L'Autódromo José Carlos Pace est situé dans la banlieue de São Paulo. Il tient son nom de l'ancien pilote de F1 José Carlos Pace, mort en 1977 dans un accident d'avion. Néanmoins, il est encore largement connu sous son ancien nom, Interlagos.
Le terrain sur lequel est construit le circuit fut acheté à l'origine par des promoteurs en 1936 afin d'y construire des habitations. Cependant, lorsque l'on découvrit que cette zone ne s'y prêtait pas, il fut décidé d'y construire un circuit de course.
Le nom original du circuit (Interlagos - littéralement "entre les lacs") vient du fait qu'il a été construit entre deux grands lacs artificiels (Guarapiranga et Billings) creusés pour subvenir aux besoins en eau et en électricité de la métropole brésilienne.
Ce circuit est l'un des rares circuits avec l'Autodromo Enzo e Dino Ferrari et le circuit d'Istanbul Park à tourner dans le sens anti-horaire. Le tracé actuel date des années 1990 quand le circuit original a été raccourci de 7 829 à 4 397 mètres pour mieux correspondre aux nouvelles normes de la FIA. La conséquence de cette réduction fut notamment la perte de trois longues lignes droites et de trois virages rapides tandis qu'un virage fut renversé et un autre créé. Le tracé original, qui permettait aux voitures de rester à pleine charge pendant plus de vingt secondes, était considéré comme très dangereux (bien qu'aucun accident grave ne se soit produit). La piste actuelle possède une très longue section rapide, des virages rapides ainsi que des zones plutôt lentes. Interlagos est un circuit jugé intéressant car il suit la topographie vallonnée du terrain ce qui rend le pilotage plus difficile et demande plus de puissance au niveau du moteur.
- 1er Grand Prix en 1973
- 44 éditions, dont 34 à Interlagos et 10 à Jacarepagua
- 64 dépassements en 2016
- 42% de probabilité d'intervention de la voiture de sécurité
- 14 vainqueurs partis de la pôle position, soit 41%
- Record du tour : 1:10.023 - Nico Rosberg (pôle 2014)
- Meilleur tour en 2016 : 1:10.736 - Lewis Hamilton (pôle)
71 tours x 4.309 km = 305.909 km
Célèbre pour sa météo imprévisible, son infield sinueux et étroit et sa capacité à offrir un spectacle à couper le souffle dans les courses au titre, Interlagos est un circuit légendaire du calendrier F1. Parmi les quinze virages, les plus célèbres sont les deux premiers dont le nom rend hommage au grand Ayrton Senna. Les concurrents le parcourent dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, plongeant dans le « S » de Senna qui mène à la ligne droite de Reta Oposta où le DRS peut être utilisé. Le deuxième secteur est très rythmé et technique avant que la piste ne remonte la colline pour longer une tribune en pleine effervescence.
Virage 1 :Un virage difficile en dévers au terme d’une longue ligne droite. Sa topologie le rend délicat, d’autant que les pilotes y effectuent leur plus gros freinage : de 330 à seulement 110 km/h.
Virage 2 : Il est important de bien sortir du T1 pour conserver le rythme dans le T2, le T3 très rapide et enfin la première zone d’activation du DRS.
Virage 4 : La première zone d’activation du DRS procure une opportunité de dépassement avant un T4 assez rapide.
Virages 5 à 7 : Ces courbes rapides, notamment le T6 et le T7, forment une véritable épreuve pour les pneus du côté gauche. S’en suit le T8, plus lent. Du T2 à l’entrée du T6, les concurrents accélèrent pendant dix-sept secondes et n’effleurent les freins qu’au T4. Le MGU-K récupère de l’énergie dans les zones de freinage, en particulier dans ce secteur intermédiaire.
Virage 8 : Les vibreurs plats des T8 et T10 laissent assez de libertés pour trouver la meilleure corde dans ces virages lents.
Virage 12 : Crucial pour un tour rapide puisque la vitesse de sortie conditionne l’entrée sur la colline et la ligne droite des stands. Le moteur à combustion interne sera poussé dans ses limites avec un dénivelé de 40 mètres entre la sortie du T12 et le point de freinage du T1.
Ligne droite des stands : La seconde zone d’activation du DRS s’y étend sur 500 mètres pour offrir encore plus d’occasions de dépassements.
- Plein régime : 61% du tour
- Freinage : 20% du tour
- Vmax : 331 km/h
- Force G la plus importante : 4,3 dans le virage 11, pendant 0,8 seconde
- Changements de vitesse par tour : 46
- Distance entre la grille de départ et le premier virage : 340 m
- Effet du carburant : 0,27 s au tour par tranche de 10 kg
- Consommation du carburant : 1,48 kg par tour
◊ L’avant-propos de Cyril Abiteboul ◊
Dans la foulée d’un back-to-back éprouvant pour l’équipe, le Grand Prix du Brésil se profile déjà. Interlagos est un circuit mythique et passionnant avec des courses souvent incertaines.
La météo joue fréquemment un rôle important mais nous restons confiants dans les qualités de la RS17. La ferveur des supporters est toujours aussi agréable à voir et à entendre, c’est un très beau Grand Prix.
Le Grand Prix du Mexique a pour sa part été particulièrement difficile avec un nombre inacceptable de problèmes mécaniques mais nous avons la firme intention de réagir, et vite. Les spécificités de Mexico ont accentué nos faiblesses mais clairement nous n’avons pas réussi à équilibrer performance et fiabilité.
La performance de notre moteur a beaucoup progressé cette année et les résultats en qualifications comme en course en attestent, il nous faut maintenant retrouver de la fiabilité, pour nous comme pour nos clients, même si Max a magnifiquement remporté cette course.
L’équipe reste confiante et solidaire, c’est essentiel pour progresser pour la fin de la saison mais aussi pour préparer la saison à venir. Nous en avons les moyens, notre organisation est stable, robuste et compétente.
Cette saison nous avions pour objectif la cinquième position au Championnat Constructeurs. Même s’il est encore possible, il s’est éloigné, surtout après un weekend où nous n’avons marqué aucun point.
Le Grand Prix de Mexique a mis en avant notre performance. Malheureusement les deux voitures ont dû abandonner, mais elles étaient en Q3, placées 7ème et 8ème sur la grille, et 4ème et 5ème position à la fin du premier tour. Les points étaient donc largement à notre portée.
Il nous reste maintenant deux Grands Prix. Tout sera mis en œuvre dès le week-end prochain pour conquérir la sixième place,qui est encore accessible.
Enfin, comme au Mexique, nous exposons notre conception du futur de la F1 avec R.S. 2027 Vision, révélée plus tôt dans l’année au Salon automobile de Shanghai. Elle sera présentée aux média brésiliens avec j’en suis certain le même succès.
◊ Nico Hulkenberg ◊
Que pensez-vous du Grand Prix du Brésil ?
Il m’est tout particulier et il fait partie de mes préférés au calendrier. C’est de la folie à São Paulo, une ville qui a ce petit plus que j’apprécie vraiment. La nourriture, les gens… Absolument tout invite à une expérience unique.
Comment jugez-vous le circuit ?
La piste a une longue histoire, surtout lorsque l’on se souvient de toutes les anecdotes et de tous les titres qui y ont été remportés. J’aime vraiment ressentir le poids du passé et toutes ces émotions liées au sport automobile. Voilà pourquoi j’y suis assez performant. Le tracé est court, mais assez piégeux. Il tourne dans le sens contraire des aiguilles d’une montre, c’est très bosselé et le cou souffre ! Tout est une question de confiance, surtout dans le secteur intermédiaire.
Comment expliquez-vous votre réussite au Brésil ?
J’ai de précieux souvenirs d’Interlagos ! J’y ai signé ma seule pole position à ce jour en F1 et c’est arrivé lors de ma première saison. C’était génial. J’avais réalisé le tour parfait au bon moment dans des conditions changeantes pour m’en emparer avec plus d’une seconde d’avance. Cela reste un moment exceptionnel dans ma carrière. En 2012, j’avais longtemps mené, mais j’ai joué de malchance et j’ai manqué le podium. Mon historique est plutôt positif, je vais donc attaquer pour que cela continue.
Quel bilan tirez-vous du Mexique ?
C’était un bon week-end, mais il n’y a malheureusement pas eu de belle fin ! Nous nous sommes bien qualifiés et j’ai pris un bon départ pour me placer en quatrième position. Hélas, cela n’a pas duré et ma course s’est terminée de façon prématurée. Nous avons manqué des points. C’est décevant, mais nous repartirons de zéro.
◊ Carlos Sainz ◊
Que pensez-vous du Brésil ?
C’est évidemment un beau circuit où l’on ressent un peu partout l’aura d’Ayrton Senna. Il est toujours dans le cœur des gens et cela rend ce rendez-vous très particulier. En fait, ce n’est pas une piste que j’apprécie particulièrement, mais c’est l’un de ces lieux historiques où la F1 se doit d’être présente. Il y a beaucoup d’histoires au Brésil et beaucoup de championnats s’y sont joués. La culture brésilienne est assez éclectique et c’est probablement ma destination préférée du calendrier pour la nourriture.
Quels sont vos souvenirs d’Interlagos ?
L’an dernier, j’ai connu une bonne course et c’était l’un de mes Grands Prix les plus complets. J’étais quinzième en qualifications — à deux secondes des meilleurs — et je me suis soudainement retrouvé à batailler avec eux sous la pluie ! Nous étions revenus avec une stratégie qui s’est avérée payante. Nous avions bien travaillé et cet agréable dimanche s’était conclu avec huit points.
Qu’en est-il au niveau du pilotage ?
C’est un circuit à l’ancienne. Il regorge de défis, notamment dans la section sinueuse qui offre des changements de dénivelé. Le temps réserve souvent quelques surprises. Il peut faire beau et très chaud avant que les orages n’arrivent. Le secret est de s’acclimater rapidement à la météo et d’avoir une monoplace bien équilibrée et adaptée aux conditions sèches et mouillées.
Qu’avez-vous pensé du Grand Prix du Mexique ?
C’était difficile. Mon tête-à-queue à haute vitesse a d’entrée freiné ma course. Après les dernières manches, je pense que nous avons une voiture qui peut être dans le top dix. Nous devons garder les deux en piste et viser à nouveau les points au Brésil. Nous devons réagir.
◊ Nick Chester ◊
Quels sont les principaux défis d’Interlagos ?
C’est une piste avec trois secteurs très différents. Le premier possède des courbes assez rapides et une courte ligne droite où le DRS peut être activé. Le deuxième est très sinueux, ce qui devrait jouer en faveur de la R.S.17. Le tour se conclut par une longue remontée vers la grille de départ. C’est un tracé intéressant, situé à une altitude relativement élevée. Nos deux pilotes devraient être performants au volant de la R.S.17.
Autrefois, Interlagos était le circuit le plus haut du calendrier. Est-ce toujours un défi après les hauteurs vertigineuses du Mexique ?
Malgré l’altitude de São Paulo, celle de Mexico la surpasse. Au lieu d’un air 25 % moins dense, la diminution sera de seulement 10 % cette fois. C’est beaucoup plus simple à gérer. Nous ne nous attendons pas à rencontrer des problèmes pour maîtriser les températures et nous aurons toute une gamme de réglages à essayer. Ce n’est pas un tracé requérant d’énormes appuis comme Monaco ou la Hongrie, mais il nous faudra tester différentes configurations aérodynamiques.
Osons-nous mentionner la météo ?
Le temps s’avère souvent capricieux et toujours un peu incertain. Quatre des neuf dernières éditions à Interlagos l’ont été sur une piste détrempée. Cette année, nous n’avons pas beaucoup couru dans de telles conditions. Cela peut donc être intéressant et nous serons preparés à toute éventualité.
Que pensez-vous des deux premiers Grands Prix de Carlos au sein de l’écurie ?
Carlos a été très bon. Il a réalisé une course fantastique à Austin, il travaille remarquablement bien avec l’équipe et il se qualifie bien. Il fait de l’excellent travail jusqu’ici. Le Mexique était piégeux avec une adhérence faible, surtout derrière les autres voitures, et voilà pourquoi il a fait un tête-à-queue en course.
Comment évolue la monoplace de l’année prochaine ?
Nous sommes focalisés dessus et nous progressons bien à Enstone. Elle sera totalement nouvelle, malgré le peu de changements apportés au règlement. Nous avons énormément appris sur l’aérodynamique et l’équilibre d’une voiture construite pour le règlement 2017. Elle devrait donc représenter un sérieux pas en avant. Afin de préparer 2018, nous allons faire quelques relais aérodynamiques avec plusieurs outils spécifiques lors des essais au Brésil.
Vendredi 10 novembre
Essais L1 : 13h à 14h30
Essais L2 : 17h à 18h30
Samedi 11 novembre
Essais L3 : 14h à 15h
Qualifications : 17h
Dimanche 12 novembre
Course : départ à 17h