Flavio Briatore a surment quelque chose de profondément agaçant aux yeux de certains de ses rivaux en F1. Voilà un homme qui passe le plus clair de son temps sur un énorme yacht entouré de créature de rêve, met quelques fois pied à terre histoire de vérifier que tout va bin dans sa discothèque de Sardaigne (baptisé à juste titre le « Milliardaire » et qui ne désemplit jamais) et gère un restaurant londonien très en vogue ou il faut patienter des semaines avant d’obtenir une table (à moins de connaître Flavio, naturellement). Et comme si cela ne suffisait pas, il a inventé le GP2 et affiche un don pour découvrir des jeunes prodiges, en devenir le manager et remporter à leurs côtés des championnats du monde.
Pourtant sous ses airs de delittante, il se révèle le directeur d’équipe le plus brillant en F1 après Jean Todt. Parti de rien, il a remporté 2 fois le championnat avec une jeune équipe, et l’on peut affirmer sans trop se tromper qu’il a décroché les 2 titres en 2005 alors que son équipe ne disposait que du 6ème plus gros budget de tout le plateau –Ferrari, Honda, Toyota, McLaren-Mercedes et BMW-Williams ayant probablement dépenser beaucoup plus que Renault.
Ce doit être irritant au plus haut point de travailler des heures, d’employer des centaines de collaborateurs, de mettre en place un système de gestion des réunions, de prévoir des locaux gigantesques et de dépenser des sommes colossales pour être finalement battu à plate couture par un play-boy italien qui ne donne même pas l’impression de se donner du mal – surtout lorsqu’il dispose d’un budget inférieur au votre.
Lorsque Flavio a démarré en F1, un grand directeur d’équipe l’avait péjorativement qualifié de « vendeur de t-shirts », faisant référence à l’époque ou il travaillais pour Benetton aux USA et avait bâti de ses mains tout le réseau de distribution de la marque – en partant là aussi de rien. Combien de personnes pourraient bien en faire autant ? Personnellement, j’en vois une, deux au maximum. Il n’est pas forcement nécessaire de s’y connaître en course automobile pour réussir en F1. Il suffit peut-être d’être un excellent manager.
Alors me direz vous, quel est le secret de Flavio? Je crois que son plus gros atout, c’est d’être capable de faire la différence entre ce qui est important et ce qui ne l’est pas. Inutile de parler pour ne rien dire, d’expliquer en détail ce que tout le monde sait déjà au point ou l’on oublie quelle était la question de départ. Flavio va droit au but. Il s’attache au point clés d’un problème et refuse la langue de bois. Bien sûr, il ne trouve pas toujours de réponse et les solutions qu’il propose sont parfois erronées, mais en mettant le doigt sur le nœud du problème, il contribue déjà à le résoudre.
Comprenez moi bien. Je ne me fais aucune illusion sur Flavio. Je sais très bien qu’à un moment l‘été dernier, il a été partisan de la fronde visant à m’évincer de mes fonctions. Mais lui au moins, s’est rendu compte, bien avant plusieurs autres, que le problème fondamentale en F1, c’était les coûts ; et que ce n’est pas une question que les constructeurs peuvent résoudre chacun de leur côté, compte tenu du fossé séparant ceux qui dépenses des sommes gigantesques et ceux qui cherchent à optimiser leurs ressources. Nul ne doit s’offusquer de ce que fait Flavio, car comme disent les italiens, « Ca n’a rien de personnel, ce sont les affaires … »
Avec son mode de vie et sa réussite, il n’y a rien d’étonnant à ce qu’il soit arrivé en tête d’un sondage en Italie sur « l’homme que vous enviez le plus ». Rien d’étonnant non plus, dans ce contexte, a ce qu’il fasse grincer des dents certains directeurs d’équipe. Dommage que les hommes comme lui ne soient pas plus nombreux en F1 ; cela mettrait d’avantage d’ambiance dans le paddock et le rendrait bien plus intéressant aux yeux du public. Qui plus est, les équipes gèrent mieux leurs intérêts et seraient nettement plus rentable.
Nous aurions donc tort de sous-estimer le côté sérieux de toute cette affaire. Flavio comprend parfaitement, contrairement à un ou deux autres, que ce n’est pas parce que les moteurs doivent désormais êtres utilisés sur 2 week-ends complets et que les voitures ne sont plus systématiquement démontés le samedi soir que Renault à moins de mérite à avoir décroché ses titres mondiaux. Il sait aussi qu’en 2008, ce n’est pas parce que la durée de vie des boites de vitesses sera de quatre courses et que les voitures seront toutes équipées du même boîtier électronique que le championnat perdra de l’intérêt.
Flavio déplait, il inspire même de l’antipathie à certaines personnalités du monde de la F1 pour qui gaspiller l’argent est devenu un art. A long terme, pourtant, ce ne sont pas les gaspilleurs qui maintiendront les grands constructeurs en F1. A l’heure où de nombreux constructeurs automobiles traversent une période difficile en terme de restructuration, la prodigalité de la F1 finira forcement par déranger (souvenez-vous de Jaguar ou de Ford).
Source à F1Racing N°86
D’un côté, même si cet article fais l’éloge de l’italien chopeur de nana qui ma foie ont des arguments bien plus que convainquant :b009 , je crois que Max la menace se sert de la vision de Flavio pour appuyer ses règles mise en place cette année et celles qui vont l’être dans un futur proche. Bref c’est bien mais ca me paraît trop « lèche cul », en bref sa pue l’embrouille, une déclaration de sa part sur un individu de la trempe de Briatore, c’est risqué … il cherche à le caresser dans le sens du poils ? :b006
Enfin je doute que Briatore lise F1 Racing, il en a rien à péter lol
PS--> soyez indulgent au niveau des fautes, j'ai passé un petit moment à recopier, mais j'ai la flème de relire