilité d'intervention de la voiture de sécurité
- 5 vainqueurs partis de la pôle position, soit 71%
61 tours x 5.065 km = 308.828 km
Record du tour : 1:42.841 - Sebastian Vettel (2023)
Meilleur tour en 2014 : 1:45.681 - Lewis Hamilton
Record du tour : 1:42.841 - Sebastian Vettel (2023)
Meilleur tour en 2014 : 1:45.681 - Lewis Hamilton
- Données techniques :
Plein régime : 43% du tour
Freinage : 23% du tour
Lignes droites : 39% du tour
Vmax : 320 km/h
Vitesse la plus haute en virage : 295 km/h au virage 6
Vitesse la plus faible en virage : 63 km/h au virage 3
Changements de vitesse par tour : 87
Distance entre la grille de départ et le premier virage : 298 m
Pleine charge la plus importante : 600 m
Effet du carburant : 0,32 s au tour par tranche de 10 kg
Consommation du carburant : 1,64 kg par tour
- Notes de piste :
Approche du virage 1 : le deuxième endroit le plus rapide du circuit, avec des vitesses autour de 290 km/h avant Sheares. Elle est suivie d’un gros freinage à environ 90 km/h pour le virage 3.
Approche du virage 7 : la partie la plus rapide du circuit avec la vitesse maxi, 298 km/h atteinte avant d’aborder le virage du Memorial.
Virages 13 + 18 : deux des endroits les plus lents du tracé, avec des vitesses d’environ 80 km/h. Les vibreurs sont utilisés généreusement.
Virage 14 : encore un virage lent, à 85 km/h.
Vibreurs : même s’ils sont largement escaladés ici, la majorité est relativement plate. Une exception existait dans le passé, au virage 10, mais il a été modifié cette année.
Eclairage : 108423 mètres de câbles électriques, 240 pylônes d’acier et environ 1600 projecteurs, pour un total de 3180000 watts d’énergie, seront utilisés pour l’épreuve. L’éclairage sera quatre fois plus puissant que celui de la plupart des stades de sport, avec une mesure de lumière d’environ 3000 lux.
- Le circuit de Singapour côté moteur :
- ICE :
Avec ses 23 virages, Singapour est l’un des circuits les plus lents de la saison. Sa vitesse moyenne de 165 km/h se situe juste au dessus de celles de Monaco et du Hungaroring.
Le circuit de Marina Bay a deux courtes lignes droites : la ligne droite des stands, longue de 500 mètres, et la portion comprise entre les virages 5 et 7, qui emprunte le Raffles Boulevard. Cette section de 700 mètres est la seule sur laquelle les pilotes franchiront la barre des 300 km/h.
À Singapour, seulement 40% du tour est parcouru à pleine charge. L’an passé, la vitesse maximum en course était de seulement 290 km/h sans DRS. En 2015, les 300 km/h devraient être dépassés.
Les pilotes changent 82 fois de rapport par tour, contre 52 fois à Monaco ou seulement 44 à Monza. En raison des accélérations très courtes, la huitième vitesse n’est utilisée que deux fois par tour. Il n’y a qu’à Monaco où cet usage est moins important. - Turbocompresseur:
À Singapour, l’humidité ambiante peut largement dépasser les 80%. Auparavant, ces conditions avaient une influence importante sur la puissance délivrée, qui diminuait à cause de la moindre quantité d’oxygène disponible pour la combustion. Avec les moteurs suralimentés, le turbo compense ce manque en tournant plus vite par rapport à un air sec. - MGU-K:
Parmi les 23 virages du circuit de Marina Bay, 10 sont négociés sur les deuxième et troisième rapports. Le MGU-K est donc fortement utilisé pour récupérer l’énergie dissipée au freinage.
La section dite de l’hôtel, qui passe entre les tribunes des virages 14 à 23, se caractérise par huit virages à angle droit, entrecoupés de petites lignes droites. Le K pourra récupérer suffisamment d’énergie dans cette portion pour conserver la batterie à un niveau de charge relativement haut.
Les autres grosses zones de freinage se situent aux virages 7 et 14, lorsque les pilotes passent de 300 à 110 km/h.
Il y a peu de lignes droites et de nombreuses opportunités de récupérer l’énergie au freinage avec le MGU-K. Le K sera en fait utilisé pour propulser la monoplace avec plus de couple que d’ordinaire et ce, afin d’économiser du carburant sur ce circuit, particulièrement exigeant en matière de consommation. - MGU-H:
Le MGU-H est un peu moins sollicité que le K, dans la mesure où les courtes lignes droites n’offrent pas suffisamment de temps pour récupérer l’énergie de la ligne d’échappement.
- Le saviez-vous ?
- La consommation de carburant est élevée en raison du caractère ‘on-off’ du tracé. Les ingénieurs sont en mesure de gommer cette caractéristique en récupérant l’énergie lors des freinages. En utilisant le seul moteur à combustion interne, la consommation avoisinerait les 150 kg d’essence pour la course. La restitution de l’énergie permet de réduire sensiblement cette quantité. L’an passé, seulement 99 kg de carburant avaient été nécessaires. Les conditions de piste peuvent s’améliorer significativement pendant le week-end et avoir un impact majeur sur la consommation.
- Le circuit de Singapour est illuminé par près de 2000 lampes. La chaleur dégagée par la lumière augmente la température de la piste, qui avoisine les 38°C – une valeur équivalente à celle d’Abu Dhabi. De plus, le caractère abrasif de l’asphalte accélère la dégradation des pneumatiques. L’usure des pneus arrière peut devenir un facteur limitant des performances et de la stratégie. Les ingénieurs prendront en compte ce paramètre dans le réglage des cartographies, avec l’objectif de délivrer le couple moteur en fonction de la demande du pilote.
- La longueur du tour et la probabilité de voir entrer la voiture de sécurité font de Singapour une des courses les plus longues de la saison. L’édition 2009 a été la plus courte, avec une durée de 1h56. En 2012 et 2014, la durée maximale réglementaire de deux heures a été franchie. À titre de comparaison, le vainqueur de Monza a franchi la ligne d’arrivée après 1h18. Le temps au tour est le deuxième plus long de la saison, après Spa qui est pourtant plus long de 2 km.
- Depuis l’arrivée de Singapour au calendrier, la voiture de sécurité est entrée en piste chaque année.
- Les pilotes peuvent perdre jusqu’à 3 kg pendant la course, à cause de l’air chaud et humide. Ceci doit être pris en compte dans la définition du poids de la voiture avant la course.
- Présentation du GP 2015 :
.:: Rémi Taffin ::.
"Singapour est une course agréable à bien des égards. Cette année, nous sommes impatients d’y être dans la mesure où il s’agit d’une des meilleures opportunités de marquer des gros points en seconde partie de saison. C’est un circuit en ville, qui met l’accent sur la facilité de pilotage, et qui devrait donc mettre en valeur les points forts du package de nos deux équipes."
"C’est en ayant cela en tête que nous avons pris des pénalités à Monza, l’objectif étant d’aborder Singapour dans la meilleure configuration possible. Nous savons qu’il s’agira d’une course difficile, car le power unit et le châssis seront mis à rude épreuve, mais tout est en place pour tirer le meilleur de notre potentiel."