Flavio se sent pousser des ailes avec le résultat de ce week-end, avec des déclarations parfois contradictoires mais une volonté de montrer que c'est lui le boss :
"
Mais au Brésil, nous avons vu avec tous ces jeunes pilotes présentés comme un nouveau phénomène à quel point l’expérience compte encore en Formule 1." Il nous avait pourtant dit que les pilotes n'étaient pas importants
"
Cette année, nous avons fait plus de ménage et nous le faisons encore. Nous n’avons fait qu’un seul véritable pas d’évolution pour ne pas perturber le projet 2025, et le pas que nous avons fait était en tout cas en vue de 2025. C’est tout ce que j’ai autorisé." C'est lui qui décide.
"
Nous devons faire en sorte que les gens travaillent à nouveau pour une équipe de course et non pour une entreprise. Nous sommes revenus à ce qu’était Renault avant." Ils ne faut pas qu'ils oublient que c'est Renault qui les finance et qu'ils sont garants de l'image du groupe. Le crashgate ne concernait que l'équipe de course, mais a eu des répercutions du l'image de Renault... En revanche, ok pour sortir l'équipe F1 de tout le système procédurier qui ralenti la prise de décision.
"
Ceux qui restent s’occupent exclusivement de l’équipe et de la F1. Tous les autres sont partis. Quand je suis arrivé, il y avait 1150 personnes, maintenant nous sommes 850." Encore une fois, c'est lui le boss. A voir qui sont les 300 personnes qu'il aurait fait partir et les sujets sur lesquels elles travaillaient.
"
Nous avons remis les choses comme elles devraient être, avec l’équipe basée en Grande-Bretagne indépendante de tout le reste." Alors ça c'est la meilleure ! Enstone peut effectivement avoir son autonomie pour être plus agile et réactive, mais l'autonomie est bien différente de l'indépendance. Et c'est en totale contradiction avec le propos de De Meo tenus à Enstone même il y a à peine plus d'un an.
Bref, je pense que ce système fonctionnera car Flavio est intelligent, il sait comment fonctionne la F1 et il a carte blanche de la direction de Renault. Chose qu'Abiteboul n'avait pas en son temps. Mais ce système aura ses limites puisque ça ne fonctionne qu'un temps et surtout, il n'y a pas de garde fou au dessus de Briatore. A l'époque du retour de Renault en 2002, ça a très bien fonctionné parce qu'il y avait un président de Renault F1, Patrick Faure, qui savait intelligemment défendre les intérêts de Renault. Il est parti en retraite en début d'année 2006, on a vu ce que ça a donné ensuite.