Grand Prix du Canada, Debriefing de course avec Steve NielsenSteve, l’équipe a quitté la Turquie déçue par une 6e place et, hier, elle était un peu frustrée par la 7e position décrochée au Canada. Cela en dit long sur votre motivation !Le Grand Prix du Canada a confirmé ce que nous voyons depuis le début de la saison : le résultat final dépend de votre position sur la grille, de votre départ, et de vos arrêts aux stands. Nous n’avons pas extrait le maximum de la voiture en qualifications et cela a rendu la suite de notre week-end encore plus difficile que si le samedi s’était bien passé.
Robert a été l’un des trois seuls pilotes du top10 à se qualifier avec les pneumatiques durs en pensant que ce serait un avantage en course. Rétrospectivement, était-ce une erreur ?La plupart des autres équipes ont eu du mal à gérer les pneumatiques à un moment de la course, mais nos rivaux sont parvenus à les faire durer plus longtemps que nous. Cela dit, nous savons que notre voiture est rapide et qu’elle est améliorée en permanence. Après une course comme le Canada, vous voulez simplement disputer très vite la prochaine afin de passer à autre chose.
L’équipe semble prise dans une spirale positive. Cette situation peut-elle être maintenue ?Le Grand Prix du Canada était la 8e course de la saison et nous avons sans cesse amélioré nos performances depuis le premier rendez-vous. Il est clair que nous allons dans la bonne direction, et ce n’est pas une course qui peut tout remettre en question. La voiture est rapide et fiable. Nous ne sommes pas parvenus à en extraire le maximum ce week-end mais il reste 11 courses à disputer. Je suis certain que nous réaliserons un meilleur parcours à Valence.
La consolation du week-end est-elle la performance de Mercedes, qui n’a pas accru son avance sur l’équipe au championnat ?Nous nous sommes qualifiés devant les deux Mercedes pour la deuxième fois en trois courses et, même si notre après-midi a été difficile à Montréal, cette équipe ne nous a pris que deux points. Cela aurait pu être beaucoup plus. L’écart est de 29 longueurs et, avec 11 courses restantes et le nouveau barème de points mis en place cette saison, nous avons toutes les raisons de penser qu’il sera possible de revenir. Nous apporterons de nouveaux développements techniques à Valence et nous espérons que cela nous permettra de lutter contre Mercedes.
Le retour du Canada sera-t-il un défi logistique pour l’équipe ?Pour être franc, il a été plus difficile de tout préparer pour Montréal juste après Istanbul. La transition entre le frêt aérien et les camions est toujours un peu délicate, mais la semaine à venir sera plus sereine car nous disposerons de trois ou quatre jours pour reconstruire les voitures à l’usine. Nous n’avions eu que deux jours avant d’embarquer pour le Canada. C’est une procédure bien rôdée pour l’équipe, cela dit, et tout devrait bien se passer.
Enfin, quelles sont les ambitions de l’équipe pour Valence ?Nous sommes très optimistes pour cette course et pour celles qui suivront. Robert produit une série de performances étincelantes et il exploite tout le potentiel de la voiture. Pour Vitaly, le Canada a été une épreuve faite de pénalités, d’arrêts au stand et de drapeaux bleus. Nous avons vu en Turquie qu’il pouvait se montrer très compétitif dans les bonnes conditions. Il ne le réalise pas forcément, mais une course comme celle du week-end dernier va l’endurcir et fera de lui un meilleur pilote dans le futur.