Le président d'Alpine Racing, Laurent Rossi, a admis que l'équipe n'est "pas encore totalement structurée pour être une équipe de tête" et qu'elle subit une transformation majeure.
Selon le magazine français Autohebdo, auquel Rossi a accordé une longue interview au Mexique, Otmar Szafnauer, qui est le directeur d'équipe d'Aston Martin, pourrait bientôt être la personne choisie pour assumer ce rôle chez Alpine.
Alpine s'est récemment séparé de Rémi Taffin, le responsable du département moteur, et il y a de sérieuses rumeurs selon lesquelles Davide Brivio, qui a été engagé avant le début de cette saison suite à son succès en MotoGP avec Suzuki, a eu du mal à s'adapter à la Formule 1 et envisage un retour en MotoGP, et il semble que Suzuki - qui n'a pas comblé le vide laissé par le départ de l'Italien - pourrait être prêt à lui couper l'herbe sous le pied.
Une rumeur qui peut avoir sa logique car Aston Martin vient de renforcer son organigramme avec le retour en F1 de Martin Whitmarsh, l'ancien patron de l'écurie McLaren, ce qui peut entraîner un conflit de personnalités et de responsabilités. Une signature de star, car Lance Stroll est pressé d'amener Aston Martin au sommet, ou du moins de la mettre en position de se battre pour cela.
Szafnauer a une solide expérience. Il vient de HRD, la branche de course de Honda en Amérique. Il est passé à la F1 avec Honda d'abord, puis à Force India, où il a obtenu d'excellents résultats malgré les vicissitudes financières de l'ère Vijay Mallya.
L'arrivée de l'Américain d'origine roumaine pourrait également avoir des conséquences pour Marcin Budkowski, l'actuel PDG d'Alpine F1.
Il y a un détail qui donne matière à réflexion. Rossi a récemment parlé du fameux "Plan". Il a déclaré qu'ils seraient en mesure de gagner "dans 100 Grands Prix", car les attentes à court terme sont une erreur.
Cent Grands Prix, c'est un peu plus de quatre saisons si le calendrier des 23 Grands Prix est maintenu, un temps long pour Fernando Alonso, qui veut une équipe capable de gagner, au moins dans certaines courses, le plus vite possible car le temps joue contre lui.
Mais il faut se souvenir que tant Ferrari, à l'époque de Michael Schumacher, que Red Bull avec Sebastian Vettel ou Mercedes ont eu besoin de quatre saisons pour s'imposer et qu'à la cinquième, ils ont fini par ouvrir un cycle de domination et de titres... précédé d'un investissement spectaculaire.
Les mouvements d'Alpine, qui ont commencé avec le départ de Cyril Abiteboul, cette année semblent indiquer que les bases sont posées pour commencer une nouvelle ère dès l'année prochaine, avec les nouvelles règles pour 2022.
Il sera intéressant de suivre tous ces mouvements possibles dans ce puzzle, dans lequel les pièces semblent s'emboîter... mais il reste à voir si elles le font.
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