.:: GP de Monaco 2014 ::.
- Le circuit :
Le dernier endroit pour y faire de la F1, mais les yachts, hôtels luxueux pour soirées branchés, la Riviera et la coïncidence du glamour Festival de Cannes en ont fait une attraction irrésistible. Cet anachronisme a perduré par ses standards de sécurité très élevés. En n'oubliant rien : des hommes-grenouilles sont prêts à plonger dès lors qu'un pilote aventurerait son bolide dans le port.
Le premier défi est de cerner les limites de la piste car le rail se charge de le faire. D'autant plus pervers qu'aller vite oblige à l'effleurer.
Le deuxième défi est de soutenir ce rythme infernal sans le répit d'une ligne droite. Les nerfs sont d'autant à contribution que les opportunités de dépassements sont rarissimes.
Le réglage de la monoplace s'étalonne sur les nombreuses bosses et le manque de grip d'une piste visitée une fois l'an. La priorité : un train avant très directionnel. Côté moteur, la souplesse prime.
78 tours x 3,340 km - 260,520 km
Record du tour : 1:14.439 - M Schumacher (2004)
Record du tour : 1:14.439 - M Schumacher (2004)
- Données techniques :
Plein régime : 45% du tour
Freinage : 21% du tour
Force G la plus importante : 3,1 dans les virage 13 et 14, pendant 1,5 secondes
Vmax : 285 km/h
Vitesse la plus haute en virage : 270 km/h au virage 9
Vitesse la plus faible en virage : 45 km/h au virage 6
Changements de vitesse par tour : 62
Distance entre la grille de départ et le premier virage : 150 m
Effet du carburant : 0,29 s au tour par tranche de 10 kg
Aileron avant : l’appui sur l’avant est très important ici et l’aileron avant est braqué au maximum. L’équilibre est aussi très porté sur l’avant en raison des caractéristiques du circuit portant au sous-virage.
Aileron arrière : nous aurons un gros aileron arrière spécial Monaco pour trouver plus d’appui dans les nombreux passages lents.
Freins : les freins ne créent pas de grosse inquiétude ici. La vitesse est globalement faible et il n’y a pas de freinage très violent en bout d’une longue ligne droite. La course est plus courte que les autres, aussi il n’y a pas de problème d’usure. Il faut surveiller la température parce qu’il n’y a pas de long bout droit pour refroidir les freins et la nature stop and start du tracé peut générer de la chaleur. Les étriers ont tendance à surchauffer à Monaco, ils font donc l’objet d’une attention supérieure à la normale.
Suspension : Monaco présente les plus fortes sinuosités de tous les circuits. Alors il faut avoir une voiture souple qui permette de maintenir les pneus en contact avec l’asphalte le plus possible. Cela implique des barres anti-roulis et des ressorts plus souples pour avoir le maximum de grip mécanique sans perdre trop de grip aérodynamique.
Pneus : les Pirelli super tendres (rouge) feront leur deuxième apparition cette année, après l’Australie, les tendres étant l’autre composé disponible. L’usure des pneus est très faible ici à cause du revêtement très lisse et des basses vitesses.
- Notes de piste :
Virage 1 : le premier virage, Sainte-Dévote, est très serré et a vu beaucoup d’accrochages au fil des années. Les pilotes doivent garder leur sang-froid pour éviter tout problème.
Virages 4 et 5 : le premier virage, Sainte-Dévote, est très serré et a vu beaucoup d’accrochages au fil des années. Les pilotes doivent garder leur sang-froid pour éviter tout problème.
Virage 6 : le virage 6 est le plus lent non seulement du circuit mais aussi de toute la saison. Les suspensions et la direction doivent être adaptées pour faire tourner suffisamment la voiture ici.
Virage 9 : le tunnel se passe à fond. C’est la portion la plus rapide du tour. Grosse difficulté pour les pilotes, le contraste entre les lumières, naturelle, puis artificielle et à nouveau naturelle. La température au sol est aussi différente du reste du circuit et peut causer des surprises.
Virage 10 : la sortie du tunnel avant la chicane est souvent le théâtre de manoeuvres de dépassement. Un endroit pour mettre la pression sur celui qui précède, mais où se commettent aussi pas mal d’erreurs.
Virage 14 : l’entrée sur le secteur de la Piscine est très rapide, avant un gros freinage pour le virage 15.
Virage 18 : la Rascasse est le deuxième virage le plus lent du circuit, les voitures rasant le mur intérieur.
Ligne droite de départ/arrivée : les très faibles possibilités de dépassement sur le tour imposent une bonne sortie du dernier virage, Anthony-Noghès, pour bien attaquer la ligne droite finale. L’exigence sur la motricité est très élevée ici.