- Le circuit :
Après Bahrein, qui marquait l'entrée de la F1 dans le Moyen-Orient en 2004, un nouveau circuit s'est achevé en 2005 pour accueillir le grand cirque des monoplaces les plus rapides du monde, le circuit d'Istanbul en Turquie.
Les infrastructures sont situées du côté asiatique de la ville d’Istanbul qui recèlent de trésors exceptionnels : la Tour de Galata, la Tugra du sultan, le Boshpore, "la Corne d'Or, la Mer Noire, la Mosquée Bleue... Et les minarets... La fascination d'l'Orient, quoi !" Les 5.37 km du tracé représentent un projet dont les Turques sont très fiers. L'enchainement des courbes et des lignes droites est assez inhabituel mais proposent au moins deux zones de dépassements potentielles. Un niveau d'appuis assez élevé sera exigé pour négocier les virages rapides au mieux sans toutefois pénaliser la vitesse de pointe qui sera nécessaire lors de la course. Un difficile compromis en perspective pour les pilotes.
Record du tour : 1:24.770 - JP Montoya (2005)
- Données techniques :
Niveau de grip : 4/5
Plein régime (%) : 65
Effet carburant : 0.4 (s/10kg)
Conso. d’essence : 2.42 (kg/tour)
Utilisation pneumatiques : 4/5
Puissance de freinage : 3/5
Vitesse moyenne : - km/h
Vitesse maxi : - km/h - L'an dernier :
Course :
- Présentation du GP 2011 :
- Red Bull Racing
"J'espère que vous avez tous passé un bon week-end. Je me suis un peu détendu avec ma famille et des amis, puisque je ne les ai pas tous vus depuis longtemps longtemps et ai aussi fait un peu d'entrainement pour être en forme pour la Turquie. Après avoir été sur la route pendent si longtemps, c'était agréable de faire des choses plus normales de nouveau.
J'aime le circuit Turc, il a tous types de virages, lents et rapides, comme la courbe 8. C'est un virage génial, nous essayons de le prendre plus rapidement d'année en année. Il est rapide et extrêmement bossu, ainsi vous pouvez à peine voir où vous allez : vous y allez et espérez faire au mieux. La Turquie est une piste dure pour les pneus et il fait généralement chaud - mais j'apprécie particulièrement l'endroit car c'est ici que j'ai effectué mon premier test de F1.
Notre voiture devrait être y forte, mais bien sûr nous devons respecter nos concurrents et ne devons jamais rien prendre pour acquis. Les adversaires poussent fort, mais nous poussons durement également."
"J'espère que vous tous passez de joyeuses fêtes de Pâques. J'ai vu quelques amis et j'ai eu un peu de temps libre. C'est un peu étrange au Royaume-Uni actuellement avec tous ces jours feriés, mais le temps a été sensationnel. Et, bien sûr, j'ai mangé quelques oeufs de Pâques…
Concernant la Turquie, j'apprécie l'Istanbul Park : il y a beaucoup de bosses, ce qui rend la piste un peu plus stimulante par endroits. Le circuit inclut le virage 8, qui est très, très long, avec des trajectoires multiples et une très grande vitesse, qui met à rude épreuve les pneus et le cou des pilotes. C'est aussi un virage qui récompense l'exactitude de votre trajectoire si vous le prenez bien dès le début. Malheureusement je pense que c'est une course assez chère pour des gens du pays ce qui signifie que l'ambiance n'est pas aussi bonne qu'elle pourrait l'être. C'est dommage car les pilotes apprécie de venir ici."
- Lotus Renault GP
Nick, après trois courses, peux-tu résumer tes impressions sur ce début de saison ?
Il y a eu des hauts et des bas. Sur un plan positif, la voiture est très innovante et rapide. Elle répond bien aussi aux changements de réglages, elle a une bonne vitesse de pointe en ligne droite et elle s’est montrée compétitive sur des tracés aux profils différents. On a déjà accroché deux podiums en trois courses, ce qui est un vrai plus. D’un autre côté, on n’a pas encore atteint notre plein potentiel et j’espère que nous pourrons, l’équipe et moi, progresser dans ce sens. Les trois premières courses nous ont donné une bonne photo de nos forces et de nos faiblesses. Grâce au break dont nous venons de profiter, nous avons pu analyser la situation et voir où nous pouvions nous améliorer.
Penses-tu que tu t’adaptes bien aux nouveautés de la F1 cette saison, à savoir le DRS (aileron arrière mobile) et le KERS ?
Comme pour toute chose, plus on s’en sert, plus ça devient facile. Mais on travaille encore pour obtenir la parfaite position d’utilisation, ce qui devrait être prêt pour la Turquie. Je trouve que tout marche bien, même si je ne suis pas un grand fan de l’aileron mobile parce que je n’aime pas les choses destinées à améliorer la course artificiellement. La plus grosse différence vient des pneus. Si la voiture devant roule avec les mêmes pneus que moi, même avec l’aileron activé, un dépassement peut se révéler encore difficile. Ce qui était exactement le but recherché avec ce DRS. Mais si j’ai des pneus plus frais, la tâche devient beaucoup plus facile. Je crois qu’on a vu beaucoup plus de dépassements que par le passé.
Trouves-tu tes marques dans l’équipe ?
Tout s’est passé si vite depuis février. Ca signifie que j’ai du passer par un apprentissage très rapide. J’ai rejoint l’équipe pour les essais d’hiver et on a enchaîné directement sur la première course. Cela dit, je suis impressionné par la qualité des relations que nous avons créées en quelques semaines. Les gens de Lotus Renault GP veulent vraiment que le pilote se sente à son aise dans la voiture et ils te donnent beaucoup de confiance. Ils sont vraiment à l’écoute, ce qui n’est pas monnaie courante en F1.
En Turquie, tu vas, bien sûr, chercher à revenir en force ?
Evidemment, oui. Sur les trois premières courses, on a montré que notre voiture était bonne. Celle d’Istanbul pourrait être très intéressante parce que c’est la première manche européenne et beaucoup d’équipes vont apporter des nouveautés, y compris nous. J’espère bien que nous pourrons à nouveau réaliser une belle performance.
Vitaly, le Grand Prix de Turquie lance la saison européenne en Formule 1. Comment résumerais-tu la première partie de la saison ?
On a accompli de gros progrès cette année dans le dessin de la voiture, avec des innovations et elle apparaît très forte. On a fait de bonnes courses et décroché deux podiums. On a connu aussi un peu de malchance, mais ça ne nous a pas touchés. Je crois que les choses se présentent bien pour nous en fait. Je suis content de mes performances et de nos résultats jusqu’à maintenant. Mais il faut rester concentrés et continuer à travailler au même régime.
Quels souvenirs as-tu d’Istanbul Park ?
J’y ai de très bons souvenirs. J’aime courir ici. J’ai connu beaucoup de réussite en GP2 (victoire ici en 2009). Ma première apparition en F1 sur ce circuit reste aussi dans ma mémoire. C’était la première fois que j’atteignais Q3 et en course, je me suis bien bagarré avec les Ferrari. Malheureusement, une crevaison m’a empêché de marquer des points, mais c’était une belle course.
Quelles sont les caractéristiques du circuit d’Istanbul Park ?
J’aime le tracé du circuit. Il présente des virages lents et des virages rapides, c’est un habile mélange et aussi un circuit plutôt technique. On connaît tous le fameux virage 8 à Istanbul. Autre aspect, la piste est vraiment large ce qui la rend plus sûre. Elle offre également des possibilités de dépassement et ça devrait aider à rendre la course sympa.
Tu es 7ème du championnat pilotes. Quelle est ton ambition pour ce GP de Turquie ?
Evidemment, je vais donner tout ce que je peux pour obtenir le meilleur résultat possible. On doit avoir des nouveautés sur la voiture en Turquie, ce qui est bien. Mais les autres teams vont réagir et donner le maximum pour nous battre. De notre côté, on va redoubler nos efforts pour rattraper les leaders. On ne sait jamais ce qui peut se produire pendant un week-end de course, mais une chose est sûre, l’équipe et moi on va attaquer dur !
Istanbul en trois mots ?
Nick : Unique, Asie, Europe
Vitaly : Trafic, météo, Bosphore
Votre avis sur le circuit ?
Nick : C’est un circuit sympa. Le virage 8 est un peu particulier, c’est un tournant unique à multiple points de corde
Vitaly : Il présente des virages lents et des virages rapides, c’est un habile mélange et aussi un circuit plutôt technique
Meilleur souvenir d’Istanbul ?
Nick : Quelques bonnes courses pour BMW, j’y ai également réalisé de bons départs.
Vitaly : Mes courses 2008 et 2009 en GP2 et le Grand Prix de Turquie de GP. C’était la première fois que j’atteignais Q3 et en course, je me suis bien bagarré.
Resterez-vous sur la partie asiatique ou européenne à Istanbul ?
Nick : La partie asiatique
Vitaly : En Asie
Éric, au moment où la F1 revient en Europe, quels premiers enseignements tirez-vous du début de saison ?
Les trois premières courses représentent toujours un challenge dans la mesure où on sort juste les voitures de leurs boîtes pour les faire courir à l’autre bout du monde. Notre première campagne a été plutôt satisfaisante avec deux podiums en trois courses. Cela dit, nous avons connu une déception en Chine, mais nous avons pris le temps de réfléchir et d’analyser pour revenir plus forts. Nous avons montré un bon niveau de compétitivité sur ce premier exercice, même en Chine. Alors nous avons hâte que commence la campagne européenne.
Le début de la saison européenne est souvent synonyme de nouveautés. L’équipe est-elle bien préparée pour la Turquie ?
Nous apportons un bon package de nouveautés pour la Turquie. Historiquement, les teams se préparaient pour introduire des nouveautés pour l’Europe. Mais je crois que, depuis les deux dernières années, le développement est devenu continuel et cette compétition est déjà lancée. Les équipes ont déjà greffé des améliorations pour la Malaisie et la Chine. Pour autant, la première manche en Europe reste importante en termes d’améliorations apportées sur les voitures et on le verra encore cette année.
Vous connaissez bien le circuit d’Istanbul Park, que vous inspire-t-il ?
Il me fait repenser à la grosse bataille entre Vitaly et Alonso l’an dernier et plus généralement à la course très solide de Robert et Vitaly. Je sais que notre voiture apparaît plus compétitive cette année et que nos pilotes aiment le circuit. Alors j’espère que ce sera un bon week-end pour nous.
Nick et Vitaly ont réalisé de belles performances lors des premières courses. Sont-ils prêts pour la saison européenne ?
Je pense qu’ils peuvent même faire mieux. Sur les trois premières courses, ils en étaient encore à apprendre la voiture et ils ont bien tenu le rythme et obtenu de bons résultats. Je suis convaincu qu’ils ont un avant-goût de victoire dans la bouche et qu’ils vont continuer à attaquer. Je suis également certain que l’équipe est à 100% derrière chacun d’eux et qu’elle va les aider à donner le meilleur d’eux-mêmes.
James, deux podiums en trois courses pour la R31. Dans l’ensemble, êtes-vous satisfait de ce début de saison ?
Dans l’ensemble je suis satisfait. Néanmoins, j’ai tendance à ne me souvenir que de la dernière course et elle n’était pas fameuse pour nous. Alors on va chercher à remettre ça dans le bon ordre à Istanbul.
En Chine, quels ont été les plus grosses difficultés qu’a rencontrées LRGP au cours de ce week-end frustrant ?
Le plus gros de nos soucis a commencé quand nos voitures n’ont pas pu se qualifier aux places qu’elles méritaient. Ne pas atteindre Q3 signifiait que nous allions devoir nous coltiner une difficile bataille en course. En plus, nous n’avons pas pris un bon départ, contrairement aux deux courses précédentes. Tout mis bout à bout, cela a donné ce résultat à peine dans les points, après une course laborieuse.
Après trois courses, pouvez-vous tirer des conclusions sur le niveau de performance de la voiture? Où sont ses forces et ses faiblesses ?
Elle est assez rapide pour se placer tranquillement dans le top ten en qualifications, ce qui donne une bonne chance pour le dimanche. Elle est aussi douce avec ses pneus et ainsi elle tient un meilleur rythme en course qu’en qualifications. Je ne veux pas tenter le diable, mais elle s’est montrée aussi raisonnablement fiable jusqu’ici.
Peut-on attendre des nouveautés importantes pour la Turquie ?
Oui, comme toutes les équipes nous apportons de nouvelles pièces. L’aileron avant sera différent, nous aurons quelques modifications autour du nez, des nouveautés dans la zone de la prise d’air et des améliorations sur le fond plat.
Combien de temps à l’avance commencez-vous à planifier un package comme celui que nous verrons en Turquie ?
Cela dépend de la pièce. On trouve des innovations simples en soufflerie quelques jours avant la course mais la plupart des pièces auront été conçues 6 à 8 semaines avant et passées en soufflerie il y a quatre semaines et ont ensuite été conçues et produites à temps pour le Grand Prix de Turquie.
D’après vous, que va donner la voiture sur le circuit d’Istanbul Park ?
C’est plutôt une piste classique, pas vraiment différente de la Malaisie et de la Chine. J’espère qu’on pourra continuer à se battre à l’avant de la course.
Les R31 font un voyage épique vers la Turquie après avoir quitté l’usine jeudi soir. Les camions Lotus Renault GP transportent les voitures par l’Italie où ils vont embarquer sur un bateau pour traverser la Méditerranée. Arrivée au port d’Istanbul mardi matin. Les R31 seront à nouveau disponibles pour nos gars à partir de mardi après-midi. Ce sont sept personnes qui assembleront 5000 pièces en trois jours pour compléter le motorhome. Bon voyage !
- Team Lotus
"La Turquie est une autre chance pour nous de continuer à grandir comme équipe et après la courte pause que nous avons eu, ce sera bon de revenir dans la voiture. L'équipe a durement travaillé sur les évolutions aérodynamiques que nous utiliserons au Grand Prix d'Espagne et sur deux ou trois améliorations mécaniques qui me donneront un meilleur outil pour attaquer beaucoup plus fort. Je veux m'assurer que nous pouvons répéter la performance que nous avons montré en Chine sans soucis mécanique afin de nous battre avec Williams, Forcer l'Inde et Sauber."
"Nous avons évidemment été assez occupés depuis le retour de la Chine et il c'était super de voir l'accueil que les fans de Duxford nous ont réservé la semaine dernière. C'était vraiment un bon jour et il était sympa d'avoir eu la chance d'être la première personne qui a conduit la Caterham avec notre livrée devant chacun.
Maintenant, c'est la Turquie qui est un circuit que j'aime toujours. Les gens parlent du virage 8 comme étant le plus dûr endroit du circuit, mais pour moi ce n'est pas un grand un challenge. Notre voiture doit être ok pour le tour tout entier. Après avoir eu plus de temps pour travailler sur la prochaine évolution aérodynamique que nous verrons à Barcelone, nous tirerons le meilleur de la voiture en qualification."