Disputé sur le circuit de Sakhir au cœur du désert situé au sud de la capitale Manama, le Grand Prix de Bahreïn s'est fait une place parmi les épreuves incontournables. La piste offre régulièrement des thrillers haletants grâce à ses multiples zones de dépassement créées par de longues lignes droites et des virages serrés. La course débute peu avant le crépuscule pour se finir sous les feux des projecteurs, ajoutant toujours plus de variables, notamment en termes de température. Celle-ci passe d'une chaleur étouffante en une agréable douceur très rapidement.
- 1er Grand Prix en 2004
- 14 éditions (toutes à Sakhir)
- 46 dépassements en 2018
- 29% de probabilité d'intervention de la voiture de sécurité
- 6 vainqueurs partis de la pôle position sur ce circuit, soit 43%
- Record du tour : 1:27.958 - Sebastian Vettel (pôle 2018)
Ici, les deux séances les plus importantes – les qualifications et la course – ont lieu en début de soirée, peu après le coucher de soleil. Pendant ces sessions, la température de la piste chute, ce qui affecte la mise en température des pneus et le niveau d’adhérence. Disputés l’après-midi, les EL1 et les EL3 sont bien plus chauds, mais moins représentatifs que d’habitude. L’accent se tourne alors sur les EL2, la seule des trois séances d’essais libres à se tenir dans des conditions similaires à celles des qualifications et de la course.
Pneumatiques à disposition :
- Durs, C1 (Blanc) - Nico : 1, Daniel : 2
- Médiums, C2 (Jaune) - Nico : 2, Daniel : 1
- Tendres, C3 (Rouge) - Nico : 10, Daniel : 10
Nous nous rendons à Bahreïn motivés. Ces dernières années, nous aurions été satisfaits de terminer septièmes de la première course de la saison ; cette fois, nous sommes un peu déçus.
Nous avons le sentiment que notre voiture est de jouer à l’avant du peloton. Cependant, cela ne s’est pas toujours vu quand cela comptait vraiment, c’est-à-dire en qualifications ou en course.
Nous sommes déterminés à en montrer davantage à Bahreïn. Nous devons démontrer l’avancée faite côté moteur et le deuxième Grand Prix de la saison est l’occasion de le faire. Nous apportons quelques évolutions aérodynamiques comme à chaque nouvelle course. Nous devons également tendre vers plus de régularité sur l’ensemble du week-end en fournissant aux pilotes une monoplace équilibrée et fiable dans toutes les séances pour leur permettre d’extraire le maximum de performances. De même, nous devons viser l’excellence opérationnelle dans tous les domaines.
Bien entendu, l’objectif est de mettre les deux voitures dans les points et montrer les qualités de notre écurie. Nous devons être durs envers nous-mêmes si nous souhaitons poursuivre notre ascension.
Quel est votre ressenti après Melbourne ?
Dans l’ensemble, nous sommes contents de rapporter des points de la première course. C’était ce type de week-end fait de hauts et de bas. Nous avons perdu du roulage vendredi et notre rythme sur les courts et longs relais était plutôt bon lorsque nous avons pris la piste. Sans le problème en Q2, nous aurions probablement été en Q3. Après un bel envol, la course a été positive et linéaire puisque j’ai attaqué fort avant de faire le dos rond pour défendre ma position jusqu’aux derniers tours. Nous en sommes conscients, il y a beaucoup de travail à faire pour que nous progressions. Nous devons donc continuer d’apporter des évolutions si nous voulons nous éloigner du peloton. Nous pouvons nous satisfaire de notre performance à Melbourne, mais j’en aimerais davantage à Bahreïn.
Comment vous préparez-vous pour le Grand Prix de Bahreïn ?
C’était bien de se reposer un peu entre l’Australie et Bahreïn. L’emploi du temps de la semaine est généralement un peu moins dense à Bahreïn. Il fait très chaud, mais nettement plus frais la nuit lors des qualifications et de la course. Le soleil se couche au départ et nous nous enfonçons dans les ténèbres. Les EL1 et EL3 sont plus piégeux que d’habitude avec des conditions peu représentatives. Les variations de température sont assez conséquentes et il faut garder cela à l’esprit quand on touche aux réglages. Les EL2 forment la séance la plus importante en étant programmée à un horaire similaire des qualifications et de la course. Il peut aussi y avoir du vent par endroits et c’est un élément à surveiller toute la semaine.
À quoi ressemble un tour là-bas ?
J’ai de bons souvenirs de Bahreïn, car j’y ai fait mes débuts en Formule 1 en 2010. On est assez occupé sur ce circuit qui commence par une longue ligne droite débouchant sur le gros freinage du T1. C’est la meilleure opportunité de dépassement du circuit. On peut obtenir une bonne aspiration dans la ligne droite, en particulier avec le DRS, mais on peut également se faire surprendre assez facilement au freinage. Le T2 et le T3 mènent jusqu’au T4 situé en haut de la colline. C’est un autre endroit où l’on peut dépasser. Ensuite, on entre dans le deuxième secteur avec un enchaînement rapide très amusant avec les T5, T6 et T7. Le T10 nous projette dans une ligne droite avant d’attaquer le dernier secteur où le vent peut être fort. Enfin, il est important de bien ressortir du dernier virage pour bien se placer dans la ligne droite des stands.
Comment comptez-vous rebondir après Melbourne ?
Je souhaite mettre l’Australie derrière moi. C’était un week-end plutôt frustrant, d’autant plus que le rythme était clairement là pour signer un bon résultat. En qualifications, j’ai personnellement eu l’impression de ne pas avoir fait tout ce qui était possible, d’où une position loin d’être idéale sur la grille. Il n’y a pas grand-chose à dire sur la course. J’aime bien le tracé et j’espère un meilleur week-end. Je me suis un peu reposé et j’ai un peu récupéré entre ces deux manches, donc mes batteries sont rechargées avant d’y aller.
Quels sont les principaux éléments à prendre en considération à Bahreïn ?
Bahreïn est un rendez-vous assez difficile. Deux des trois séances d’essais se déroulent la journée, quand il fait très chaud, alors que les qualifications et la course ont lieu le soir sur une piste beaucoup plus fraîche. La clé est de s’adapter à différents réglages. Cela peut beaucoup varier d’une session à l’autre, donc c’est un aspect à garder en tête dans notre préparation. Enfin, toutes les courses « chaudes » sont physiques pour les pilotes et Bahreïn peut aussi être un défi en ce sens.
Où sont les zones clés d’un tour ?
C’est un circuit sur lequel j’ai toujours pris du plaisir au volant. Il y a des opportunités de dépassement et ce sera intéressant de voir la différence entre les voitures qui se suivent, surtout dans la ligne droite des stands. Le T1 est un bon endroit pour tenter quelque chose. Généralement, il y a deux, trois, voire quatre monoplaces qui s’y affrontent en course. Le T4 peut également être propice à une manœuvre si l’on trouve de la vitesse dans les T2 et T3. J’espère que nous pourrons être dans le match ce week-end, mais nous devons d’abord nous assurer d’être rapides en qualifications pour être à l’avant du peloton.
Quelles sont les principales caractéristiques du Circuit International de Bahreïn ?
Ce week-end se déroule de jour et de nuit, d’où d’importantes variations de température entre les séances du vendredi au dimanche. Cela complique la donne pour trouver les bons réglages de la monoplace et comprendre ses différentes caractéristiques. Au début, la piste est généralement poussiéreuse à cause du sable. Le vent peut aussi souffler assez fort. En dehors de cela, c’est un tracé conventionnel par rapport à Melbourne et il devrait être bien plus représentatif sur le plan de la performance. Comme les EL1 et EL3 ont lieu en journée, on y a plutôt tendance à mener tout notre apprentissage lors des EL2 organisés la nuit.
Qu’a appris l’équipe lors du premier Grand Prix de la saison ?
Le week-end australien était contrasté. Nous ne nous sommes pas qualifiés là où les voitures auraient mérité de l’être vu leur rythme. Cela est dû à l’exécution de certaines tâches et quelques soucis de fiabilité, mais cela montre que le peloton est tellement serré que la moindre erreur ou baisse de performance se traduit en places sur la grille. Nous l’avons malheureusement expérimenté de manière brutale.
La réalité est que plus l’on se qualifie loin, plus il y a de risques. Durant les trois jours, nous avons essayé de nouvelles pièces, travaillé sur différents réglages et appris beaucoup de choses. Cependant, il est clair que nous avons du travail à faire pour nous éloigner du peloton et atteindre la position que nous visons.
Quelle est l’approche de l’équipe pour la deuxième course ?
Nous avons des évolutions sur la carrosserie liées au refroidissement pour faire face à la chaleur ainsi que d’autres apports mécaniques et aérodynamiques. Il faut se dépasser et développer rapidement les monoplaces pour en améliorer les performances.
Vendredi 29 mars
Essais L1 : 12h à 13h30
Essais L2 : 16h à 17h30
Samedi 30 mars
Essais L3 : 13h à 14h
Qualifications : 16h
Dimanche 31 mars
Course : départ à 17h10