Le circuit des Amériques est situé dans le village d'Elroy, à proximité de la ville d'Austin, dans l'État du Texas aux États-Unis. Il accueille depuis 2012 le Grand Prix des États-Unis dans le cadre du championnat du monde de Formule 1. C'est le premier circuit construit spécialement aux États-Unis pour accueillir un Grand Prix de F1.
Comme la plupart des circuits récents intégrés au championnat du monde de Formule 1, le tracé du circuit a été dessiné par Tavo Hellmund, l'initiateur du projet, assisté par l'architecte allemand Hermann Tilke.
La première de ses spécificités est qu'il est l'un des rares circuits du championnat du monde à tourner dans un sens anti-horaire : seuls les Grands Prix de Singapour, de Corée du Sud, du Brésil et d'Abou Dabi sont dans ce cas.
La deuxième spécificité de ce tracé est qu'il reprend certains virages connus de circuits existants : les virages 3 à 6 reprennent l'enchainement Maggots-Becketts-Chapel du circuit de Silverstone, les virages 13 à 15 reprennent l'entrée du stade du circuit d'Hockenheim et les virages 16 à 18 ressemblent au quadruple-gauche du circuit d'Istanbul Park.
Enfin, la troisième spécificité de ce circuit est son dénivelé. En effet, c'est le troisième circuit ayant le plus de dénivellation avec 40,5 mètres, derrière les circuits de Spa-Francorchamps et de Suzuka. Du fait de ce dénivelé, l'épingle du virage 1 est la « signature » du circuit avec une forte montée menant au virage suivie d'une forte descente immédiatement après.
- 1er Grand Prix en 1959
- 37 éditions, dont 4 à Austin
- 39 dépassements en 2015
- 42% de probabilité d'intervention de la voiture de sécurité
- 3 vainqueurs partis de la pôle position, soit 75%
- Record du tour : 1:35.657 - Sebastian Vettel (2012)
- Meilleur tour en 2015 : 1:40.666 - Nico Rosberg (course)
- Virage 1 : 500 mètres séparent la pole du premier virage, mais le dénivelé est élevé et le tournant s’amorce une fois sur la crête. La différence de hauteur approche les quarante mètres entre la fin de la ligne droite et la corde.
- Virage 3 : Le début des Esses. À plein régime avec une moyenne d’environ 210 km/h, le complexe du virage 3 à 6 est négocié sur le cinquième ou le sixième rapport.
- Virage 11 : Le T11 peut offrir des occasions de dépassement. Les pilotes sortent du T9 sur le troisième rapport avant d’accélérer dans le T10 et de fortement freiner pour l’épingle formant le T11. Le régime moteur chutera à 9500 tr/min et les vitesses à 80 km/h.
- Virage 12 : Situé au terme d’une ligne droite d’un kilomètre, le T12 nécessite des freins bien réglés pour qu’ils ne soient pas trop froids et ainsi permettre aux pilotes de le négocier.
- Virage 13 : Les virages 13, 14 et 15 sont assez lents et la trajectoire y est définie par les vibreurs. Tous sont pris en deuxième vitesse.
- Virage 16 : Les ailerons avant sont réglés pour éviter tout sous-virage dans ce double gauche.
- Plein régime : 59% du tour
- Freinage : 19% du tour
- Lignes droites : 32% du tour
- Vmax : 339 km/h
- Vitesse la plus haute en virage : 290 km/h au virage 3
- Vitesse la plus faible en virage : 75 km/h au virage 11
- Force G la plus importante : 4,3 dans le virage 4, pendant 0,7 secondes
- Changements de vitesse par tour : 75
- Distance entre la grille de départ et le premier virage : 500 m
- Effet du carburant : 0,38 s au tour par tranche de 10 kg
- Consommation du carburant : 1,79 kg par tour
"Nous n’avons certes pas marqué de points au Grand Prix du Japon, mais notre trajectoire ascendante s’est poursuivie. Sur le seul rythme pur, nous avons pu dépasser et distancer les Toro Rosso et les McLaren tout en nous battant avec Williams sur la durée de la course. Il est très positif de voir que nous pouvons véritablement nous placer au milieu du peloton et que nous sommes là, prêts à saisir la moindre occasion."
"Nous entrons maintenant dans les quatre dernières épreuves de l'année avec un état d'esprit positif. Les choses vont dans la bonne direction en piste et nos plans commencent aussi à prendre forme en dehors. Nous débuterons très prochainement l’extension d’Enstone et les nouvelles recrues arrivent régulièrement depuis notre campagne de recrutement en début d'année. Nous avons aussi officialisé notre premier pilote pour 2017, Nico Hülkenberg. Nous nous réjouissons de l’accueillir : Nico est expérimenté, et toujours autant affamé de succès. Il devrait parfaitement compléter nos projets. Nous sommes véritablement impatients de travailler avec lui en 2017 et au-delà. C’est une période excitante pour toute l’écurie."
Que pensez-vous du Grand Prix des États-Unis ?
J’adore les États-Unis que je connais d’ailleurs bien après y être allé plusieurs fois. Austin est un superbe événement et le tracé est vraiment bon. Les supporters vous soutiennent vraiment et je suis certain qu’ils seront nombreux comme le temps s’annonce bien meilleur que le déluge vu l’an passé !
Quel est votre avis sur le circuit ?
La ligne droite des stands avec sa montée est assez unique. Il y a ensuite une section fluide et rapide assez amusante. C’est une bonne piste offrant différents défis où nous avons vu de belles courses. Les dépassements sont possibles, tout comme différentes stratégies de pneus. Je pense donc que nous pourrions avoir une course sympa.
Vous y avez couru en 2014. Quels en sont vos souvenirs ?
Je me rappelle m’être accroché au volant tant la dégradation des pneumatiques était prononcée dans les derniers tours. J’ai fini dans les points. Ce serait bien de le refaire.
Comment s’est déroulée votre course au Japon ?
Nous avons tous travaillé dur durant le week-end, mais la voiture ne me convenait pas tout à fait à 100 % en course. Nous étudierons certains aspects à Austin. J’aurais aussi un nouveau fond plat, ce qui contribue généralement positivement à l'équilibre global. Il n'y avait cependant pas de gros soucis. Nous savons juste que nous aurions pu faire mieux si tout avait été parfait.
Que pensez-vous du Circuit des Amériques ?
Il a l’air d’être superbe tout en étant l’un des meilleurs tracés modernes. J’ai hâte de m’y rendre. Au simulateur, il semblait assez difficile avec des dénivelés, des virages en aveugle et de belles courbes rapides. Ce devrait être un bon défi. Je n’y ai jamais piloté, donc vendredi représentera une nouvelle occasion d’apprendre.
Vous avez rapidement pris la mesure de Suzuka. Quel est votre secret ?
Nous accomplissons évidemment beaucoup de travail au simulateur et j’étudie beaucoup de caméras embarquées. Cela a vraiment bien collé à Suzuka tant le circuit est fantastique. C’était un week-end enrichissant. Je pensais que ce serait dur, mais j’ai fait corps avec la piste. Pour être honnête, je croyais que le défi serait un peu plus relevé, mais j’étais bien installé dans la voiture. Être en confiance aide toujours plus à se concentrer sur l'apprentissage que si vous devez vous battre avec le comportement ou les réglages.
Étiez-vous assez content de votre douzième place au Japon ?
J’estime que c’était une très bonne prestation. Nous sommes désormais presque dans la première moitié du peloton sur le plan de la performance pure en course. Nous avions une bonne stratégie et un rythme soutenu. À vrai dire, tout progresse énormément. S’il y avait eu le même nombre d’abandons que sur les rendez-vous précédents, nous aurions marqué de gros points au Japon.
Selon vous, d’où proviennent ces gains ?
Nous en savons beaucoup plus sur la monoplace et l'équipe a vraiment bien géré cette année le développement de tous les aspects liés à l’exploitation en piste. Cela inclut notre utilisation des pneumatiques, la manière d’aborder la stratégie et tant d’autres. De mon côté, je me sens plus fort et plus confiant à chaque épreuve et c'est ce que vous voulez quand vous disputez votre première saison.
C’est une situation agréable. Si l’on observe la course, notre rythme était assez similaire à celui de la Williams de Felipe (Massa). Si vous aviez dit cela en début d’année, des sourcils se seraient froncés ! Ce n’était pas une course parfaite, j’ai souvent été pris dans le trafic, mais tout le reste s’est bien déroulé. Nous avions un bon rythme, une bonne stratégie, nous avons préservé les pneus et c’est ce que nous sommes bien parvenus à faire sur les deux derniers rendez-vous. Nous avons réussi à passer en milieu du peloton.
Quel regard portez-vous sur cette bonne vieille Amérique ?
J’adore ! Austin est une ville fantastique, la campagne texane est magnifique et les gens y sont très accueillants. Ils en connaissent bien plus sur la F1 que je ne le pensais, car l’on évoque toujours le NASCAR ou l’IndyCar quand on parle de sport automobile aux États-Unis.
Mon problème avec les États-Unis concerne la nourriture. Les tentations sont trop nombreuses ! C’est difficile d’autant que je dois constamment surveiller mon poids. J’aimerais tout le temps croquer dans une côte ou un hamburger ! Quand je n’essaie pas de garder mes distances avec ces démons, c’est vraiment un endroit splendide où courir. C’est très différent, notamment avec l’ambiance exceptionnelle au Texas. L’an passé hélas, nous avons eu d’énormes averses. J’espère donc une superbe météo et une foule immense cette année !
Le Grand Prix du Japon n'a offert aucun point, mais l’équipe a réalisé une belle performance. Quel est votre avis sur l’ensemble du week-end ?
C’était notre meilleur week-end sur le plan des performances, même si les points nous ont malheureusement échappé. Samedi matin, nos EL3 étaient très bons et même s’il nous en manquait un peu lors des qualifications, nous avons pu dépasser Toro Rosso et McLaren en course, tout en restant assez près de Williams. Sur la performance pure, c’était certainement notre meilleur rendez-vous de la saison à ce jour. Cela confirme les progrès accomplis depuis juin et notre capacité à les maintenir.
Citeriez-vous ces écuries comme nos plus proches rivaux à ce stade de l'année ?
Au Japon, nous avons pris le dessus sur Toro Rosso et McLaren et nous étions bien plus proches de Williams que par le passé. Nous avons hissé notre niveau de jeu en course. Il est toutefois clair que nous devons progresser en qualifications pour commencer la course sur des bases plus solides. Les résultats suivront ensuite, je l’espère.
Les pilotes répondent-ils bien aux performances en progrès ?
Jo a effectué une très bonne prestation. Nous avions une stratégie assez agressive avec un seul arrêt tout en devant préserver ses pneus. Kevin a également pu gagner des positions et se battre. Tous deux ont donc confiance en la voiture et ils peuvent désormais l’exploiter efficacement.
Quel est le moral de l'écurie à quatre manches de la fin d’une très longue saison ?
Indépendamment des points inscrits par Jo ou Kevin, les derniers résultats ont dynamisé l'équipe. Cela confirme que nous allons de l'avant, ce qui est toujours très positif. Même si la dixième place n’est pas là où nous voulons être à terme, cela progresse et c’est encourageant pour tout le monde. Les quatre dernières courses sont difficiles physiquement, mais nous sommes prêts pour le combat.
L’équipe a annoncé son premier pilote pour 2017 la semaine passée. Qu’est-ce qui a fait pencher la balance vers Nico ?
Nico est l'un des pilotes qui a vraiment laissé une trace avec notamment un titre en GP2 dès sa première année. Seuls trois pilotes y sont parvenus à ce jour : Nico, Nico Rosberg et Lewis Hamilton. Pour le moment, il a tout réussi dans sa carrière, y compris au Mans. C’est aussi un véritable leader capable de motiver une équipe et de la fédérer autour de lui. Il a beaucoup d’expérience et il est très rapide ce qui est très important à ce stade de notre développement. Du point de vue technique, un pilote expérimenté et précis peut offrir des retours précieux tout en sachant exactement ce qu’il attend de la voiture. Cela permet aux équipes de travailler rapidement et efficacement. Nous sommes vraiment heureux de le compter parmi nous.
Quelle sera l'approche du Grand Prix des États-Unis du côté technique ?
Il s’agit surtout de maximiser ce dont nous disposons. Nous bénéficierons de pièces aérodynamiques mineures sur la monoplace, à savoir les ultimes éléments du programme de développement de la R.S.16. Hormis cela, il faudra poursuivre nos progrès sur les réglages et la gestion des pneumatiques, notamment en qualifications pour le dernier point.
Le Circuit des Amériques nous réserve-t-il un accueil typiquement texan ?
Rien sur le tracé n’indique que nous devons tirer la sonnette d’alarme pour notre R.S.16. D’après les simulations, nous pourrions connaître une bonne course. C’est une jolie piste dont le premier secteur rapide présente beaucoup de virages fluides. C’est un style qui a plutôt bien convenu à notre voiture récemment. Si l’on prend en compte le reste du circuit, nous anticipons un niveau de performance semblable à Sepang et Suzuka pour la R.S.16.
Qu’est-il ressorti du débriefing du Japon ?
Le Japon a été quelque peu inhabituel dans le sens où nous étions compétitifs sur beaucoup de séances, mais pas en qualifications. Nous avons analysé cela. Les EL3 étaient particulièrement bons avant une qualification en deçà de la normale et un rythme de course assez respectable. Ce dernier point était une fois de plus encourageant et si nous pouvons améliorer les qualifications - comme nous l'avons vu sur certains rendez-vous cette année – tout en maintenant notre rythme de course, nous devrions jouer les points sur les dernières épreuves.
Quels sont les objectifs pour les quatre dernières manches cette saison ?
Des points et des progrès. Concernant le programme, nous avons différentes évaluations de réglages à mener et nous recherchons toujours des aspects qui seront pertinents pour le projet 2017. Nous demeurons néanmoins concentrés sur les meilleurs résultats possibles sur chaque course restant au calendrier.
Vendredi 21 octobre
Essais L1 : 17h à 18h30
Essais L2 : 21h à 22h30
Samedi 22 octobre
Essais L3 : 17h à 18h
Qualifications : 20h
Dimanche 23 octobre
Course : départ à 21h