- Le circuit :
Circuit permanent, situé sur le versant anatolien de la Turquie à 17km d'Istanbul, ce circuit développe 5,338 km et présente 13 virages.
Il connut son premier événement international à l'occasion du Grand Prix de Turquie de Formule 1, le dimanche 21 août 2005.
L'endroit le plus difficile du tracé est l'ensemble que constituent les virages 8, 9 et 10, trois courbes à gauche très rapides.
<center>58 tours x 5.338 km = 309.356 km
</center>- Renault au Grand Prix de Turquie
Depuis la première visite de l’équipe en 2005 à l’occasion du premier Grand Prix de Turquie, Renault est monté à deux occasions sur le podium. Fernando Alonso est en effet monté sur la deuxième marche du podium à deux reprises, bénéficiant de divers faits de courses. En 2005, il s’agissait de Juan Pablo Montoya, qui avait endommagé sa McLaren en sortant un peu large dans le virage numéro 8 au 57ème tour, ce qui permettait à Alonso de passer. En 2006, alors que l’Espagnol rejouait son incroyable duel d’Imola 2005 avec Michael Schumacher, il terminait second. Avec un total de 24 points marqués lors des deux premières éditions, Renault a remporté plus de points que tout autre constructeur en Turquie jusque là.
- Renault au Grand Prix de Turquie
- Données techniques :
Le Grand Prix de Turquie sera le début du dernier tiers de la saison 2007. Il est très probable que la 12ème épreuve du championnat se déroule dans des conditions caniculaires sur ce circuit encore relativement récent au calendrier. C’est un tracé que les pilotes apprécient généralement avec une combinaison intéressante de virages lents, longues lignes droites et ce virage numéro 8 qui est sans doute parmi les plus difficiles de la saison.- Châssis
Le circuit d’Istanbul Park et ses 14 virages est typiquement ce que l’on appelle un circuit de la nouvelle génération comme Shanghai ou Bahreïn. Il comporte de très longues lignes droites ce qui fait de la vitesse de pointe un facteur critique de performance dans la mise au point de la monoplace. Les équipes utilisent généralement des appuis plus importants que ce à quoi on pourrait s’attendre afin de gagner en efficacité dans les virages à moyenne et haute vitesse mais la longue ligne droite après le virage numéro 10 les poussent généralement à réduire les appuis embarqués pour permettre aux pilotes d’avoir une bonne vitesse de pointe et être ainsi en mesure de défendre leur position ou au contraire de dépasser des voitures concurrentes.
Le circuit est encore très récent et donc en bon état. La surface du circuit est lisse et les vibreurs relativement peu agressifs. Les ingénieurs ont ainsi la possibilité d’opter pour des suspensions dures et pour une hauteur de caisse relativement basse afin d’optimiser les performances aérodynamiques de la voiture, d’avoir une voiture réactive dans les changements de direction et une bonne stabilité dans les virages à haute vitesse. La seule exception reste le virage numéro 8 où quelques bosses peuvent venir perturber la stabilité de la voiture et causer un léger sur virage. Généralement, les pilotes ajustent leur trajectoire afin d’éviter ces bosses plutôt que de choisir de compromettre le set up de leur voiture pour un seul virage.
Le circuit n’est pas particulièrement exigeant pour le système de freins mais le freinage au virage numéro 12 reste néanmoins un point critique puisqu’il s’agit de la principale opportunité de dépassement du tour. Les pilotes doivent être capables d’attaquer cette portion en pleine confiance lorsqu’ils sont roues contre roues avec un concurrent. De plus, ce virage est déterminant pour faire un bon chrono.
Istanbul est aussi exigeant pour les pneumatiques que Silverstone et Bridgestone mettra donc à disposition des équipes la même combinaison médiums – durs que lors de l’épreuve britannique. Les équipes porteront une attention toute particulière aux pneus avants, l’avant droit notamment, car ils sont soumis à rude épreuve dans le virage numéro 8.
- Moteur
Comme la plupart des nouveaux circuits, Istanbul représente un défi important et varié pour le moteur. Avec plus de 67% du tour à pleine charge, ce qui est plus élevé que la moyenne de la saison, le circuit d’Istanbul Park compte également une longue ligne droite de plus de 16 secondes à pleine puissance, entre les virages 10 et 12. Le moteur devra se montrer souple, plein dès le bas régime jusqu’à la limite règlementaire des 19 000 tours/min afin de ne pas perturber l’équilibre de la voiture notamment dans le fameux virage numéro 8.
Il sera aussi essentiel de bien surveiller le refroidissement de la voiture et donc du moteur mais à ce stade de la saison, cela n’inquiète pas particulièrement les ingénieurs qui maîtrisent désormais bien le RS27 et son comportement. Ce circuit ne compte pas de longues périodes à basse vitesse susceptibles d’augmenter la température du moteur et les longues lignes droites devraient permettre un bon refroidissement.
<center></center> - Châssis
- L'an dernier :
Le circuit de l’Istanbul Park a été le théâtre d’une lutte de tous les instants entre les deux prétendants au titre mondial des pilotes. Après quinze tours intenses pendant lesquels Fernando Alonso a pu contenir les attaques de Michael Schumacher, le champion en titre est resté devant. L’Espagnol augmente son avance de deux points et dispose de 12 longueurs d’avance alors que quatre courses restent à disputer.
Le Grand Prix s’est articulé autour de deux moments-clé pour le Renault F1 Team : le premier virage et la neutralisation de la course par la voiture de sécurité dans le tour n°13. Le premier virage a mis à mal les chances de Giancarlo Fisichella, qui est parti en tête à queue lorsqu’il a freiné pour éviter son coéquipier. Après être passé par le garage pour changer son aileron avant et s’être rabattu sur une stratégie à un seul arrêt, l’Italien a commencé à remonter dans le classement, terminant finalement en sixième position.
Fernando Alonso a occupé la troisième place derrière les deux Ferrari en début de parcours. C’est alors que la Toro Rosso de Tonio Luizzi est partie en tête à queue, nécessitant l’intervention de la voiture de sécurité. Les deux Ferrari sont entrées en même temps dans la voie des stands pour ravitailler, Michael Schumacher devant attendre son tour derrière Felipe Massa. Fernando en a alors profité pour dépasser l’Allemand. Il s’est ensuite construit une avance de 9 secondes. Celle-ci, en plus d’une erreur de la Ferrari, lui a permis de sortir de son dernier ravitaillement en deuxième position. Il a conservé sa place jusqu’à l’arrivée.
<center>Qualifications :
Course :
</center>
- Présentation du GP 2007 :
Giancarlo, vous étiez un peu déçu en Hongrie après votre course et surtout la pénalité que vous aviez subie après les qualifications le samedi.
Oui c’est vrai, ma course s’est jouée à ce moment là car, comme on le sait, il est très difficile de doubler à Budapest d’autant que ma stratégie était prévue pour un départ dans le Top10. Mais cette course appartient désormais au passé, je préfère me concentrer sur la course à venir ce week-end et essayer de faire ici une belle performance, c’est important pour moi, pour l’équipe et pour la suite du championnat.
Après un break de deux semaines, vous êtes en Turquie pour le 12ème Grand Prix de la saison. Est-ce un circuit que vous aimez ?
Oui, c’est un circuit de la nouvelle génération, tout est encore très neuf et le tracé en lui-même est vraiment très intéressant. J’ai toujours été performant ici par le passé, j’espère que ce sera encore le cas cette année.
Le circuit d’Istanbul a une particularité, son virage numéro 8…
C’est sans doute le virage le plus difficile du championnat. C’est un long gauche, au milieu duquel la vitesse est de l’ordre de 250km/h, pendant près de 6,5 secondes. Votre corps et surtout votre cou doivent encaisser d’importants forces G et ça peut être très difficile, surtout en fin de course. C’est très exigeant pour les pilotes mais c’est là aussi tout l’attrait de ce circuit !
Sur le plan technique, quels sont les points sur lesquels vous devrez vous concentrer pour avoir une voiture performante ?
Comme sur tous les tracés, il faudra avant tout avoir une bonne balance. Il faudra opter pour le bon niveau d’appuis aérodynamiques, avoir une voiture relativement dure et surtout travailler pour avoir une bonne traction. Je suis persuadé qu’au fil des essais du vendredi, nous serons capables de balayer les différentes solutions de réglages pour avoir une voiture efficace pour les qualifications et la course de dimanche.
<center>.:: Heikki Kovalainen ::.</center>
Heikki, vous avez tourné à Istanbul Park en GP2, est-ce un circuit que vous appréciez ?
Oui, c’est vrai j’ai roulé ici en GP2 en 2005 et nous avons fait une démonstration avec l’équipe Roadshow en 2006 dans le cadre des World Series by Renault, j’ai donc déjà une petite idée des sensations que peut procurer ce circuit au volant d’une F1. C’est un tracé très exigeant, sans doute un de mes favoris, je dois dire. Tout a été très bien pensé, ils ont fait un travail remarquable pour faire venir la F1 ici et l’ambiance est toujours très particulière car les supporters turques sont très contents de vivre ce week-end de Grand Prix. J’ai hâte de courir ici.
Quelle est la clé pour être performant ici à Istanbul ?
Il y a plusieurs virages à haute vitesse, c’est pourquoi il faut se concentrer avant tout sur la balance aérodynamique de la voiture, le grip aéro sera en effet déterminant. Comme la surface est encore très récente, elle est très lisse, ce ne sera donc pas trop dur pour les suspensions et la voiture devrait être plutôt stable. Nous devrons également chercher à avoir une bonne traction. Nous travaillerons sur ces différents points lors des premiers roulages vendredi, je ne suis pas particulièrement inquiet.
Est-ce que le circuit d’Istanbul est difficile avec son virage numéro 8 ?
Difficile je ne sais pas, excitant oui, certainement ! Il est vrai qu’il peut faire parfois un peu chaud ce qui complique toujours le travail des équipes et des pilotes, surtout en course. Mais en ce qui concerne le virage numéro 8, je crois surtout que c’est un virage très intéressant, c’est sans doute un de mes préférés de tout le calendrier !
Vous revenez d’un break de deux semaines, était-ce important pour vous de pouvoir souffler ?
Cela a fait du bien oui et je crois que c’était important pour tout le monde dans l’équipe après le début de saison que nous avons eu. De mon côté, cela m’a surtout permis de pouvoir rentrer en Finlande pour voir ma famille et mes amis et de poursuivre ma préparation physique pour être prêt à aborder ce nouveau Grand Prix et ce fameux virage numéro 8 ! Cette coupure a fait du bien c’est indéniable mais je suis impatient de reprendre la piste cette semaine !
<center>.:: Bob Bell ::.</center>
Bob, comment résumeriez-vous cette saison 2007 jusque là ?
Je pense que je n’étonnerais personne en disant que cette saison est une grande déception pour nous tous. Les performances dont nous avons fait preuve jusque là sont bien en deçà de ce que nous attendions en début de saison. Mais ceci étant dit, je tiens à dire que je reste très fier du comportement de l’équipe et de sa façon à gérer cette situation pourtant difficile.
Quelle est la situation désormais alors que l’équipe se prépare à aborder la douzième épreuve du championnat ?
Nous ne relâchons pas nos efforts, nous continuons à travailler tous très dur pour aborder les six dernières épreuves du championnat 2007 et nous préparons la saison à venir.
Cela signifie-t-il que des évolutions sont encore à venir cette saison ?
Nous aurons en effet quelques développements mineurs en Turquie sur le plan aérodynamiques et un nouveau package aérodynamique à Monza compte tenu des spécificités de ce circuit en termes d’appuis. Mais il n’y aura pas de majeure évolution. Nous tâcherons d’exploiter toujours davantage les dernières évolutions que nous avons sorties, nous continuerons à améliorer la qualité de nos pièces pour essayer de gagner encore en performance. A l’usine, le moment est venu de concentrer notre énergie sur la préparation de 2008. Nous avons toujours dit que les problèmes rencontrés n’affecteraient pas le programme de l’an prochain et c’est bel et bien le cas.
Que pouvez-vous donc attendre de ce nouveau rendez-vous en Turquie, après la coupure estivale de trois semaines ?
Comme je l’ai dit nous tâcherons d’exploiter au maximum la voiture à notre disposition et notamment les éléments aérodynamiques critiques qui nous permettrons de gagner en performance. Les autres équipes ont elles aussi bien progressé et je pense que notre niveau concurrentiel sera relativement le même que lors des dernières courses, la situation restera stable jusqu’à la fin de saison selon moi. La Turquie n’est pas un rendez-vous particulièrement difficile, seules les températures élevées viennent compliquer les choses. La coupure estivale n’a pas changé notre façon d’aborder cette course et nos objectifs restent donc inchangés, il s’agira de faire du mieux possible.
En ce qui concerne vos concurrents directs, comment évalueriez-vous la situation à ce stade de la saison ?
Les équipes leader sont clairement un ton au-dessus et il est difficile de se mêler à la lutte qui les oppose. En ce qui concerne BMW, ils ont fait un vrai pas en avant lors des dernières courses et sont encore à ce stade de la saison plus performants que nous. Williams et Toyota ont elles aussi bien progressé. Je pense que si nous continuons à faire du bon travail, à extraire le meilleur de notre package et si nous nous concentrons sur notre stratégie, nous pouvons battre BMW à plusieurs occasions. Cela reste notre objectif.
On comprend bien que 2008 est désormais dans toutes les têtes chez Renault. Comment avance le projet R28 ?
Très bien je dois dire. Nous sommes très contents des progrès réalisés. Nous avons attaqué ce projet très tôt, avec une approche quelque peu différente. Avant toute chose, nous avons dû nous assurer que les outils de travail que nous utilisions fonctionnaient correctement. Cela a été confirmé et nous avons alors concentré notre énergie sur la préparation de cette voiture qui promet d’être performante. Nous sommes dans les temps et nous utilisons de nouveaux concepts qui nous permettent d’explorer des domaines qui jusque là ne nous étaient pas accessibles.