Le circuit d'Istanbul Park est un circuit automobile situé à une quarantaine de kilomètres à l'est d'Istanbul en Turquie, à proximité de la route qui relie la ville à la capitale du pays, Ankara. Construit dans l'optique d'accueillir le Grand Prix automobile de Turquie, il est inauguré le 21 août 2005. Très apprécié des pilotes, le Grand Prix n'attire pas beaucoup de monde et le gouvernement stoppe les subventions, mettant fin au Grand Prix de Turquie en 2011.
Le circuit d'Istanbul Park est l'un des rares circuits à tourner dans le sens inverse des aiguilles d'une montre avec Marina Bay (Singapour), São Paulo (Brésil) et Yas Marina (Abou Dabi). Il est long de 5,338 kilomètres pour une largeur moyenne de 15 mètres (de 14 à 21,5 mètres).
La principale caractéristique du circuit est le virage 8 : un quadruple gauche pris à une vitesse moyenne d'environ 270 km/h. Il est très vite devenu un des virages les plus réputés de la Formule 1 actuelle, certains spectateurs n'hésitant pas à le placer au même niveau que certains virages célèbres comme l'Eau Rouge à Spa-Francorchamps ou le 130R à Suzuka. Ce virage est repris par la suite dans le circuit des Amériques à Austin, dessiné par le même Tilke, qui avoue s'être inspiré du circuit turc.
Un autre virage important est le virage 1, un virage à gauche en descente immédiatement après la ligne droite des stands. Sa caractéristique est qu'il est situé au cœur d'un dénivelé et que par conséquent les pilotes, au moment de l'aborder, ne le voient pas vraiment, ce qui lui vaut le surnom de Turkish Corkscrew (littéralement, tire-bouchon turc) en référence au célèbre Corkscrew du circuit de Laguna Seca.
- 1er Grand Prix en 2005
- 8 toutes à Istanbul
- 32 dépassements lors de l'édition de 2020
- 38% de probabilité d'intervention de la voiture de sécurité
- 5 vainqueurs partis de la pôle position sur ce circuit, soit 62,5%
- Record du tour : 1:24.770 - Juan-Pablo Montoya (meilleur tour en course 2005)
Pneumatiques à disposition :
- Durs, C2 (Blanc) - Esteban : 2, Fernando : 2
- Médiums, C3 (Jaune) - Esteban : 3, Fernando : 3
- Tendres, C4 (Rouge) - Esteban : 8, Fernando : 8
Qu’appréciez-vous à l’Istanbul Park et qu’avez-vous pensé de la course l’an dernier ?
J’aime l’Istanbul Park, un circuit vraiment plaisant. C’était la première fois que j’y roulais l’an passé, comme pour beaucoup de pilotes sur la grille, et mes attentes ont toutes été remplies. J’étais plutôt content au moment de l’annonce du calendrier, car j’ai l’impression d’être parti sur une sensation d’inachevé. C’était un week-end intéressant pour de nombreuses raisons. Le tracé avait été resurfacé et il était d’abord compliqué de trouver l’adhérence. La piste a ensuite commencé à se gommer avant les averses lors des qualifications samedi. Je n’avais probablement jamais rencontré des conditions aussi piégeuses dans ma carrière. Nous avions pris un bel envol et il y avait certainement la place pour aller chercher un bon résultat, mais plusieurs incidents ont eu raison de nos espoirs et je suis déterminé à corriger cela dès cette année.
Vous attendez-vous à ce que les conditions soient meilleures cette fois ?
C’est un excellent circuit pour la Formule 1. J’espère que les conditions seront meilleures cette année, notamment avec plus d’adhérence comme cela doit être génial de piloter une F1 à plein régime là-bas. Les pneus sont un peu plus tendres que la saison dernière et le temps s’annonce plus clément, donc j’espère que nous pourrons assembler toutes les pièces du puzzle pour connaître un beau week-end. Il y a eu des courses fantastiques à Istanbul dans le passé, comme entre Fernando et Michael en 2006, et je m’en souviens très bien. Il y a quelques virages incroyables, à commencer par le T8 qui sera très amusant avec plus de grip.
Comment comptez-vous revenir dans les points après la Russie ?
J’étais déçu de manquer les points en Russie, car nous étions sur une belle série de tops dix. Nous ne cachons pas le fait que nous avons raté une opportunité en fin de course avec les conditions mixtes, mais ainsi va le sport automobile parfois. Cependant, nous avons passé la semaine à revoir certaines sujets, car nous n’étions pas très compétitifs sur le sec et il nous manquait quelque chose. Nous avons fait nos devoirs, tout le monde travaille dur et j’ai hâte d’être à Istanbul. L’objectif sera de retrouver les points et de poursuivre notre lutte pour la cinquième place du Championnat Constructeurs.
Dans les derniers tours en Russie, le 98e podium de votre carrière semblait possible. Que pensez-vous de cette folle fin de course à Sotchi ?
Nous étions si près du podium en Russie et j’avais le sentiment que cela allait se jouer au mérite. Je crois que cela aurait pu être possible s’il n’avait pas plu aussi fort dans les derniers tours. C’était très difficile à prévoir pour nous tous et nous n’avons pas été les seuls à perdre des positions dans le final. En fin de compte, nous sommes repartis avec de bons points et la sixième place, donc nous ne pouvons pas être trop déçus. Nous devons même être plutôt satisfaits de notre compétitivité dans des conditions humides et sèches et poursuivre sur cette lancée en Turquie.
Vous avez couru pour la dernière fois en Turquie il y a dix ans. Avez-vous hâte de retrouver l’Istanbul Park ?
J’ai de bons souvenirs du Grand Prix de Turquie. C’est un circuit proposant un bon mélange de virages rapides et d’opportunités de dépassement. Le huitième virage est un défi unique et je me languis de le négocier avec une F1 contemporaine. J’ai aussi connu une bataille amusante avec Michael [Schumacher] en 2006. Il était dans mes échappements à la sortie du dernier virage du dernier tour. C’était comme l’une des nombreuses batailles en piste que nous avons eues cette saison. C’est donc un circuit sur lequel j’aime rouler et je suis impatient d’y être.
Vous avez réussi d’impressionnants dépassements sur plusieurs courses cette année. Quel a été votre moment préféré à ce stade de la saison ?
Je pense que Sotchi était peut-être l’une de mes meilleures courses cette année. La voiture était compétitive durant la course et les batailles avec les Ferrari, McLaren et Red Bull étaient très excitantes sur la fin. Nous avions gagné plusieurs places en quelques tours seulement. Les Qualifications Sprint à Silverstone étaient également amusantes, tout comme la Hongrie pour des raisons évidentes. Nous avons connu de bonnes courses cette année et nous avons surtout été réguliers. Nous devons poursuivre sur cette voie et marquer un maximum de points pour que l’équipe finisse l’année en beauté.
Quelles conclusions avez-vous tirées de la Russie?
Nous étions très près d’un podium en Russie sans ces fortes averses en toute fin de course. Fernando réalisait une prestation fantastique et il s’est lancé à la chasse des voitures devant lui dans tous les types de conditions météorologiques et de piste. À Sotchi, il était presque impossible de prédire comment les choses évolueraient et c’est un peu devenu une loterie finalement. Esteban s’était retrouvé plus loin et il n’a pas réussi à remonter autant qu’il le souhaitait. Malgré tous les défis, nous sommes repartis de Russieste avec de bons points à notre compteur pour le Championnat Constructeurs.
L’équipe est sur une série de quatorze courses d’affilée dans les points. Êtes-vous satisfait de ce niveau de régularité ?
Bien que nous ne soyons pas exactement là où nous voulons être sur le plan de la compétitivité, le fait d’avoir pu scorer sur quatorze courses de suite est un excellent indicateur de la façon dont nous tirons le meilleur de notre ensemble en toutes circonstances et de nos progrès effectués sur la fiabilité cette année. Nous devons maintenant consolider davantage notre position au championnat et augmenter notre avance sur Alpha Tauri et Aston Martin. Cela ne peut se faire qu’en terminant régulièrement dans le top dix et en se tenant prêts à saisir la moindre opportunité, notamment quand de gros points sont en jeu. Nous avons déjà vu que tout pouvait arriver cette saison !
L’équipe se rend désormais en Turquie. Quelles sont vos attentes avant d’affronter l’Istanbul Park ?
L’Istanbul Park est un magnifique circuit de Formule 1 et nous sommes heureux d’y revenir pour la deuxième année de suite. Les courses y sont généralement divertissantes et les pilotes adorent y courir. Le huitième virage est peut-être celui dont on parle le plus et c’est toujours incroyable d’observer une F1 contemporaine le négocier. Nous avions qualifié les deux voitures dans les sept premiers dans des conditions assez changeantes l’an passé. Cependant, notre course ne s’était pas déroulée comme prévu et nous avons manqué de réussite avec quelques incidents au départ. L’asphalte avait également été refait l’année dernière, créant un vrai casse-tête pour les équipes. Cet aspect a été beaucoup travaillé pour cette année, donc il sera intéressant de voir comment cela affectera les caractéristiques de la piste.
Que pensez-vous de cette saison excitante pour le sport cette année ?
Cette année a été passionnante pour la F1 avec plusieurs vainqueurs, leaders et pilotes différents montant sur le podium. Nous avons évidemment assisté à la première victoire d’Esteban et au premier succès d’Alpine en Hongrie. Nous avons aussi suivi les performances magistrales de Fernando. La dernière course à Sotchi en est un excellent exemple. C’est une période faste pour la Formule 1 et j’espère que ce niveau de compétitivité et d’imprévisibilité pourra se poursuivre avec l’introduction du nouveau règlement en 2022.
Vendredi 8 octobre
Essais L1 : 10h30 à 11h30
Essais L2 : 14h à 15h
Samedi 9 octobre
Essais L3 : 11h à 12h
Qualifications sprint : 14h à 15h
Dimanche 10 octobre
Course : départ à 14h