.:: GP du Brésil 2012 ::. - Le circuit :
L'Autódromo José Carlos Pace est situé dans la banlieue de São Paulo. Il tient son nom de l'ancien pilote de F1 José Carlos Pace, mort en 1977 dans un accident d'avion. Néanmoins, il est encore largement connu sous son ancien nom, Interlagos. Le terrain sur lequel est construit le circuit fut acheté à l'origine par des promoteurs en 1936 afin d'y construire des habitations. Cependant, lorsque l'on découvrit que cette zone ne s'y prêtait pas, il fut décidé d'y construire un circuit de course.
Le nom original du circuit (Interlagos - littéralement "entre les lacs") vient du fait qu'il a été construit entre deux grands lacs artificiels (Guarapiranga et Billings) creusés pour subvenir aux besoins en eau et en électricité de la métropole brésilienne.
Ce circuit est l'un des rares circuits avec l'Autodromo Enzo e Dino Ferrari et le circuit d'Istanbul Park à tourner dans le sens anti-horaire. Le tracé actuel date des années 1990 quand le circuit original a été raccourci de 7 829 à 4 397 mètres pour mieux correspondre aux nouvelles normes de la FIA. La conséquence de cette réduction fut notamment la perte de trois longues lignes droites et de trois virages rapides tandis qu'un virage fut renversé et un autre créé. Le tracé original, qui permettait aux voitures de rester à pleine charge pendant plus de vingt secondes, était considéré comme très dangereux (bien qu'aucun accident grave ne se soit produit). La piste actuelle possède une très longue section rapide, des virages rapides ainsi que des zones plutôt lentes. Interlagos est un circuit jugé intéressant car il suit la topographie vallonnée du terrain ce qui rend le pilotage plus difficile et demande plus de puissance au niveau du moteur.
71 tours x 4.309 km = 305.909 km
Record du tour : 1:11.473 - JP Montoya (2004)
Record du tour : 1:11.473 - JP Montoya (2004)
- Données techniques :
Plein régime : 61,8% du tour
Freinage : 16% du tour
Force G la plus importante : 3,3 dans le virage 11, pendant 3 secondes
Vmax : 318 km/h
Vitesse la plus haute en virage : 300 km/h au virage 15
Vitesse la plus faible en virage : 76 km/h au virage 10
Changements de vitesse par tour : 43
Distance entre la grille de départ et le premier virage : 200 m
Effet du carburant : 0,31 s au tour par tranche de 10 kg
Consommation du carburant : 1,89 kg par tour
Aileron arrière : Le niveau d’appui est un peu inférieur à celui du Texas ou d’Abou Dhabi, avec l’objectif de profiter au maximum de la vitesse de pointe sur la ligne droite.
Freins : Pas de difficulté particulière pour les freins, en dehors du fait de s’assurer qu’ils sont suffisamment en température pour la fin de la ligne droite, en descente vers le virage 1.
Suspension : Comme très souvent dans le calendrier, il faut faire un compromis. La voiture doit être bien dans les virages rapides, mais aussi agile dans les changements de direction pour les virages 8 et 9 très lents. Une bonne motricité est nécessaire pour s’extraire des virages 8 à 10 et surtout du 12, pour prendre le maximum de vitesse dans la montée vers la ligne droite de départ/arrivée.
Pneus : Comme à Austin, Pirelli a désigné ici les gommes les plus dures de son arsenal, les durs et les mediums. C’est encore un choix conservateur qui pourrait mener à une course avec un seul arrêt, en fonction du niveau de dégradation. En l’absence de la relative absence de fortes charges latérales – hormis le dernier secteur -, Interlagos ne devrait pas être trop exigeant pour la structure des pneus.
Aileron avant : Comme il y a plusieurs courbes très rapides, un braquage plus prononcé de l’aileron avant est à considérer pour équilibrer la voiture. Cela concerne les virages 4, 5, 6, 10 et 11, tous assez difficiles.
Moteur : A Interlagos, l’altitude est prépondérante. Le circuit est situé à 800 mètres au-dessus du niveau de la mer. Ce qui signifie que le RS27-2012 pourrait perdre 8% de sa puissance par rapport au niveau de la mer, comme en Corée. Le tracé est aussi très ondulant et cela met les systèmes d’huile et d’essence sous une pression considérable. Surtout dans le dernier long virage à gauche avant la ligne droite des stands.
- Notes de piste :
Virage 1 : Le premier virage offre une bonne possibilité de dépassement. C’est un virage en descente compliqué à la fin d’une longue ligne droite qui permet aux pilotes de se dépasser au freinage.
Virages 2 et 3 : Il est important de bien sortir du virage 1, pour profiter de l’élan dans le 2 et enchainer sur le 3 très rapide qui commande la zone de DRS.
Virages 4 à 7 : Située sur la ligne droite opposée, la zone de DRS propose une autre possibilité de dépassement avant le virage 4. Les 4, 5, 6 et 7 sont tous assez rapides avant d’arriver sur le 8 beaucoup plus lent.
Virages 8 à 10 : Les vibreurs plats des virages 8 à 10 très lents laissent aux pilotes une certaine liberté pour leurs points de corde.
Virage 12 : Le virage 12 est capital pour réussir un bon tour, sa vitesse de sortie définissant la rapidité pour avaler la montée et filer sur la ligne droite.
Virages 13 à 15 : Le secteur au sommet du circuit impose une pleine charge au moteur en raison du manque d’oxygène dû à l’altitude.
- Le circuit d'Interlagos côté moteur :
À Interlagos, les monoplaces évoluent à l’altitude la plus élevée de l’année, 800 mètres au-dessus du niveau de la mer. Plus on monte, plus la pression de l’air — et donc sa teneur en oxygène — est faible. Ce manque d’oxygène fait baisser la puissance. À chaque fois que l’altitude augmente de 100 mètres, le moteur perd 1 % de son potentiel. Au Brésil, le RS27 délivre 8 % de puissance en moins que sur une piste située au niveau de la mer, comme en Corée.
En plus de l’altitude, la topographie entraine une dénivellation de 45 mètres sur un seul tour. La pression de l’air varie donc approximativement de 5 mbar. Le moteur a besoin de 0,5 % de carburant en moins à l’endroit le plus haut du circuit par rapport au point le plus bas.
La consommation d’essence au kilomètre est l’une des plus faibles grâce à l’altitude et à la faible densité de l’air. On embarque moins d’essence pour atteindre un ratio optimal entre l’air et le carburant.
En cette fin de semaine, la piste devrait être humide. Ces conditions affecteront les réglages des monoplaces. L’eau présente dans l’air va encore réduire la quantité d’oxygène disponible pour le moteur. Afin d’éviter de perdre davantage de puissance, les ingénieurs pourront utiliser des mélanges plus riches. On prend peu de risques en choisissant cette option à Interlagos, car les pièces internes ne sont pas soumises à de fortes contraintes sur ce circuit.
Durant la saison, il y a plusieurs virages dans lesquels les lubrifiants sont « plaqués » d’un côté. Mais le meilleur exemple pour expliquer le phénomène reste le premier virage d’Interlagos, le S de Senna. Cette courbe à gauche et en descente met les monoplaces à un angle d’environ 30°. Il peut être nécessaire d’embarquer davantage d’essence et de lubrifiant pour éviter un effet de déjaugeage. Les pompes à essence sont généralement dessinées en tenant compte de ce virage spécifique, le plus compliqué de la saison.
Interlagos est la piste permanente la plus bosselée du calendrier. Le circuit souffre des conditions météorologiques, de sa localisation et de sa faible utilisation. Les plus grosses bosses peuvent faire décoller succinctement la voiture. Même si ça ne dure qu’une fraction de seconde, le moteur atteint soudainement le limiteur, car les roues arrière n’ont plus de contraintes. Les pièces internes sont alors soumises à un rude effort.
- L'an dernier :
Qualifications :
Course :
Course :
- Présentation du GP 2012 :
Après neuf mois, le Championnat du Monde de Formule Un de la FIA 2012 va se conclure lors du Grand Prix du Brésil. Alors que Red Bull Racing-Renault est déjà assuré du titre Constructeurs, Sebastian Vettel (Red Bull Racing) et Fernando Alonso (Ferrari) se disputent encore le titre Pilotes.
La dernière épreuve de la saison se déroule sur les 4,309 kilomètres de l’Autodromo Jose Carlos Pace de Sao Paulo, la plus grande ville du Brésil. La piste épouse les reliefs d’un amphithéâtre naturel avec beaucoup de dénivellations, des courbes en dévers et des virages à angles variables.
.:: Rémi Taffin ::.
"Le circuit d’Interlagos nécessite toutes les caractéristiques d’un bon moteur. Nous travaillons très dur sur sa souplesse pour passer au mieux la partie sinueuse de retour. Le deuxième secteur, en particulier les virages 8, 9 et 10, réclame un moteur très souple pour éviter le patinage en sortie de courbe. C’est particulièrement important ce week-end, car nous nous attendons à rouler sur une piste humide."
"Toute la portion rapide du virage 12 au S de Senna, en passant devant les stands, nécessite une bonne accélération. L’altitude augmente de près de 40 mètres à cet endroit. Les moteurs sont donc poussés à leur limite."
"La caractéristique principale de ce circuit est l’altitude. Le RS27 peut perdre jusqu’à 8 % de sa puissance par rapport à une utilisation au niveau de la mer. Nous choisissons souvent des moteurs qui ont déjà beaucoup de kilomètres, car la puissance pure n’est pas aussi capitale que sur un autre tracé."
"Il y a aussi des avantages à rouler en altitude. La consommation d’essence est bien plus faible qu’au niveau de la mer et la trainée est considérablement réduite, car il y a moins d’air à traverser. Visuellement, les monoplaces semblent embarquer beaucoup d’appuis, mais ce qui est généré « aérodynamiquement » est équivalent à des réglages moyens."
"Ce n’est pas un circuit facile pour terminer la saison, car il y a de nombreux défis à relever. Mais nous nous sentons prêts et nous sommes bien préparés."
- Red Bull Racing
.:: Sebastian Vettel ::.
"C’est sur le circuit d’Interlagos que se disputera la finale du championnat. Ce sera intéressant, car il y a de nombreux fans passionnés au Brésil. C’est un circuit qui se trouve en altitude, qui est très bosselé et sur lequel on tourne dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Le manque d’oxygène complique les choses pour le moteur, car Sao Paulo se trouve à 1000 mètres d’altitude au dessus du niveau de la mer. Cela nous coûte environ 40 cv. Les longs virages à gauche mettent les muscles du cou à rude épreuve et c’est pour cette raison que j’ai suivi un entraînement spécifique pour ce rendez-vous."
.:: Mark Webber ::.
"Le Grand Prix du Brésil est l’endroit idéal pour terminer la saison. C’est l’une des courses que je préfère, car elle nous rappelle des pilotes légendaires comme Senna, Piquet ou Fittipaldi. Ces gars ont fait beaucoup pour notre sport. Le circuit d’Interlagos est lui aussi légendaire. L’ambiance y est toujours géniale, dramatique et il y a toujours des nuages de pluie qui rôdent autour du circuit. J’ai déjà fait quelques belles courses sur ce circuit et j’aimerais bien que ce week-end se déroule sans problème afin de finir cette saison de la meilleure façon possible."
Traduction par Nextgen-Auto.com
- Lotus F1 Team
.:: Kimi Räikkönen ::.
En revenant sur Austin, quel est votre sentiment sur la course ?
Elle a été correcte, mais pas des plus faciles pour moi. J’ai pris un mauvais départ et ensuite j’ai eu un contact avec une Force India au deuxième virage, ce qui m’a fait perdre encore une place. Après, la voiture allait bien et j’ai pu dépasser d’autres pilotes. Malheureusement, quand le temps est devenu nuageux, la piste s’est refroidie et les pneus ont perdu leur efficacité. Ensuite le soleil est revenu et ils ont recommencé à bien fonctionner. Tout dépendait des pneus et c’est ce qui a fait la différence. Le circuit a offert une belle course, il y avait beaucoup d’endroits où dépasser. Pour nous, le problème était surtout de garder les pneus suffisamment chauds.
Vous vous êtes bien bagarré avec Jenson Button…
Oui, c’était bon, c’est comme cela que j’aime la course. Malheureusement, Jenson m’a rattrapé alors que le temps devenait nuageux et mes pneus ont perdu de leur efficacité. Autrement, j’aurais pu me défendre mieux et il ne serait peut-être pas passé, même s’il avait des gommes beaucoup plus fraiches que les miennes. C’est ainsi. Nous avons eu du mal avec les pneus tout le week-end. J’ai fait des bons chronos en début de course avec les pneus médiums, mais j’ai perdu la bonne température avec les durs en milieu de course et ils sont redevenus efficaces à la fin.
Quels sont vos souvenirs à Interlagos ?
Aucun doute là-dessus, j’ai vécu le plus grand jour de ma carrière à Interlagos quand je suis devenu champion du monde en 2007. Autrement dit, j’ai de merveilleux souvenirs dans ce lieu. Dans l’ensemble, il m’a toujours été favorable. J’ai toujours terminé la course depuis 2003 et cinq fois sur le podium. En fait, en 2003, j’ai reçu le trophée du vainqueur, mais en fait il s’est avéré que j’étais deuxième. J’ai vécu quelques-uns des plus beaux moments de ma vie sur ce circuit et cela, personne ne peut me l’enlever. Voilà pourquoi c’est un de mes endroits favoris.
Quelles sont les principales difficultés du circuit ?
Pour réussir à Sao Paulo, il faut faire un week-end solide et sans problème. Evidemment, se qualifier sur les premières lignes est très important, comme le fait de disposer d’un package performant partout. Par ailleurs, le moteur a son importance pour avaler la côte. Je pense que l’élément déterminant, encore une fois, sera l’appui. Mais il sera aussi important d’avoir une voiture stable au freinage. Le dernier virage est essentiel parce qu’il commande la principale ligne droite en montée.
Comment évaluez-vous ce circuit ?
J’aime les circuits à l’ancienne. Interlagos ne se situe pas dans le même groupe que Spa ou Suzuka, mais c’est un challenge et nous tournons dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, ce qui n’est pas habituel. L’ambiance avec le public est toujours formidable et vous ne savez jamais comment la course peut tourner parce que le temps change souvent et très vite.
Est-ce un plaisir, pour votre retour, de faire vingt courses sans abandon ?
J’aime courir, alors c’est bien d’être en piste le plus de temps possible. Personne n’aime voir sa course interrompue. Notre palmarès cette année montre que l’équipe peut construire une voiture fiable et que je sais la piloter. La dernière manche de la saison, c’est la dernière opportunité de profiter de ce plaisir avant un bout de temps. C’est ce qu’aime un pilote, mettre son casque et courir. Chaque fois que je monte dans la voiture, je veux me battre pour la victoire et ce n’est pas différent ici. Je veux fêter un beau résultat avec l’équipe au Brésil. Cela nous donnerait le meilleur élan pour l’hiver et pour la saison prochaine aussi.
.:: Romain Grosjean ::.
Parlez-nous d’Interlagos. Vous aimez ?
C’est un circuit fantastique. Il est très, très agréable et il convient à mon style de pilotage, alors j’ai hâte d’y être. La E20 devrait être à son aise là-bas, elle devrait bien correspondre aux conditions et au circuit. Enfin, je l’espère !
Appréciez-vous particulièrement un secteur du tracé ?
Tout ! Il est intéressant avec ses montées et ses descentes. Si je devais choisir un endroit spécifique, je dirais le premier virage et le dernier. Ils sont très rapides et comme tout pilote, j’aime cela. C’est un circuit à l’ancienne et c’est donc difficile de choisir un seul élément. Je dirais que tout me plait.
La météo et l’altitude sont des facteurs importants au Brésil. Comment allez-vous aborder ce week-end ?
Le temps et l’altitude, nous ne pouvons pas les changer, il nous faut faire avec. Nous allons bien étudier notre stratégie et chercher à être en position de passer les bons pneus au bon moment. Ce qui est bien, c’est que le Brésil est plus proche de notre fuseau horaire habituel. Alors le décalage sera moins dur à absorber lorsque nous rentrerons à la maison.
Votre course aux Etats-Unis a été plutôt excitante. Vous avez même dépassé Kimi et Michael Schumacher d’un seul coup !
Oui, c’était assez plaisant de dépasser huit titres mondiaux ! Kimi a eu une ouverture pour doubler Michael au virage onze, mais il est sorti large, alors que je me suis trouvé mieux placé. Michael a entrainé Kimi sur la droite, ce qui m’ouvrait le passage sur la gauche. Cela n’a pas été la manoeuvre la plus difficile de l’année, mais j’étais au bon endroit au bon moment et on m’a dit qu’elle était du plus bel effet à la télé. La course en elle-même s’est bien passée, en dehors de quelques frustrations derrière une Force India et après mon tête-à-queue au septième tour.
Le changement de boite de vitesse vous a coûté cinq places au départ. Était-ce frustrant ?
Assez bizarrement, je n’étais pas aussi frustré que cela. Nous avons bien travaillé et j’ai pu remonter. C’est comme cela. Je me suis simplement concentré sur les qualifications et je me suis appliqué à revenir au niveau que nous avions en début de saison et cela a marché.
Pensez-vous que votre course aurait été différente sans ce tête-à-queue ?
Ce n’était pas exactement ce que nous voulions. Après, cela a été dur de remonter le peloton. Mais je savais que c’était possible. Il fallait établir une bonne cadence, mais aussi préserver la voiture, surtout les pneus et éviter de finir sur les jantes ! Cela a marché et je pense que nous avons de nouveau progressé à Austin. J’espère que nous profiterons de l’élan de ces qualifications et de cette course au Brésil.
.:: Éric Boullier ::.
Qu’aimeriez-vous réussir au Brésil pour terminer l’année ?
Évidemment, nous voulons faire de notre mieux, sans interférer dans la belle bataille pour le titre entre Fernando [Alonso] et Sebastian [Vettel]. Ce serait bien d’être solidement dans les points et dans l’idéal de nous battre pour le podium. Même si nous n’avons plus rien à jouer au championnat des constructeurs, Kimi est engagé dans une lutte serrée pour la troisième place au classement des pilotes. Alors nous allons tout faire pour qu’il conserve ce rang. Nous allons essayer de terminer la saison sur une bonne note et de profiter de cet élan pendant l’intersaison, cet hiver.
Comment évaluez-vous la performance de l’équipe aux Etats-Unis ?
Le résultat d’Austin n’était pas aussi brillant que celui d’Abou Dhabi, bien sûr, mais nous sommes satisfaits d’avoir vu les deux voitures dans les points. La première partie de la course nous a fait espérer un meilleur résultat, mais la course ne s’est pas orientée dans ce sens. Nous avons eu un petit problème lors du pit stop de Kimi et il a perdu du temps. Romain a commis une erreur en poursuivant Nico Hulkenberg et il a perdu une opportunité d’obtenir un meilleur résultat, mais il a fait une excellente course ensuite. Finalement, les Red Bull, les McLaren et les Ferrari étaient plus rapides et il n’y avait rien à faire. C’est bien de continuer à engranger des points. De plus, nous savons que la voiture peut être plus performante et que nous avons la possibilité d’obtenir de meilleurs résultats. Alors nous sommes impatients d’arriver au Brésil.
Considérez-vous que le retour de la F1 aux Etats-Unis soit une réussite ?
Je pense que nous avons vu une magnifique course et un superbe événement dans son ensemble. Le public est venu en masse et beaucoup de gens y ont assisté à la télévision. Le circuit a produit une belle course, avec beaucoup de dépassements, dont plusieurs impliquaient nos pilotes en fait ! Je crois définitivement que le retour des Etats-Unis en Formule1 est un énorme succès et c’est un marché important commercialement pour notre sport. Nous avons hâte d’y revenir l’an prochain.
Le Brésil est-il aussi une de vos destinations favorites ?
Les années précédentes ont offert des courses fantastiques à Interlagos et le public est toujours très enthousiaste. Le circuit est unique et il apporte toujours quelque chose de spécial. Nous espérons bien aussi offrir quelque chose aux fans de l’équipe pour terminer la saison en beauté.
A la fin d’une longue saison, Abou Dhabi apparait comme le point culminant. Quel aspect retiendrez-vous en particulier ?
La victoire à Abou Dhabi est, en effet, le sommet. Ensuite, je retiendrai le magnifique travail de l’équipe sur la voiture et le fait d’avoir été capables de nous battre constamment dans les points. Sans oublier les nombreux podiums et un Kimi de retour au sommet de sa forme. Il a été formidable cette année et je suis sûr qu’il sera un très sérieux prétendant au titre en 2013. S’il peut rester aussi constant et solide que cette saison et qu’il commence 2013 aussi fort qu’il termine 2012, je crois que cela peut donner une nouvelle belle histoire. Romain aussi a prouvé qu’il avait la pointe de vitesse pour se battre avec les tout meilleurs. Il lui faut encore affiner certains domaines, mais pour lui aussi, cela a été un retour fantastique.
L’équipe peut-elle faire encore mieux ?
Nous n’avons pas fait des progrès que sur la piste, mais aussi dans les coulisses. Beaucoup d’éléments positifs se sont ajoutés, ils nous encouragent à intensifier nos efforts. Continuez à nous suivre, nous allons faire encore mieux.
.:: James Allison ::.
Quel est votre avis sur Interlagos ?
C’est un circuit où la puissance est une valeur premium. La voiture doit être propulsée sur une longue montée vers la ligne droite de départ/arrivée, avec des moteurs déjà un peu essoufflés par l’altitude. Nous sommes ravis d’avoir installé notre plus puissante version du système d’échappements Coanda à Austin, cela nous servira aussi au Brésil. Même si Interlagos est un des anciens circuits du calendrier et que nous y sommes allés un nombre incalculable de fois, il propose de nombreux challenges aux ingénieurs comme aux pilotes. Il est plutôt bosselé, mais la taille et la position des bosses varient d’année en année. Il n’y a pas beaucoup de virages au Brésil et ils sont bosselés. C’est aussi un circuit où il peut pleuvoir soudainement, alors que le ciel était apparemment bleu. Les prévisions à long terme montrent un risque élevé de grosses averses.
Avez-vous appris à Austin des choses qui puissent s’appliquer au Brésil ?
Après notre douloureuse expérience sur la partie sale de la piste à Austin, j’espère que nous aurons la chance de nous qualifier sur le côté propre de la grille au Brésil ! Notre voiture a été plutôt efficace depuis la Corée, aussi avec des qualifications et une course exemptes de soucis, nous pourrions bien être des prétendants au podium pour boucler la saison.
Sans sa pénalité, Romain aurait-il pu obtenir un meilleur résultat aux Etats-Unis ?
Il est toujours difficile de faire ce genre de spéculations. Mais je pense qu’il aurait probablement donné du fil à retordre à Fernando [Alonso] et qu’il aurait certainement obtenu un meilleur classement.
Dans l’ensemble, quel est votre jugement sur la première course au Circuit of the Americas ?
Même si quelques éléments de la course sont assez positifs, dans l’ensemble je dois admettre que ce fut une journée peu joyeuse. Romain a été obligé de partir plus bas que sa position de qualification à cause du changement de sa boite de vitesse et de la pénalité y afférant. Ensuite, il a fait une excursion hors de la piste assez tôt et s’est compliqué la tâche. C’était vraiment dommage parce qu’il avait clairement une bonne cadence en course et il a sorti un pilotage très inspiré pour remonter. Après un départ très compliqué sur la partie sale de la piste, Kimi a fait du bon travail en se frayant un chemin vers la tête. Il était en position de dépasser Fernando [Alonso] au pit stop. Malheureusement, nous avons vécu un petit drame domestique avec notre changement de pneus et nous en avons payé le prix.
Quels sont les temps forts que vous retiendrez de cette année ?
Il y a eu des hauts et des bas, mais le sentiment général est que toute l’année a été positive. Je situerais le premier temps fort lors de la première séance de qualifications en Australie. Nous avons prouvé à tout le monde et à nous-mêmes que nos performances de pré saison étaient bien réelles ! Un autre grand moment est venu à Bahreïn, lorsque la voiture a allongé sa foulée. C’était vraiment magnifique, même si nous ne sommes pas montés sur la plus haute marche du podium. Enfin, je dirais que la victoire à Abou Dhabi a été formidable.
Avec le recul sur les développements technique au cours de l’année, le système Coanda aurait-il dû être implanté plus tôt ?
Les échappements Coanda sont définitivement mieux que ce que nous avions auparavant. Mais nous n’étions pas vraiment en position de les monter avant le moment où nous l’avons fait. Nous les avons installés dès que nous avons pu, avec un dessin qui a fonctionné pour nous. Il aurait été plus agréable d’arriver à ce point plus tôt, mais nous n’avons pas trop mal réussi, en tout cas.
- Williams F1 Team
.:: Pastor Maldonado ::.
"Il n’y a pas de meilleur endroit pour clôturer une saison que le Brésil. L’ambiance là-bas est très Latino-américaine. Le public d’Interlagos est parmi les plus passionnés et les plus connaisseurs du monde. C’est aussi proche du Venezuela et il y a donc souvent de nombreux compatriotes avec des drapeaux tout autour du circuit et il y a aussi de nombreux Vénézuéliens à Sao Paulo. Pour moi, c’est donc comme une sorte de Grand Prix à domicile. L’équipe veut terminer cette saison avec un bon résultat afin d’aborder l’hiver dans un bon état d’esprit."
.:: Bruno Senna ::.
"Je suis très excité de retourner chez moi pour disputer le dernier Grand Prix de la saison. Disputer votre Grand Prix national a toujours une saveur particulière. L’excitation et l’énergie que vous recevez du public sont extraordinaires. J’ai déjà roulé deux fois au Brésil et à chaque fois, j’ai reçu un énorme soutien du public. Tous les pilotes aiment le circuit d’Interlagos. C’est un tracé difficile et technique et il y a souvent de belles courses là-bas. Nous avons beaucoup progressé au cours des dernières courses et j’espère que cette tendance se poursuivra afin que nous puissions marquer des points avec les deux voitures."
Traduction par Nextgen-Auto.com
- Caterham F1 Team
.:: Heikki Kovalainen ::.
"Interlagos est un bon endroit pour terminer la saison, car c’est un circuit sur lequel tout peut arriver. D’après les prévisions, la pluie pourrait s’inviter tous les jours cette fin de semaine et il faudra donc choisir la bonne stratégie si cela arrivait. C’est aussi un circuit très délicat qui est assez étroit à certains endroits et il faut donc ne pas quitter la bonne trajectoire, car il est très facile de commettre une erreur. Il est aussi juste de dire que c’est lors de cette course au Brésil que l’ambiance est la meilleure de toute la saison. Les fans locaux sont des passionnés de F1, ils sont incroyablement connaisseurs et cet Grand Prix se transforme toujours en une fête géante."
.:: Vitaly Petrov ::.
"JLa dernière course de la saison se disputera au Brésil sur un circuit difficile et sur lequel tout peut arriver. J’avais marqué un point l’année passée et même si cela ne sera pas facile pour nous de faire la même chose cette année, nous nous battrons pour que cela arrive. On annonce un risque de pluie pour dimanche et cela devrait rendre cette course excitante que ce soit pour les voitures du haut ou du bas de la grille."
Traduction par Nextgen-Auto.com
- Les horaires :
Vendredi 23 novembre
Essais L1 : 13h à 14h30
Essais L2 : 17h à 18h30
Samedi 24 novembre
Essais L3 : 14h à 15h
Qualifications : 17h
Dimanche 25 novembre
Course : départ à 17h - La météo :
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