- Le circuit :
71 tours x 4.309 km = 305.909 km
Caractéristiques :
Interlagos est un circuit de contrastes extrémes, combinant é la fois des épingles lentes et léune des plus longues lignes droites de la saison. Niché sur un plateau naturel, il ondule sur 4,309Km et sa surface bosselée léa rendu célébre, bien quéelle ait été améliorée en 2004. Les exigences physiques quéimplique ce circuit bosselé sont intensifiées par le fait quéil tourne dans le sens inverse des aiguilles déune montre, soumettant le cou des pilotes é des contraintes opposées é celles déun tracé normal. Les dépassements sont possibles, particuliérement é léentrée du virage 1, et les réglages privilégient la vitesse en ligne droite sur léoptimisation déun tour afin de permettre aux pilotes de gagner une position ou de conserver leur place sur les 71 tours que comporte la course. - Données techniques :
Châssis
Aérodynamique : La nature contrastée du circuit déInterlagos exige beaucoup de la R26. Les premiers et derniers secteurs sont composés essentiellement de longues lignes droites oé de bonnes pointes de vitesse sont nécessaires afin de conserver sa compétitivité et protéger sa position. Cela implique un niveau déappuis assez bas. Cependant, le second secteur nécessite un réglage opposé : de forts appuis afin déassurer un bon niveau de grip en accélération, dans les freinages et dans la suite déépingles. Un juste compromis entre ces exigences contrastées nous donne le réglage optimal au niveau du temps au tour. Cependant, il faut également prendre en compte le fait que déautres voitures sont également en piste au méme moment. Nous avons ainsi besoin déune bonne vitesse é la fin de la longue ligne droite, ce qui peut légérement compromettre le niveau déappuis optimal. Mais ce compromis donne la possibilité é nos pilotes de pouvoir dépasser ou défendre leur position dans le virage 1.
Réglages mécaniques : Trouver le bon compromis é Interlagos est rendu difficile par la suite de virages rapides et lents. Comme pour léaérodynamique, nous donnons la priorité é certains secteurs du circuit. Le virage le plus important est le 12 qui détermine la vitesse dans la ligne droite en montée é une partie en pleine charge pendant plus de 15 secondes. Nous portons une attention particuliére é ce que la voiture sorte bien de ce virage, méme si cela peut entraéner un peu de sous-virage dans les virages lents du deuxiéme secteur. Malgré tout, la perte générée par le sous-virage est compensée par le gain au tour et la compétitivité obtenus dans le secteur 3. La surface du circuit est également un facteur trés important au niveau des réglages. Traditionnellement considérée comme trés bosselée, elle obligeait les équipes é revoir la hauteur de caisse des voitures. Les améliorations apportées en 2004 permettent aujourdéhui déoptimiser ce paramétre.
Pneumatiques : Interlagos comporte relativement peu de virages é haute vitesse é fortes charges latérales sur les pneumatiques. Comme la surface du circuit néest pas particuliérement abrasive, le choix peut se porter sur des gommes relativement tendres. Dans des conditions climatiques plus fraéches que prévues, cela entraéne un risque de graining. La température des pneus arriéres est également trés surveillée. Les nombreuses sollicitations en motricité, et notamment é léintérieur du pneu arriére dans les virages lents, peut entraéner des problémes si ce phénoméne néest pas sous constante vigilance.
Conditions climatiques : La pluie séinvite souvent au Grand Prix du Brésil et ce ne sont généralement pas que quelques gouttes qui tombent sur Interlagosé Les pneumatiques Michelin ont prouvé toute leur compétitivité en configuration pluie lors des derniéres courses, mais des conditions mouillées comportent quelques dangers : les creux et bosses de léasphalte créent des cours déeau entre les virages 1 et 2, puis sur la largeur de la piste dans le virage 3 et enfin dans la ligne droite principale aprés le virage 12. Ces conditions, difficilement prévisibles, peuvent transformer la course en loterie.
Moteur
Performance : La puissance du moteur est un facteur crucial é Interlagos é cause de sa longue ligne droite principale. Cela dit, tous les moteurs doivent également affronter le fait de rouler en altitude puisque le circuit se situe é 800 métres au-dessus du niveau de la mer. La pression atmosphérique réduite coéte environ 7% de rendement aux moteurs. Par conséquence, 67% déun tour é pleine charge ici correspond é 62% déun méme tour au niveau de la mer. Alors que ce phénoméne réduit la charge appliquée sur certains composants comme les pistons, déautres parties du moteur, comme le vilebrequin, sont soumises é déimportantes charges. De plus, les deux pilotes Renault bénéficieront de nouveaux blocs moteur pour cette course. Ces blocs ne devront faire quéun seul week-end de course, au lieu des deux habituels, et leur potentiel de performance sera ajusté en fonction de ce paramétre.
Pilotage : La succession des lignes droites et des virages néinfluence pas uniquement le réglage du chéssis, elle a également une incidence sur certaines caractéristiques du moteur. Un moteur facile é conduire est trés important dans le second secteur, dans les virages 8/9/10, car les pilotes utilisent les rapports les plus bas, avec une suite de changements de direction soudains, de vitesse et de freinages. Le moteur le plus progressif possible leur permet de prendre une trajectoire optimale sans perturber lééquilibre de la voiture. Ces mémes caractéristiques sont également payantes dans des conditions mouillées. - L'an dernier :
Qualification :
Course :
- Présentation du GP 2006 :
Fernando, céest au Brésil que vous avez remporté votre titre de champion du monde léannée derniére. Cela doit vous rappeler déexcellents souvenirs ?
FA : Oui, bien sér. Le Brésil restera toujours pour moi un endroit é part que ce soit en 2005 quand jéai gagné le titre, ou en 2006 puisque, encore une fois, nous battons pour la couronne. Céest un endroit formidable oé léon ressent une véritable passion et un fantastique engouement pour la Formule 1. Le Brésil a produit déexcellents pilotes. Ce sport est ancré dans leur histoire. Céest fantastique de courir ici, surtout avec les enjeux que la course comportera cette fois.
Concernant le tracé, quels sont les défis que vous devrez relever avec vos ingénieurs ?
FA : La surface est généralement trés bosselée. Nous devons donc travailler beaucoup sur les suspensions afin de rendre la voiture la plus confortable possible pour nous, les pilotes, sur la distance de course. Léautre point important reste le moteur, car la ligne droite principale est trés longue et en montée. Il nous faut donc suffisamment de puissance et une bonne capacité déaccélération é la sortie du dernier virage. Ce sont, selon moi, les principaux points é travailler.
Michael Schumacher a déclaré quéil néavait plus aucune chance pour le titre pilote. Quelle sera votre approche ?
FA : Tout déabord, je ne pense pas que ce soit fini. Jusquéau dernier tour, quand on sait quéon est champion, tout peut arriver et nous ne considérons rien comme acquis. Nous savons quéil nous reste du travail é accomplir et nous restons concentrés. Je pense que notre objectif sera de faire notre travail comme nous le faisons chaque week-end depuis le début de la saison, de trouver le maximum de puissance sans prendre de trop grands risques et de finir notre téche. Si nous atteignons notre niveau habituel de performance et si nous nous battons devant, nous pourrons alors atteindre notre cible.
Enfin, le Grand Prix du Brésil 2006 marquera la fin déun cycle pour vous puisque ce sera votre derniére course avec Renault. A quoi penserez-vous ?
FA : Je pense que cela rend ce week-end encore plus particulier pour moi et éa me donne une motivation supplémentaire, léenvie de donner le maximum pour mes amis et co-équipiers. Céest également la derniére course pour Michelin, et Renault et Michelin ont tellement fait pour moi ces six derniéres saisons depuis que jéai débuté en F1. Je pense quéil est impossible de leur rendre tout ce quéils méont offert depuis 2001. Tout ce que je peux leur offrir é mon tour céest une superbe derniére course et de remporter le titre afin que nous puissions conclure notre collaboration comme il se doit : par une féte.
.:: Giancarlo Fisichella ::.
Giancarlo, vous avez décroché deux podiums en deux courses é il semble que vous finissiez cette saison en super formeé
GF : Je le pense, en effet. La voiture fonctionne trés bien en ce moment et Michelin a réalisé du trés bon boulot ces derniéres courses. Nous pouvons nous battre aux avant-postes dans toutes les conditions et jéai réalisés des courses propres, sans rencontrer de souci. Je me suis bien amusé é Suzuka en dépassant Button dans le premier relais, puis en profitant déune bonne stratégie pour doubler les Toyota. Les choses se passent trés bien en ce moment tant pour moi que pour lééquipe.
Nous voilé maintenant é Interlagos é que pouvez-vous nous dire de ce circuit ?
GF : Céest assez simple é céest léun de mes circuits préférés ! Jéy ai gagné mon premier Grand Prix en 2003 et jéy ai fini second en 2000 également. Jéai donc de trés bons souvenirs rattachés é ce tracé et jéaime aussi ses défis. Céest un tracé difficile, surtout pour le cou car on tourne dans le sens inverse des aiguilles déune montre. La partie gauche du cou est donc beaucoup plus sollicitée. De plus, léasphalte est trés bosselé : il faut étre physiquement trés affété pour le supporter. Comme le circuit est assez court, nous faisons plus de tours. Léendurance physique et mentale sera un facteur important.
En termes de développement technique, vous bénéficierez déun moteur RS26 vitaminé é Interlagosé
GF : Oui, je pense que ce sera une bonne étape pour moi. Lééquipe de Viry a réalisé un travail formidable cette saison avec le moteur V8, du premier test en Janvier é cette derniére course, et de pouvoir bénéficier déune ultime évolution pour la derniére course prouve é quel point ils tiennent é remporter le titre. Ils ont travaillé vraiment trés dur pour que cette derniére spécification soit é la fois puissante et fiable. Idéalement, elle nous donnera un avantage en termes de performance.
Enfin, vos objectifs pour cette course sont doubles : finir troisiéme au classement des pilotes et remporter le titre Constructeursé
GF : Tout é fait. Jéai pour objectif de tout donner pour gagner. Il est impossible de courir avec pour idée de se contenter de marquer des points. Il vous faut étre agressif, attaquer et viser le podium. Il est trop tét pour faire des prévisions sur le niveau de performance tant que les voitures néont pas roulé ce vendredi, mais nous savons que la R26 est compétitive aprés notre performance é Suzuka. Mon objectif sera de me battre en téte de la course et de marquer le maximum de point tant pour moi que pour lééquipe.
.:: Bob Bell ::.
Bob, le Renault F1 Team a remporté sa premiére course é Suzuka depuis le mois de juin. Considérez-vous cette victoire comme heureuse ?
BB : Seulement si léon considére que nous néavons aucune influence directe sur la fiabilité de Ferrari ! Notre équipe a travaillé sans compter toute léannée, et méme dans les moments les plus difficiles de la saison nous néavons jamais abandonné. Fernando se trouvait dans la meilleure des positions pour profiter de la malchance de Michael au Japon gréce au rythme de notre voiture, et certains pourraient méme dire que nous les avons poussés é utiliser leur moteur plus que ce quéils néauraient souhaité. Comme partout, il faut savoir aussi provoquer sa chance en F1.
Alors que lééquipe séenvole pour le Brésil, les probabilités mathématiques les plus étourdissantes sont avancées pour savoir comment remporter le championnat. Quel est selon vous les objectifs de léécurie pour cette course capitale ?
BB : La chose la plus importante est de ne rien changer et de ne pas se sentir obligé de le faire. Nous nous rendons é chaque course avec pour objectif de gagner et nous abordons le Brésil de la méme faéon. Nous voulons faire notre travail sans rien prendre pour acquis. Nous nous battrons et réagirons en fonction des circonstances imposées par la course. Il y a de trés nombreuses hypothéses mathématiques qui nous donnent perdants ou gagnants, mais pour nous, dans lééquipe, on ne pensera quéé faire notre travail. Je pense que nous avons toujours cru que pour remporter les titres il fallait avant tout gagner les courses.
Michael Schumacher a pratiquement abandonné le titre pilote pour le Brésil. Cela doit rendre la vie plus simple é Fernandoé
BB : Ne vous y méprenez pas : Michael va se donner é fond au Brésil, comme il le fait toujours. Sa marque de fabrique est quéil néabandonne jamais et céest pour cela quéil teste é Jerez depuis le Japon. Et il a une autre raison de se battre é Interlagos. Ce sera la derniére course de sa carriére et je suis sér quéil tient é partir sur un succés.
Penchons-nous sur les exigences du circuit déInterlagos. Il est souvent décrit comme bosselé. Est-ce que léabsence des amortisseurs de masse affectera beaucoup la voiture ?
BB : Honnétement, il néest plus aussi bosselé que par le passé. Léannée derniére, céest au Brésil que nous avions utilisé pour la premiére fois nos amortisseurs de vibrations et les pilotes avaient apprécié léaide quéils leurs avaient offert. Mais nous avons travaillé trés dur é remettre la voiture é niveau depuis leur interdiction et nous avons été compétitifs sur un large panel de circuits depuis. La R26 a été rapide sur tous les types de circuits cette année et nous sommes certains quéelle le sera une fois de plus au Brésil.
Suzuka marquait un week-end étrange pour les pneumatiques, avec un déficit de performance en qualification comparé é celle en course. Quelles sont vos attentes pour le Brésil ?
BB : Nous avons beaucoup travaillé pour définir le choix de pneus pour cette course et les efforts réalisés par Michelin ces derniers mois ont montré é quel point ils tiennent é quitter la Formule 1 sur un titre. Mais il nous faut attendre les premiéres séances libres avant de pouvoir faire des pronostiques. Nous sommes certains que nous serons é la fois compétitifs et constants en course en termes de pneumatiques.
Vous avez souligné que ce serait la derniére course de Michael Schumacher en Formule 1. Ce sera également la derniére de Fernando avec Renault. Quéest-ce que cela vous évoque ?
BB : Nous savons depuis longtemps que Fernando partirait au terme de cette course et nous avons maintenu déexcellentes relations de travail tout au long de léannée. Ce sera bien évidemment la fin déune époque pour lééquipe, mais nous sommes déterminés é ce que nous nous quittions sur un double titre comme nous léavons fait léannée derniére. Aprés cela, nous regarderons léavenir avec optimisme et appréhenderons les défis de 2007.
Enfin, quelle est votre vision de la bataille pour le titre cette année avec Ferrari, comparée é celle avec McLaren en 2005 ?
BB : En tout premier lieu, je tiens é dire quéils nous ont tous deux donné beaucoup de mal ! Lééquipe a haussé son niveau en 2006 : nous avons marqué plus de points et fini plus de courses quéen 2005. Nous nous sommes battus contre Ferrari au sommet de leur art et de celui de Michael Schumacher. Si nous gagnons, nous en retirerons un prestige plus grand encore é surtout si léon se penche sur les adversités que nous avons dé surmonter cette saison. Nous avons gagné la premiére et la derniére course de la saison en 2005, ce qui reflétait véritablement les efforts déployés tout au long de léannée. Nous sommes déterminés é rééditer cette performance en 2006.
- Les classements :
Championnat constructeurs :
Championnat pilotes :