de Big One » Ven 3 Nov 2006 12:56
Nissan pense à la F1... et à Prost
31/10/2006
Par Nicolas MOSCOVICI
De Sports.fr
Et si Alain Prost revenait en F1 ? Le scénario est sérieusement envisagé dans les colonnes du Journal du Dimanche, en date du 29 octobre. Il pourrait propulser, à l'horizon 2008, le quadruple champion du monde aux commandes d'un team estampillé Nissan. Détenu à 44% par Renault, le constructeur japonais prendrait alors le relais de son glorieux aîné français. Pour l'heure, rien n'a été décidé, la firme au losange ayant réaffirmé sa volonté de poursuivre en solo sa fantastique aventure.
Renault et Prost négocient. Nissan devrait en profiter...Carlos Ghosn, le patron de Renault-Nissan l'avouait lui-même, en ouverture du dernier Salon de l'automobile: "en industrie, il ne faut jamais dire jamais". Dans ces conditions, en attendant la position officielle de la direction de la firme au losange, rien ne s'oppose à l'idée d'une entrée de Nissan, à plus ou moins long terme, dans le grand cirque de la F1. Un baptême du feu qui serait alors conduit par l'une des légendes vivantes du sport automobile roi: Alain Prost.
L'information, révélée par le Journal du Dimanche, dans son édition du 29 octobre, mérite quelques éclaircissements. Dans les colonnes du JDD, Alain Dassas, le président de Renault F1 accueille prudemment un tel cas de figure: "Que Nissan vienne un jour en F1, pourquoi pas ? Ce n'est pas d'actualité immédiate, mais cela fait partie des hypothèses." En clair, Renault, qui possède 44% du capital de Nissan, tient pour l'instant à garder la main sur les pistes du championnat du monde.
Dès 2008 ?
Auteur de deux doublés pilotes-constructeurs sur les deux dernières saisons, le team français impose le respect et fait indirectement profiter Nissan des retombées économiques de sa réussite. De quoi, selon Dassas, légitimement refroidir les ardeurs du géant japonais: "On a toujours été très attentifs à conserver deux images de marque distinctes", tranche en effet le successeur de Patrick Faure. Nissan, déjà présent sur des compétitions domestiques (au Japon ou aux Etats-Unis) et qui a préféré mettre un terme à son implication sur le Paris-Dakar, devra donc patienter. Vraisemblablement jusqu'en 2008.
En mai dernier, Renault, membre éminent du GPMA (avec BMW, Mercedes, Honda et Toyota), association de constructeurs opposés à la réglementation, notamment financière, de la FIA, a émis le souhait de prolonger son aventure en F1 jusqu'en 2012. Une échéance qui n'a pas manqué de faire réagir le gestionnaire Carlos Gohn, en septembre dernier, dans les colonnes de L'Equipe: "Quand on parle de l'engagement de Renault jusqu'en 2012, on parle d'une période relativement longue. Pourrait-on changer d'avis dans trois ou quatre ans en fonction des circonstances ? Je ne peux pas l'exclure." 2008, date de l'entrée en vigueur de la nouvelle réglementation en F1, apparaît alors comme une date raisonnable. Le recours à Nissan constituant pour Renault le meilleur moyen d'assurer la continuité.
Une aubaine pour le constructeur japonais qui comblerait ainsi son retard sur Toyota ou Honda, deux rivaux très impliqués dans le sport automobile-roi. La caution Prost, quadruple champion du monde en son temps et toujours proche des pistes, malgré son cuisant échec aux commandes de son écurie éponyme de 1997 à 2002, constituerait alors un gage de sérieux pour les nouveaux venus. Nul doute que "Le Professeur", muet sur le sujet, ne verrait pas d'un mauvais oeil un retour en F1, surtout que ses rapports avec la firme au losange se sont nettement réchauffés depuis la prise de pouvoir de Ghosn(*). Des contacts avec Nissan auraient même été noués. Le projet semble donc lancé sur de bons rails. Même si le big boss, Carlos Ghosn préfère fermement prévenir: "Pour l'instant, il n'y a pas d'autre projet que Renault en F1." Qu'on se le dise.
(*)Au moment de bâtir son écurie en 1997, Alain Prost avait demandé le concours de Renault. La firme au losange lui avait adressé une fin de non recevoir. Depuis, les relations entre les deux parties étaient devenues tendues.
J'ai fait le tour de pas mal de site d'infos, déjà, rien n'est démenti pour l'instant. C'est peut-etre sérieux, il serait pas étonnant non plus que Renault (ou Nissan) demande à Alain Prost ses services.