Le circuit de Suzuka est l'un des circuits les plus populaires de la Formule 1. Situé à Suzuka, soit à 50 km de Nagoya et 150 km d'Osaka, il a été conçu par le designer hollandais John Hugenholtz. Depuis 1987, il accueille le Grand Prix du Japon de Formule 1.
Le Circuit de Suzuka a accueilli une épreuve de F1 jusqu'en 2006. Puis, pour les épreuves de 2007 et de 2008, il a cédé sa place au Circuit du Mont Fuji, fief de Toyota. Mais après une mise en conformité et d'importants travaux dédiés à la sécurité, il est de nouveau au calendrier des épreuves de Formule 1 pour cette année 2009.
Construit en 1962, il était tout d'abord utilisé comme piste d'essai par le constructeur japonais Honda. Il intègre pour la première fois le calendrier de la Formule 1 en 1987. Circuit très technique, il est l'un des plus appréciés par les pilotes avec le Circuit de Spa-Francorchamps (Belgique). Il a souvent été la dernière épreuve du championnat, désignant donc le champion de Formule 1. Les conditions climatiques à cette période de l'année peuvent réserver quelques surprises.
- 1er Grand Prix en 1976
- 33 éditions, dont 29 à Suzuka et 4 à Fuji
- 16 dépassements en 2017
- 35% de probabilité d'intervention de la voiture de sécurité
- 14 vainqueurs partis de la pôle position sur ce circuit, soit 48%
- Record du tour : 1:27.319 - Lewis Hamilton (pôle 2017)
Le premier secteur est crucial tant l’on peut gagner du temps dans les « S » si la voiture est bien équilibrée et prévisible. Les virages Degner (T8 et T9) forment un enchaînement piégeux, le premier étant rapide et négocié à 250 km/h environ. Néanmoins, la piste est étroite et il peut être facile de passer de l’autre côté du vibreur à sa sortie. Cela empêche alors le pilote de freiner et d’enchaîner sur la deuxième partie. Comme le dégagement à l’extérieur du T9 est assez petit, le moindre excès au T8 peut facilement mener à l’irréparable après le T9.
- Plein régime : 66% du tour
- Freinage : 15% du tour
- Vmax : 330 km/h
- Force G la plus importante : 4,0 dans le virage 15, pendant 0,8 seconde
- Changements de vitesse par tour : 54
- Distance entre la grille de départ et le premier virage : 700 m
- Longueur de la voie des stands : 393 m (moyenne : 367 m)
- Effet du carburant : 0,40 s au tour par tranche de 10 kg
- Consommation du carburant : 1,98 kg par tour
Pneumatiques à disposition :
- Médiums (blanc) – Hülkenberg 1, Sainz 2
- Tendres (jaune) – Hülkenberg 4, Sainz 3
- Supertendres (rouge) – Hülkenberg 8, Sainz 8
Nous avons toujours su que le Grand Prix de Russie nous poserait un défi, mais nous visons le top dix pour nos deux voitures sur chaque course et il est décevant d’achever un week-end sans point.
Nous avons établi une stratégie claire à Sotchi. Celle-ci n’a pas payé par un concours de circonstances en course, certaines étant de notre ressort, d’autres non. Le sport automobile est fait ainsi et nous continuons d’apprendre et de progresser semaine après semaine en tant qu’équipe.
Il reste cinq courses en 2018. Cinq courses pour définir notre saison et remplir notre objectif, la quatrième place du Championnat Constructeurs. Nous la défendons depuis l’Espagne et nous devons maintenant mener ce combat à bonne fin jusqu’à Abu Dhabi. Nous avons placé la barre haut en première partie d’année et c’est ce que nous tentons d’atteindre sur chaque épreuve.
Le Japon est le prochain rendez-vous. Ce Grand Prix du calendrier de la F1 est particulier, apprécié unanimement par les fans, les écuries et les pilotes. Comme toujours, notre but sera de ramener les deux voitures dans les points et nous devons désormais mobiliser tout ce qui est en notre pouvoir pour y parvenir.
Pourquoi le Grand Prix du Japon est-il unique ?
Le Grand Prix du Japon est vraiment à part. Les fans en font un week-end incroyable et ils gardent leur enthousiasme à n’importe quel moment de la journée, y compris lorsqu’il pleut ! Ils nous offrent énormément de soutien et d’énergie. C’est fantastique de leur dire « Kon'nichiwa » dès notre arrivée sur place et c’est certainement l’un des rendez-vous que j’attends le plus dans l’année. J’aime Suzuka et mon historique y est plutôt flatteur. J’y viserai donc de nouveaux points.
Racontez-nous un tour de Suzuka…
Suzuka est fait pour les pilotes tant ce circuit coche toutes les cases. Les sensations sont juste formidables au volant, et encore plus avec les monoplaces actuelles. C’est probablement l’un des meilleurs tracés qui puissent exister. Il est rythmé avec ses beaux enchaînements et ses dénivelés, tout en étant très physique puisque nos corps et nos nuques sont soumis à plusieurs g. À certains endroits, il faut être courageux et assez agressif, mais c’est ce qui le rend si amusant.
Quelles sont les sections les plus difficiles ?
Le premier virage de Degner est assez piégeux. La corde se ressert, si on mord trop, on tire large et l’on se retrouve dans les graviers ou le mur avant même de s’en rendre compte... Il n’y a ni la place ni le temps de se rattraper ! Le double gauche de Spoon s’avère également compliqué. C’est en dévers et l’on peut avoir l’impression de perdre la voiture au moment où l’on a besoin de l’équilibre. Cela n’en reste pas moins une courbe importante et une bonne sortie est cruciale avec la longue ligne droite qui en découle.
Quel est votre verdict après la Russie ?
Le résultat était clairement décevant, car nous visons les points sur chaque course. Nous nous sommes lancés dans une stratégie différente de celle de nos concurrents directs et j’étais très satisfait de mon premier long relais. Nous étions dans le match, mais cela n’a malheureusement pas fonctionné et nous avons manqué notre objectif. Nous avons néanmoins l’occasion de nous relancer au Japon et de nous replacer dans les points.
À quel point appréciez-vous le Grand Prix du Japon ?
C’est bien sûr l’un de mes week-ends favoris. Son histoire en sport automobile, le tracé, la passion qui anime les spectateurs, la culture japonaise… Tout est génial au Japon ! C’est assez unique et enthousiasmant. Le public est vraiment extraordinaire, toujours très courtois, enthousiaste et créatif. C’est un plaisir de les rencontrer et de leur signer des autographes. Ils apportent souvent des cadeaux. C’est vraiment gentil de leur part, d’autant qu’ils redoublent d’imagination. Une fois, j’ai même reçu un drapeau espagnol dédicacé par des fans pour me souhaiter bonne chance !
Aimez-vous la gastronomie japonaise ?
Je suis assez gourmand, mais encore plus au Japon. Les sushis font partie de mes péchés mignons. Même si l’on peut en trouver presque partout de nos jours, ceux du Japon n’ont rien à voir. Chaque année, j’aime dîner dans les bons restaurants situés près de Suzuka. Le bœuf de Kobe est aussi l’un de mes plats préférés. C’est vraiment délicieux et ça fond dans la bouche. Le Japon est un moment fort du calendrier à plus d’un titre !
Que dire du circuit en lui-même ?
Au volant, Suzuka est très amusant. C’est un vrai circuit de pilotes où notre talent est mis à l’épreuve. Le premier secteur est extrêmement physique, surtout avec les nouvelles monoplaces possédant plus d’appuis dans l’interminable « S ». L’enchaînement des deux Degner est difficile à réussir à la perfection et les bacs à graviers nous attendent à l’extérieur. La courbe de Spoon est cruciale puisqu’elle conditionne la longue ligne droite menant au 130R, un virage où nous ne relâchons pas l’accélérateur. Suzuka est probablement l’une des pistes les plus plaisantes de la saison. En fait, c’est tellement gratifiant d’y réaliser le tour parfait en qualifications que c’est peut-être l’une des meilleures sensations qui puissent exister.
Que retenez-vous de Sotchi ?
Je suis partagé. Après avoir manqué les EL1, j’étais tout de suite à l’aise au volant lors des EL2. La stratégie a pris le dessus en qualifications et j’ai enfin pris un bon départ dimanche. Malheureusement, j’ai été percuté au premier tour et c’en était fini de nos chances. Nous nous sommes battus jusqu’au bout avec une voiture endommagée, mais cela peut arriver en F1. J’ai envie de tourner la page et de me concentrer sur ce week-end au Japon. Nous avons la chance d’avoir une nouvelle course dans la foulée, sur un circuit que j’apprécie, donc nous viserons de gros points !
Que dire de Suzuka ?
Suzuka est un circuit intéressant où il faut faire preuve d’agilité. C’est particulièrement valable dans le premier secteur, rapide et marqué par de nombreux changements de direction. La stabilité, l’équilibre entre les appuis moyens et élevés, mais aussi l’efficacité du train avant sont nécessaires pour confier aux pilotes une voiture prévisible et réactive face aux changements de direction. Suzuka possède quelques lignes droites, comme celle menant au premier virage ou celle en amont du 130R. Il y a donc un juste équilibre aérodynamique à trouver pour avoir une monoplace collée à la piste dans le premier secteur et au début du deuxième, mais suffisamment rapide en ligne droite.
À quoi ressemble Suzuka pour une F1 moderne ?
Le premier secteur sera très rapide cette année. Il l’était déjà particulièrement l’an dernier avec cette génération de F1, mais il sera impressionnant avec davantage d’appuis et d’adhérence sur les pneumatiques.
Quel est votre avis sur la sélection des gommes ?
Pirelli fournira quelque chose de plus durable pour le Japon avec les Médiums, Tendres et Supertendres. Ils devraient être meilleurs en course qu'en Russie, où nous avons constaté une forte dégradation et usure sur les composés les plus tendres. Je m’attends à ce que la plupart des écuries utilisent les Supertendres et Tendres en course, ces deux options étant moins sensibles au « graining » que les Ultratendres et Hypertendres.
Quel est l’état d’esprit de l’équipe après Sotchi ?
C’est toujours décevant de manquer les points. Comme toujours, il y a des domaines où nous aurions pu faire mieux en y repensant. Après une Q1 assez moyenne, nous avons pris la décision de faire l’impasse sur la Q2. C’est une situation inhabituelle, mais il faut y penser dès que cela peut offrir le libre choix des pneumatiques et la onzième place sur la grille. C’est une spécificité du règlement. La course aurait pu être meilleure si nous avions mené Nico dans le top dix. Carlos a subi d’importants dégâts sur son fond plat et un déflecteur. Cela lui a coûté une seconde au tour. Il ne pouvait pas faire grand-chose, mais il a tout de même réalisé une bonne prestation avec une monoplace extrêmement difficile à piloter.
Y aura-t-il des nouveautés à Suzuka ?
Avec seulement quelques jours entre les deux courses, nous n’avons pas d’évolution majeure prévue. Étant donné l’incident de Carlos, nous tenterons de lui amener un nouveau fond plat, mais nous aurons de plus petites pièces pour les rendez-vous suivants.
Comment asseoir notre quatrième place du Championnat Constructeurs ?
Nous devons essayer d’exploiter tout le potentiel de la voiture. Nous devons nous assurer que nous avons le meilleur équilibre, que nous planifions et exécutons la meilleure stratégie tout en abordant les qualifications de la meilleure façon possible. À ce stade de l’année, nous ne pouvons pas faire beaucoup plus au niveau du développement et tout repose sur l’optimisation de chaque Grand Prix. Nous restons confiants.
Vendredi 5 octobre
Essais L1 : 3h à 4h30
Essais L2 : 7h à 8h30
Samedi 6 octobre
Essais L3 : 5h à 6h
Qualifications : 8h
Dimanche 7 octobre
Course : départ à 7h10