Flins : L’équipe Wilmotte & Associés lauréat du concours d’architecture
Une décision historique a été adoptée à l’unanimité aujourd’hui, 12 mars 2009, par l’Assemblée Départementale des Yvelines. Lors de cette séance exceptionnelle autour du vaste plan d’appui à la filière automobile, les conseillers généraux ont réaffirmé leur volonté de créer la Vallée de l’Automobile, dans laquelle s’inscrit le circuit de F1. A cette occasion, ils ont voté le choix de l’architecte du circuit. Ils ont opté pour l’équipe Wilmotte, pour la construction du 1er circuit HQE du monde.
Selon Pierre Bédier, trois principales raisons ont motivé ce choix unanime :
- un parti pris génial et magnifique qui vise à fondre, par son adaptabilité, le projet de circuit et de centre de conférences dans son environnement plutôt que de réaliser un geste architectural moins respectueux du lieu et moins attentif aux caractéristiques du site ; du coup, par cette démarche, le lieu, peu attrayant au départ, se trouve particulièrement valorisé.
- Le meilleur projet pour la prise en compte des enjeux et contraintes écologiques. Par des innovations techniques remarquables, ce projet répond aux impératifs voulus de développement durable. L’imperméabilisation totale des 95 Ha du projet en est la parfaite illustration.
- Enfin dernière raison mais non des moindres, ce projet, d’un montant estimatif de 112M€, était le moins cher.
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Pour le jury, ce projet correspond aux enjeux de La Vallée de l’Automobile où s’inventeront les déplacements de demain. A la fois fleuron de la filière automobile yvelinoise ainsi que symbole idéal établissant le lien entre les aspirations environnementales et le développement économique”.
Ce circuit très original est le fruit d’un travail de coopération inédit et unique au monde entre une signature mondiale de l’architecture, détenteur de la vision d’ensemble du projet - Jean-Michel Wilmotte, et l’expertise automobile incontestable en matière de circuit détenue par Clive Bowen de la société britannique Apex.
Jean-Michel Wilmotte explique son parti pris architectural : «
Nous avons conçu le projet comme une grande table que l’on dresserait pour un événement et que l’on débarrasserait une fois les festivités passées. Un grand nombre d’éléments architecturaux seront démontables, légers, éphémères et intégrant le plus possible les données topographiques naturelles du site ».
Ce projet dessine 4 grandes orientations architecturales et paysagères intégrées dans une approche globale centrée sur l’environnement.
L’approche : l’excellence environnementaleC’est le fondement du projet et le moyen de gérer des usages à première vue contradictoires. Face à une situation où les parties prenantes sont tellement diverses et avec des intérêts parfois contradictoires, l’excellence environnementale est le moyen d’assurer la satisfaction de tous les intérêts et besoins qui se cristallisent autour de ce projet. Notamment ces possibilités et avantages que représente pour la région le circuit tout en préservant la qualité de l’eau, en maîtrisant les nuisances, en assurant la qualité paysagère et la préservation de la biodiversité, en intégrant le circuit aux réseaux de liaisons douces et en assurant les conditions d’exploitation de la zone de maraîchage bio et des jardins familiaux des Mureaux. C’est aussi l’utilisation de techniques et matériaux économes en énergie (système de chauffage et rafraîchissement par ventilation double-flux couplée à un puits canadien, moquette solaire pour les toitures, panneaux photovoltaïques).
1. Une véritable insertion dans le siteL’impact du futur projet sur l’environnement dans lequel il sera implanté et la composition des aménagements extérieurs ont été la préoccupation majeure de l’architecte. Il s’agissait de s’insérer dans le tissu urbain agricole existant. La « Maison de la Terre » est apparue comme un point de départ pour la réflexion sur le site. S’allier à l’existant, c’est assurer l’intégration du projet et sa réalisation dans l’intelligence du site.
2. Le paysage comme écrin du circuitFace à ce nouvel élément dans le paysage rural, il fallait apporter une réponse paysagère qui pouvait à la fois ancrer ce circuit sur son territoire et lui donner des outils et un vocabulaire emprunt de nature et de biodiversité pour diminuer son impact sur les espaces alentours. Les nombreux jardins et vergers présents, que l’on rencontre le long de berges fertiles de la Seine, a conduit l’équipe Wilmotte à proposer une trame agricole évoquant ces paysages très forts où l’arbre donne un rythme et une esthétique si particulière. L’ensemble de ces mesures a pour objectif d’améliorer et d’enrichir la biodiversité locale.
3. L’insertion des bâtiments dans un contexte sensibleLes bâtiments permanents (stands, tribune principale, centre de conférences) sont traités en façade par un jeu de vitrage, bois et métal. La conception environnementale demandée est avant tout développée par des éléments les plus démontables possibles : s’ajoutent le choix de matériaux qualitatifs et durables (toiture terrasse végétalisée sur le centre de conférences et le centre médical) et des orientations de développement énergétiques propres (panneaux photovoltaïques sur les tribunes, refroidissement des bureaux par puits canadien, etc.).