Renault domine comme Ferrari le faisait ces dernières années. Même constatation qu’avec les voitures rouges l’année dernière : « Nous n’avons pas encore vu les points forts et les points faibles de ce package, car personne ne leur donne du fil à retordre » analyse Ross Brawn. « Ils sont dans la même situation que nous en 2004. Une fois que nous serons capables de mettre Renault sous pression, nous connaîtrons ses faiblesses. »
Flavio Briatore a de son côté découvert un point faible : « Nous sommes plus rapides que Toyota mais ils rentrent à la maison avec 3 points de plus que nous. Il nous faut placer les deux voitures à l’arrivée à l’avenir. »
Fisichella a abandonné car la pression augmentait dangereusement dans le carter de sa R25, et était le signe avant coureur d’une casse moteur inéluctable. Lorsque Schumacher est rentré définitivement à son box, Renault a dit à Alonso de mettre son moteur sur le programme 2 – sur 5 possibles. Un programme d’économie du bloc, car Imola ne sera pas tendre avec les V10. Ce fut suffisant pour garder le contrôle de la course et maintenir Trulli à distance ; d’autant plus que Trulli en a fait autant et n’a pas cherché à hausser le rythme après le premier tiers de la course. Les trois premières courses ont démontré que Renault est solide et compétitive sur divers types de circuits (accélérations/freinages de Melbourne et Bahreïn, courbes de Sepang), quelles que soient les conditions météo, et dans tous les compartiments du jeu. Renault est même la plus rapide au ravitaillement, même s’il y avait une certaine homogénéité à Bahreïn. Williams a tiré une conclusion édifiante : soit le Renault V10 consomme 10% de moins que nous, soit le remplissage se fait plus rapidement.
La victoire donne confiance. Alonso a prétendu à l’arrivée que Schumacher n’avait jamais été un souci pour lui. L’Espagnol est certain que la Ferrari avait beaucoup moins d’essence que lui... erreur ! La différence était de deux tours seulement.