- Le circuit :
Le 1er septembre 2010, le tracé du circuit est dévoilé et il est révélé que le circuit automobile d'Austin accueillera le Grand Prix automobile des États-Unis en 2012, après une absence de cinq années. Comme la plupart des circuits récents intégrés au championnat du monde de Formule 1, le tracé du circuit a été réalisé par l'architecte allemand Hermann Tilke.
Le circuit sera long d'approximativement 5,47 kilomètres, avec 20 virages. La première de ses spécificités est qu'il est l'un des rares circuits du championnat du monde à tourner dans un sens anti-horaire : seuls les Grands Prix de Singapour, de Corée du Sud, du Brésil et d'Abou Dabi sont dans ce cas.
La deuxième spécificité de ce tracé est qu'il reprend certains virages connus de circuits existants : les virages 3 à 6 reprennent l'enchainement Maggots-Becketts-Chapel du circuit de Silverstone, les virages 13 à 15 reprennent l'entrée du stade du circuit d'Hockenheim et les virages 16 à 18 ressemblent au quadruple-gauche du circuit d'Istanbul Park.
Enfin, la troisième spécificité de ce circuit est son dénivelé. En effet, c'est le troisième circuit ayant le plus de dénivellation avec 40,5 mètres, derrière les circuits de Spa-Francorchamps et de Suzuka. Du fait de ce dénivelé, l'épingle du virage 1 sera la « signature » du circuit avec une forte montée menant au virage suivie d'une forte descente immédiatement après.
- Données techniques :
Plein régime : 63% du tour
Freinage : 14% du tour
Force G la plus importante : 3,7 dans les virages 10 et 11, pendant 4 secondes
Vmax : 315 km/h
Vitesse la plus haute en virage : 280 km/h au virage 3
Vitesse la plus faible en virage : 75 km/h au virage 11
Changements de vitesse par tour : 59
Distance entre la grille de départ et le premier virage : 200 m
Effet du carburant : 0,39 s au tour par tranche de 10 kg
Consommation du carburant : 2,7 kg par tour
Aileron arrière : Le niveau d’appui sera similaire à celui d’Abou Dhabi. Il y a une longue ligne droite et la vitesse maxi sera de l’ordre de 315 km/h. Mais elle est entourée de virages assez divers, tantôt rapides, tantôt lents.
Freins : Il faudra un niveau de refroidissement des freins approprié : pas trop froids à la fin de la ligne droite, mais pas non plus en surchauffe dans la portion technique. Le jeu consistera à trouver le bon équilibre des températures. En revanche, pas de problème attendu concernant l’usure des freins.
Suspension : Jusqu’à l’arrivée au circuit, les vibreurs feront partie des inconnues. Le tour de la piste à pied permettra de révéler les points nécessitant une étude plus poussée. Au début, les réglages d’Abou Dhabi seront installés, parce que c’est un circuit neuf avec des vibreurs de bonne dimension. A l’inverse, l’Inde avait des vibreurs très plats.
Pneus : Pirelli a fait le choix le plus conservateur en désignant les gommes dures et les médiums. La nouveauté du tracé et du revêtement va rendre très difficile d’essayer d’obtenir le meilleur rendement des pneus. Par ailleurs, le choix des gommes les plus dures implique que la dégradation ne sera pas vraiment un facteur déterminant pour la course.
Aileron avant : Un degré relativement élevé de braquage de l’aileron avant sera nécessaire pour contrecarrer le sous-virage entre les 16 et le 18, qui pourrait tuer la vitesse et user les pneus avant.
Moteur : Renault Sport F1 a mené des simulations sur ordinateur et au banc pour se préparer pour ce nouveau circuit. Par rapport à la ‘normale’, plus du double de temps a été consacré aux essais de cartographie moteur au banc. Soit approximativement quatre journées en simulation et au banc.
- Notes de piste :
Virage 1 : Il y a ici une déclivité prononcée avec la piste en montée abrupte et ensuite une plongée vers la partie suivante.
Virages 2 et 3 : Ce sont deux virages très rapides qui devraient passer à fond.
Virage 11 : Une possibilité de dépassement ici, à la suite de ce qui semble être un virage en troisième, le 9, immédiatement enchainé par le 10 qui se négociera à fond, avant un gros freinage pour cette épingle.
Virage 12 : Les freins devront être réglés de façon à ne pas être trop refroidis à la fin de la ligne droite précédant ce virage qui va les solliciter fortement.
Virages 13 à 15 : C’est un enchainement de virages assez lents en seconde. La bonne trajctoire va dépendre des vibreurs.
Virages 16 à 18 : Le braquage de l’aileron avant sera destiné à contrer le sous-virage dans ce passage à double corde.
- Le circuit d'Austin côté moteur :
Nos simulations montrent que la vitesse moyenne sera de 196 km/h en course et d’un peu plus de 205 km/h en qualifications. Il y a deux longues lignes droites, mais le rythme est rompu par de nombreux virages à basse vitesse. Huit des vingt courbes sont à prendre sur le troisième rapport ou en dessous. Le tracé se rapproche de Valencia sur ce point.
Comme à Abu Dhabi, la plus longue ligne droite ne passe pas devant les stands. Elle relie les virages 11 et 12 et mesure 1 016 mètres. Le RS27 sera à pleine charge durant plus de treize secondes. Les monoplaces devraient atteindre 314 km/h et le moteur restera à son régime maximal pendant 2,5 secondes avant le freinage de l’épingle du virage 12.
La deuxième ligne droite est celle des stands. Les deux lignes droites étant parcourues dans des directions différentes, le ratio du septième rapport dépendra du sens du vent. Si l’on favorise une ligne droit, on compromet la vitesse de pointe dans l’autre. Il faudra donc suivre l’évolution des conditions dès vendredi pour trouver le réglage optimal.
En matière de puissance, les exigences de cette piste sont similaires à celle de la Malaisie. On passe 57 % du temps à pleine charge durant la course et 60 % en qualifications. Nous devrions faire un tour en 1’39’’.
Il y a trois épingles : les virages 1, 11 et 12. Le moteur tombera à 9 500 tours/minute et la monoplace passera à 80 km/h. Ces trois virages arrivent après de longues périodes de pleine charge. Le frein moteur et la stabilité du train arrière en entrée de courbe seront des éléments capitaux. A la sortie, il faut un moteur très réactif pour se relancer dans les lignes droites qui suivent.
La consommation d’essence devrait être l’une des plus importantes de la saison, avec un niveau comparable à Abu Dhabi. Les températures assez basses d’Austin et l’altitude relative sont des paramètres à prendre en compte. La faible humidité et les deux secteurs sinueux obligent le pilote à être très binaire sur l’accélérateur. Le poids de l’essence embarquée au départ sera l’un des plus élevés de l’année, comme à Abu Dhabi ou à Melbourne.
- Présentation du GP 2012 :
Le Championnat du Monde de Formule Un de la FIA fait son retour aux Etats-Unis. Absent depuis 2007, il revient pour le premier Grand Prix disputé sur le Circuit of the Americas. Cette piste de 5,516 kilomètres est située dans la campagne texane, non loin d’Austin. Le tracé est composé de virages ressemblant à quelques-unes des portions les plus intéressantes du calendrier, dont les Esses de Suzuka et le Virage 8 d’Istanbul. Les rayons des courbes varient au fil du tour, surtout dans le premier secteur qui cache un point de corde en aveugle.
Pour cette nouvelle épreuve, Renault Sport F1 utilise tous les outils mis à sa disposition. Afin de préparer au mieux le Grand Prix, des simulations et des passages au banc ont été effectués. Par rapport à une course dont le tracé est déjà connu, l’équipe a passé plus du double de temps aux tests des cartographies ce qui a representé plus de quatre jours de travail.
"Arriver sur un nouveau circuit impose toujours de nouveaux défis. Nous nous reposons grandement sur les simulations faites au banc et par ordinateur. La précision de ces modèles est telle que nous pouvons travailler sur les ratios de la boîte de vitesse à utiliser en course, sur la consommation par tour et sur la cartographie moteur de base. En revanche, il reste des nuances à apporter sur place en fonction des vibreurs, de l’abrasivité de l’asphalte et de l’ondulation de la piste."
"Le premier secteur débute par une épingle lente qui réclame du frein moteur et une bonne réactivité à la sortie. La séquence qui suit possède les mêmes caractéristiques que Maggots et Becketts à Silverstone ou que les Esses de Suzuka. Ce virage est en aveugle. Le pilote a donc besoin de ‘sentir’ la courbe et d’avoir confiance en sa voiture. Le secteur suivant est un fantastique défi pour les pilotes et les ingénieurs moteur. La vitesse moyenne dans ce secteur se situera autour de 210 km/h sur les cinquième et sixième rapports sans que le régime moteur ne dépasse les 15 000 tours/minute. Les pièces du moteur seront soumises à des forces latérales importantes lors des changements de direction rapides."
"Une grande partie du deuxième secteur est composée d’une longue ligne droite de plus d’un kilomètre. C’est l’une des plus longues de la saison et l’une des parties les plus faciles du circuit. Le secteur 3 condense le plus de difficultés. Il y a des virages semblables à deux des portions les plus délicates de la saison : le stadium d’Hockenheim et le Virage 8 d’Istanbul ! Ce sera l’un des points sur lequel nous aurons le plus à travailler en arrivant sur place."
"Sur une carte, on ne peut pas voir la dénivellation du circuit, qui devrait être très proche de l’Inde. Ces différences impliquent des contraintes importantes sur les pièces internes alors que les liquides et lubrifiants montent et descendent à l’intérieur du bloc selon la forme de la piste. Mais nous devrions pouvoir gérer ces paramètres, car nous avons déjà une grande expérience de ce type de circuit avec Spa et New Dehli."
- Red Bull Racing
"C’est génial de retourner aux Etats-Unis. J’ai appris le tracé d’Austin dans le simulateur afin de me faire une première idée. Il y a de très nombreux dénivelés et c’est la marque des circuits conçus par Hermann Tilke. Il y a 13 mètres entre le point le plus haut du circuit et celui qui est le plus bas. Il y a donc de nombreux dénivelés et cela promet quelques virages difficiles auxquels les pilotes devront s’adapter. C’est un tracé qui compte 20 virages et sur lequel nous allons tourner dans le sens inverse des aiguilles d’une montre."
"Il faut que nous découvrions l’asphalte de ce nouveau circuit afin de vérifier le niveau d’adhérence qu’il offre. Nous avons encore un tas de questions pour lesquelles nous n’avons pas de réponse, mais nous découvrirons tout cela vendredi prochain. C’est un tracé qui semble extraordinaire. Pour les pilotes et les voitures, c’est probablement l’un des meilleurs tracés de l’année sur le plan de la difficulté. Je suis déjà allé plusieurs fois à Austin et j’ai quelques copains là-bas. C’est une ville très dynamique qui ressemble en ce sens à Melbourne. Je sais que les locaux vont vraiment apprécier cette course."
Traduction par Nextgen-Auto.com
- Lotus F1 Team
D’abord, quel est votre sentiment après la victoire à Abou Dhabi ?
Nous l’avons fait ! Cela a pris du temps, mais nous avons réussi. Tout le travail de l’équipe a payé et nous avons pu montrer ce que nous savions depuis un moment : nous avons une voiture capable de lutter devant. Et mieux même, nous pouvons gagner.
Pourquoi la victoire a-t-elle fini par arriver ?
Nous n’avons jamais lâché prise. Pendant une période, les développements ne fonctionnaient pas tout de suite exactement comme nous le voulions. Quand il faut tester des nouveautés pendant les essais libres, c’est dur de progresser, mais nous avons insisté. Nous avons persévéré avec les nouveaux échappements essayés en Corée et en Inde et notre performance était prometteuse pendant tout le week-end à Abou Dhabi. Je ne suis jamais sorti du top ten de tout le week-end. En gardant cela à l’esprit, nous avions une bonne idée de notre niveau de compétitivité si je parvenais à bien me qualifier, ce qui a été notre problème toute la saison. Cette fois, enfin, nous avons réussi.
Êtes-vous content d’avoir répondu à la question ‘à quand la victoire’?
Je n’ai jamais vraiment attaché d’importance à ce que disaient les gens. Si je ne termine pas la prochaine course, ils penseront que je suis mauvais. Je continuerai à faire à ma façon et si je suis heureux de ce que je fais et que c’est le mieux possible pour l’équipe, eh bien, tant mieux. Alors je me moque bien de savoir si les gens ont maintenant sur moi un avis différent de celui qu’ils avaient trois heures avant la course.
Êtes-vous impatient de courir sur le Circuit of the Americas ?
Ce sera le troisième circuit que je vais découvrir cette année et surtout, il sera nouveau pour toutes les équipes et tous les pilotes. La Corée et l’Inde étaient nouveaux pour moi, mais j’avais regardé les courses à la télé, les années précédentes. Je ne sais rien à propos d’Austin, juste le nom Circuit of the Americas. J’ai toujours aimé découvrir de nouveaux endroits, cela ajoute un peu de piment. Je suis particulièrement impatient d’arriver à celui-là. J’aime l’atmosphère aux Etats-Unis, c’est très détendu. Les Américains savent comment s’amuser et par-dessus tout, ils adorent la course.
Quelle est votre expérience de la course aux Etats-Unis ?
J’ai participé à sept Grands Prix à Indianapolis. Manque de chance, l’année où j’avais une voiture pour gagner, c’était en 2005, l’année où six voitures seulement ont pris le départ et je n’en faisais pas partie. J’ai réalisé la pole position en 2003, mais je ne me souviens pas vraiment bien d’une seule de mes courses là-bas. L’an dernier, j’ai essayé la NASCAR. J’ai fait deux courses sur l’ovale de Charlotte et j’ai vraiment adoré. Cela a probablement été l’expérience dont j’avais besoin pour m’ouvrir les yeux à nouveau sur la course. Après cela, j’ai eu vraiment envie de revenir en F1, mais l’idée de continuer en NASCAR était tentante aussi. Au vu de l’enthousiasme des fans de la NASCAR, j’espère que la Formule 1 attirera un public tout aussi motivé pour notre course au Texas.
Vous avez-fait quelques commentaires sur les communications radio à Abou Dhabi. Ferez-vous pareil à Austin ?
Oui, il semble que quelques-unes de nos communications aient été diffusées à la télé. Je crois que vous avez entendu à quel point je voulais rester concentré, faire mon job et gagner la course. Tout ce que je voulais savoir c’était l’écart sur mon premier poursuivant. Vous pourrez trouver d’autres messages de moi en course, en cherchant sur YouTube, même ceux de mon passage en NASCAR.
La victoire est arrivée juste après votre prolongation de contrat pour 2013. Est-ce une bonne consolidation ?
C’est une bonne manière de montrer que nous avons tous fait le bon choix. Toute la saison, nous avons démontré que nous étions bons et à Abou Dhabi, nous avons démontré que nous pouvions gagner. Le meilleur est à venir. Je vous le promets.
Que connaissez-vous des Etats-Unis ?
Je n’y suis encore jamais allé, même pas pour un trip shopping à New York ! Ce sera une nouvelle expérience dans bien des domaines. En fait, je voulais y faire un saut après le Grand Prix du Canada, mais finalement, je n’ai pas eu le temps. Je devine que cela va être un grand voyage de découverte pour moi. Un nouveau pays, une nouvelle culture et, bien sûr, un nouveau circuit, ce que j’apprécie toujours.
Que savez-vous du sport automobile américain ?
La NASCAR, évidemment, est très célèbre et je crois que nous pouvons apprendre pas mal de choses de la façon dont ils font le spectacle pour le public, c’est très impressionnant. Tout le monde connait aussi les 500 Miles d’Indianapolis. J’espère que tous les fans que nous verrons à Austin seront aussi enthousiastes.
Lotus F1 Team a tourné sur le circuit avec Jérôme. Vous en a-t-il parlé ?
J’ai discuté avec Jérôme, donc j’ai une petite idée de ce qui nous attend. Par ailleurs, j’ai travaillé sur des simulations du circuit. C’est facile de jouer sur la Xbox pendant les voyages, cela me donne donc une idée supplémentaire. Je ne crois pas que ce sera le circuit le plus facile apprendre, il y a quelques virages rapides qui se présentent comme de beaux challenges. Le premier virage parait très plaisant, sans aucun doute.
Vous abordez la dernière de trois paires de Grands Prix sur neuf semaines. N’est-ce pas exténuant ?
Cela a été dur parce que nous avons voyagé dans beaucoup d’endroits. Quelques fois, vous vous réveillez à l’hôtel en vous demandant dans quel pays vous êtes ! C’est la même chose pour toute l’équipe, des pilotes aux mécaniciens, en passant par les ingénieurs, le personnel des hospitalités… Nous avons tous hâte de goûter un peu de repos à la fin de l’année. Mais il reste deux courses importantes et j’espère que nous marquerons encore de bons points.
La dernière course ne vous a pas été très favorable…
Cela n’a pas été un de mes meilleurs jours, mais cela a été une journée fantastique pour l’équipe avec la victoire de Kimi. C’était la victoire que nous attendions tous et elle a été incroyable pour l’équipe. Ma course se passait plutôt bien et j’aurais pu marquer quelques bons points aussi. Malheureusement, Sergio [Perez] est revenu sur la piste au milieu de sa bagarre et il a voulu passer sur la partie de la piste où je me trouvais. Je n’ai rien pu faire, c’est impossible de faire disparaitre sa voiture. Sergio a été sanctionné pour cet accident et cela a entrainé une deuxième intervention de la voiture de sécurité. Mark [Webber] a été pris dans l’accrochage aussi, mais cette fois, il n’a pas eu de mots durs envers moi.
Quelle était la sensation pour l’équipe après avoir enfin obtenu cette victoire ?
C’était incroyable. Il semblait que la victoire nous fuyait, mais nous avons continué à pousser et la plus haute marche du podium a été une récompense fantastique. Kimi a été fantastique. La voiture est bien présente et même si ce n’était pas la course que nous nous attendions à gagner, nous avons réussi. J’espère que les bons résultats vont continuer, à commencer par Austin.
Quel retour avez-vous eu de la victoire à Abou Dhabi ?
J’ai reçu plus de quatre cents messages au circuit, après le drapeau à damiers ! L’agréable surprise a été de voir que certains d’entre eux venaient de nos rivaux, disant combien ils étaient contents pour nous. Cela faisait plaisir d’entendre les gens dans le paddock dire que nous méritions la victoire. Et aussi, monter sur le podium en tant que Team Principal du constructeur vainqueur a été un moment vraiment spécial. Une grande émotion. J’espère que nous allons nous y habituer très vite.
Quelle était l’ambiance à Enstone à votre retour ?
Les gens sont heureux, ils sont montés sur ressorts, même en dépit du temps froid à l’extérieur. Il y a un sentiment fantastique d’exaltation et il nous reste encore deux courses. Nous l’avons fait une fois et nous pouvons recommencer cette saison. Cela nous a pris du temps pour obtenir cette victoire, mais nous savions tous que nous en étions capables. Elle est arrivée à un stade de l’année où de plus en plus d’équipes commencent à travailler sur la voiture de l’an prochain, c’est un bon timing.
Cette victoire tardive ne consolide-t-elle pas aussi la position de Lotus F1 Team, en montrant qu’elle peut tenir la bataille du développement jusqu’au bout ?
Nous sommes loin d’avoir le plus gros budget sur la grille, mais je vois cela comme un avantage. Cela nous pousse à être plus intelligents et c’est une marque de fabrique d’Enstone. Apporter des évolutions en octobre, qui rendent notre voiture encore plus rapide et permettent de rejoindre l’élite en termes de performance, prouve que cette équipe peut tenir ses promesses.
A propos de promesses tenues, Kimi a visiblement été à la hauteur au volant…
Pour certains en dehors de l’équipe qui en doutaient, cela a peut-être été une surprise, mais cela n’a été le cas pour personne dans l’équipe. Kimi a laissé son empreinte, il a montré qu’il était bien de retour en F1 et à son meilleur niveau. Le voir remonter sur des podiums et remporter une victoire est magnifique pour lui, magnifique pour l’équipe et magnifique pour les fans. En plus, le ‘Fichez-moi la paix, je sais ce que je fais’ est déjà devenu un classique de la Formule 1!
Était-ce difficile pour vous sur le muret de voir son avantage anéanti par la voiture de sécurité et ensuite la remontée incessante de Fernando [Alonso] ?
Cela a été certainement la course la plus longue de ma courte carrière en Formule 1 ! Les vingt-deux derniers tours en particulier ! Nous pouvions constater que Kimi avait construit et continuait à construire un bel écart, mais la sortie de la voiture de sécurité l’a détruit. A la relance, il a, de nouveau, créé un écart, mais ensuite Fernando a commencé à revenir et le dernier tour a été assez angoissant.
De l’autre côté du stand, Romain peut-il se consoler avec la performance de la voiture ?
Romain a vécu une nouvelle expérience dans son apprentissage à Abou Dhabi. Mais il a montré qu’il pouvait très bien faire avec la stratégie sur laquelle nous avons basculé après son changement de pneus au premier tour, suite à sa crevaison. Il a abandonné parce qu’il s’est trouvé au mauvais endroit au mauvais moment.
Que pensez-vous du retour de la Formule 1 aux Etats-Unis ?
Au niveau de l’équipe, nous sommes ravis de revenir aux Etats-Unis, en particulier parce que nous sommes convaincus que c’est un marché sur lequel la F1 doit être présente. Nous avons déjà des partenaires américains et c’est donc très bien de courir dans leur pays. C’est un pays porteur d’immenses possibilités pour la Formule 1 et nous espérons bâtir sur cette opportunité dans l’avenir. Par ailleurs, nous avons pris part aux cérémonies d’inauguration du circuit, il y a deux semaines et le buzz créé a été assez étonnant. Je suis sûr que l’Amérique aime la Formule 1 plus que les gens ne l’imaginent.
Vous êtes quatrième du championnat, votre objectif de la saison, avec plus du double de points que le cinquième. Cela conforte-t-il votre position avant 2013 ?
Au début de l’année, nous nous étions fixés la quatrième place pour objectif et nous y sommes. Bien sûr, vous pouvez vous situer tout près du troisième ou juste devant le cinquième. Par rapport au cinquième, notre position est assez flatteuse. Nous trouver quatrième, en lutte avec des teams comme Ferrari et McLaren, avec une victoire et de nombreux podiums, nous place clairement dans la position où nous pourrions développer l’image forte d’une équipe en croissance et en maturation. Une équipe en ascension. Ceci est très certainement séduisant au point de vue commercial et le nombre de partenaires qui nous ont rejoints cette saison en atteste. D’un autre côté, quatrième reste quatrième. Nous savons quels énormes efforts supplémentaires nous seront nécessaires pour développer nos ressources et l’entreprise si nous voulons entrer dans le top trois l’an prochain.
Est-il difficile d’arriver sur un circuit encore vierge de toute compétition ?
C’est certainement plus difficile que d’aller sur un circuit sur lequel nous avons déjà couru ! Le point positif est que tout le monde part à égalité dans ce cas. Personne n’a encore roulé sur le Circuit of the Americas. Pour les ingénieurs, c’est un challenge de ne pas connaitre les particularités d’un circuit. Nous en connaissons le dessin et nous pouvons faire de nombreuses simulations, pour les réglages de suspension, les braquages d’ailerons, les rapports de boite, mais il faudra étudier les idiosyncrasies sur place.
Où en êtes-vous des évolutions? En reste-t-il à venir ?
Nous sommes toujours en train de travailler sur la dernière évolution de notre système Coanda. Elle procure le même niveau d’appui que celle montée en Corée et en Inde, mais elle rogne moins de puissance du moteur. Nous avons testé cette version aux essais à Abou Dhabi, mais nous avons finalement opté pour la solution éprouvée de la spécification Corée. Maintenant, à la suite des tests jeunes pilotes, nous sommes confiants, cette évolution nous procurera environ six chevaux supplémentaires pour les deux dernières courses. Nous aurons aussi des petites améliorations aéro sur l’aileron avant.
Pourquoi l’équipe a-t-elle tout réuni à Abou Dhabi ?
Depuis que nous avons amélioré la voiture avec les échappements Coanda en Corée, la E20 s’est montrée plutôt en forme. Cela ne s’est peut-être pas remarqué en Corée et en Inde parce que nous avons été coincés derrière d’autres voitures, mais la cadence de la voiture en course était excellente. A Abou Dhabi, Kimi montrait des signes audibles de confiance parce qu’il était content de la voiture. Ce dont nous avions besoin, c’était un résultat en qualifications en adéquation pour nous offrir la moitié d’une chance et ensuite un bon départ. Nous avons eu les deux. Kimi a réalisé un tour de crack en qualifications, nous avons bénéficié d’un peu de chance avec la relégation de Sebastian [Vettel] en fin de grille et d’encore un peu plus de réussite avec le départ raté de Mark [Webber]. C’était la première fois que la voiture pouvait rouler dans l’espace libre à l’avant de la course et nous avons gagné. Et voilà !
Austin devrait ressembler à Abou Dhabi en matière d’appui. Pensez-vous y réussir aussi bien ?
Le niveau d’appui sur la voiture est similaire, mais c’est un circuit très différent de Yas Marina. Le spectre des types de virages est beaucoup plus large. Austin propose une série de virages enroulés qui n’existent pas à Abou Dhabi. Mais il y a ensuite des chicanes lentes qui s’apparentent à Abou Dhabi. La variété des virages signifie que ce sera une épreuve dans l’ensemble beaucoup plus dure pour la voiture. Néanmoins, si vous considérez les autres circuits avec ce même profil, nous y avons été plutôt bons.
Les tests jeunes pilotes ont-ils été utiles ?
Nous avons pu évaluer trois pilotes et obtenir différents avis sur la voiture, ce qui est toujours profitable. Mais en premier lieu, les tests nous ont permis de calibrer les outils de l’usine que nous utilisons pour déterminer ce qui est bon ou pas pour développer la voiture. Nous avons pu comparer nos simulations avec la réalité en effectuant des tests en corrélation sur la piste. Les tests jeunes pilotes nous ont offert une magnifique opportunité de rattraper le retard dans ces tests de corrélation accumulé au cours de l’année, pour nous assurer que la direction donnée par nos outils à l’usine ne nous menait pas dans une impasse. Cela nous profite à l’approche des deux dernières courses de la saison, mais ce sera aussi bénéfique pour nos concepts de développement en vue de la saison prochaine.
- Williams F1 Team
"Après notre belle performance à Abu Dhabi, je suis impatient de remonter dans la voiture pour voir de quoi nous serons capables à Austin. L’équipe a énormément travaillé pour que la voiture soit capable de marquer des points régulièrement et ce sera encore notre objectif cette fin de semaine aux États-Unis. C’est un nouveau circuit et il ne sera donc pas facile de trouver les bons réglages, mais toutes les équipes seront logées à la même enseigne. D’après ce que nous avons découvert dans le simulateur c’est un circuit qui semble difficile, mais amusant."
"Je suis excité à l’idée de rouler à Austin, car je n’ai entendu que du bien sur ce circuit. Il propose des sections rapides et d’autres plus lentes et il sera donc difficile à apprendre pour tous les pilotes. Il sera intéressant d’observer la vitesse d’adaptation de chacun sur ce nouveau tracé. Notre voiture a beaucoup progressé au cours des dernières semaines et j’espère donc que nous allons être en mesure de poursuivre sur cette lancée."
Traduction par Nextgen-Auto.com
- Caterham F1 Team
"“Le circuit d’Austin a l’air génial. J’ai passé une journée dans le simulateur pour me préparer au mieux pour cette course et je dois dire qu’avec ses nombreux dénivelés ce circuit ressemble un peu à celui d’Inde. Il y a aussi des virages vraiment très rapides et de gros freinages qui pourraient faciliter les dépassements. La course mise à part, ça va me faire du bien de revenir aux Etats-Unis, car j’ai toujours aimé ce pays. Certains de mes amis golfeurs habitent ce pays ou alors ils ont des maisons là-bas et j’ai donc déjà eu l’occasion de me faire une idée de leur style de vie aux USA. C’est un week-end qui sera très chargé, car nous allons participer à quelques opérations promotionnelles et je vais aussi participer au FOTA Fans Forum mercredi après-midi à Austin. Finalement, ma seule préoccupation là-bas sera de ne pas prendre de poids, car on mange très bien aux Etats-Unis et j’ai entendu dire qu’il y avait d’énormes steaks au Texas. Il est donc probable que mon physio me tiendra à l’oeil lors des mes activités en dehors du circuit."
"Je suis impatient de visiter les Etats-Unis, pas seulement pour y disputer la course, mais aussi pour visiter ce pays dans lequel je ne suis jamais allé. J’ai toujours rêvé d’aller là-bas. Je n’aurai probablement pas assez de temps pour visiter convenablement ce pays, mais je vais certainement y retourner y passer quelques jours afin de voir à quoi ressemble ce pays. Je crois que tous les pilotes sont excités à l’idée de découvrir ce circuit. D’après ce que j’ai vu dans le simulateur, c’est un tracé assez particulier. Il y a de nombreux dénivelés, quelques virages que l’on négocie en aveugle et où il ne sera pas facile de prendre la corde. C’est un circuit très rapide. C’est aussi un week-end qui sera très chargé pour nous. Nous avons d’importants sponsors américains et ce sera donc intense, que ce soit sur le circuit ou en dehors. Je crois que ce sera l’un des meilleurs week-ends de l’année."
Traduction par Nextgen-Auto.com