L'Autódromo José Carlos Pace est situé dans la banlieue de São Paulo. Il tient son nom de l'ancien pilote de F1 José Carlos Pace, mort en 1977 dans un accident d'avion. Néanmoins, il est encore largement connu sous son ancien nom, Interlagos.
Le terrain sur lequel est construit le circuit fut acheté à l'origine par des promoteurs en 1936 afin d'y construire des habitations. Cependant, lorsque l'on découvrit que cette zone ne s'y prêtait pas, il fut décidé d'y construire un circuit de course.
Le nom original du circuit (Interlagos - littéralement "entre les lacs") vient du fait qu'il a été construit entre deux grands lacs artificiels (Guarapiranga et Billings) creusés pour subvenir aux besoins en eau et en électricité de la métropole brésilienne.
Ce circuit est l'un des rares circuits avec l'Autodromo Enzo e Dino Ferrari et le circuit d'Istanbul Park à tourner dans le sens anti-horaire. Le tracé actuel date des années 1990 quand le circuit original a été raccourci de 7 829 à 4 397 mètres pour mieux correspondre aux nouvelles normes de la FIA. La conséquence de cette réduction fut notamment la perte de trois longues lignes droites et de trois virages rapides tandis qu'un virage fut renversé et un autre créé. Le tracé original, qui permettait aux voitures de rester à pleine charge pendant plus de vingt secondes, était considéré comme très dangereux (bien qu'aucun accident grave ne se soit produit). La piste actuelle possède une très longue section rapide, des virages rapides ainsi que des zones plutôt lentes. Interlagos est un circuit jugé intéressant car il suit la topographie vallonnée du terrain ce qui rend le pilotage plus difficile et demande plus de puissance au niveau du moteur.
- 1er Grand Prix en 1973
- 44 éditions (34 à Interlagos et 10 à Jacarepagua)
- 31 dépassements en 2015
- 39% de probabilité d'intervention de la voiture de sécurité
- 14 vainqueurs partis de la pôle position, soit 41%
- Record du tour : 1:10.023 - Nico Rosberg (2014)
- Meilleur tour en 2015 : 1:11.282 - Nico Rosberg (pôle)
- Virage 1 : Un virage difficile en descente au terme d’une longue ligne droite. Sa topologie le rend délicat pour les pilotes, qui y effectuent leur plus gros freinage en arrivant à plus de 330 km/h pour y rentrer à seulement 110 km/h.
- Virage 2 : Une bonne sortie du T1 est importante pour conserver le rythme dans le T2, le très rapide T3 et enfin la première zone d’activation du DRS.
- Virage 4 : La première zone d’activation du DRS procure une belle opportunité de dépassement avant le T4, assez rapide, tout comme l’enchaînement T5-T6-T7 précédent le T8, plus lent. Du T2 à l’entrée du T6, les concurrents seront durant dix-sept secondes sur l’accélérateur et ils n’effleureront les freins qu’au T4.
- Virage 8 : Les vibreurs plats sur les T8 et T10 lents laissent aux pilotes une certaine liberté pour trouver leur corde.
- Virage 12 : Crucial pour un tour rapide puisque la vitesse de sortie conditionne l’entrée sur la colline et la ligne droite des stands. Le moteur à combustion interne sera retranché dans ses limites avec un dénivelé de 40 mètres entre la sortie du T12 et le point de freinage du T1.
- Ligne droite des stands : La seconde zone d’activation du DRS s’y étend sur 500 mètres, offrant toujours plus d’occasions de dépassements.
- Le MGU-K peut récupérer de l'énergie dans les petits virages, en particulier le T1, le T8 et le T10.
- Plein régime : 42% du tour
- Freinage : 18% du tour
- Lignes droites : 18% du tour
- Vmax : 347 km/h
- Vitesse la plus haute en virage : 316 km/h au virage 15
- Vitesse la plus faible en virage : 80 km/h au virage 10
- Force G la plus importante : 3,7 dans le virage 1, pendant 0,8 secondes
- Changements de vitesse par tour : 51
- Distance entre la grille de départ et le premier virage : 340 m
- Effet du carburant : 0,27 s au tour par tranche de 10 kg
- Consommation du carburant : 1,41 kg par tour
"Le Brésil est l'avant-dernière course de notre première saison en tant qu’équipe d’usine en F1. Comme tous au sein du paddock à cette époque de l'année, nous nous demandons comment cette année a pu filer aussi vite !"
"Le Mexique a été une nouvelle épreuve fabuleuse avec de fortes passions exprimées en piste et en dehors. Concernant notre performance, le week-end a fourni des émotions mitigées. Le potentiel était là, comme nous l'avons vu avec la prestation solide de Kevin en qualifications et le dimanche robuste de Jolyon depuis le fond du peloton. Il y avait également de la frustration. La course de Kevin a été plus discrète et les qualifications manquées par Jolyon n’ont jamais fait partie du plan ! Comme toujours, nous examinons cela pour apprendre et progresser."
"Le Brésil est un pays extrêmement important pour Renault. Il s’agit historiquement de notre deuxième marché au monde. Nous y avons une usine importante à Curitiba où plus de 4000 personnes sont employées. Les modèles Logan, Sandero, Duster, Oroch, Mégane II et Master III sont ainsi produits dans le Complexe Ayrton Senna. Plus spécifiquement pour Renault Sport, Sandero R.S. a été conçue pour l'Amérique Latine et contribue à établir notre branche sportive dans cette région capitale."
"Globalement, les ventes de véhicules Renault Sport ont augmenté de 30 % au cours des douze derniers mois avec les dernières Mégane GT et Twingo GT. Elles se révèlent être de grands succès, notamment en Europe. C'est une excellente nouvelle pour la marque Renault Sport et cela nous motive tous à attaquer encore plus fort dans notre programme sport automobile."
"Pour le Brésil, comme toujours, nous voulons voir nos deux monoplaces dans les points pour cimenter nos progrès. 2017 en offrira beaucoup plus, mais nous souhaitons achever cette première saison de la meilleure façon possible."
Quel est votre regard sur le rendez-vous historique qu’est le Grand Prix du Brésil ?
Le Brésil constitue un week-end légendaire. Il y a tant à dire. Beaucoup de mes idoles ont couru à Interlagos. C’était toujours la dernière course durant mon enfance et il y avait cette ambiance de couronnement. C’est dommage que ce ne soit plus le cas, j’estime que cela devrait l’être, mais le week-end n’en est pas moins fantastique.
Que pensez-vous d’Interlagos et de son sens atypique ?
J’en connais beaucoup sur le circuit, l’un des plus célèbres et véritablement enraciné dans l'histoire de la F1. Le tracé est court, un peu comme en kart où l’on a tout le temps l’impression de tourner, avec un rythme fluide. Tout comme Austin, Interlagos fait partie de ces rares pistes dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. C’est cool que ces deux épreuves soient proches au calendrier.
Quel est votre état d’esprit au moment d’y aller ?
Dès le premier virage, le circuit est vraiment excitant. Il y a pas mal d’occasions de dépassement, surtout dans le premier secteur. C'est une piste pour les vrais pilotes, assez bosselée, et les réglages y seront cruciaux pour tirer le meilleur de chaque tour. Les fans sud-américains adorent aussi la F1. J’ai donc hâte d’y être. Mais en tant que pilote, le Brésil reste une course comme les autres, et nous donnerons tout ce que nous avons pour obtenir un résultat décent avec l'équipe.
Cela doit être assez spécial de descendre les Esses de Senna…
La première fois que vous y êtes, c’est vraiment une belle expérience. Vous les avez vus tellement souvent à la télévision ou sur des vidéos de l’époque d’Ayrton Senna et d’Alain Prost. Il y a beaucoup d'histoire et cela en fait un week-end très spécial. Cela lui confère un côté unique où le pilotage est une belle expérience.
Les Brésiliens sont réputés pour leur ambiance digne d’un carnaval. Le ressentez-vous au volant ?
Ils sont très patriotiques et ils encouragent toujours les pilotes, mais surtout Massa et ses compatriotes. Néanmoins, c'est ainsi partout où nous allons. Le Mexique faisait également fort. Ces deux pays sont très enthousiastes et cela rend notre séjour très agréable et amusant.
Vous avez réalisé une prestation solide au Mexique. Cela vous servira-t-il au Brésil ?
Je me sens bien pour le Brésil. Nous devrions simplement y poursuivre la bonne dynamique de cette seconde moitié de saison. C'était dommage de manquer les qualifications la dernière fois. Nous aurions pu démontrer une amélioration sensible et obtenir l’une de mes meilleures places sur la grille, mais nous nous sommes rattrapés le dimanche. Cela fait désormais longtemps que le rythme de course est bon, celui en qualifications l’est de plus en plus. Nous avons eu des batailles décentes avec les McLaren au Mexique, donc je crois que nous pouvons être assez confiants au moment d’aller au Brésil.
Interlagos ne devrait donc pas présenter de difficultés ?
La voiture s'améliore à chaque manche, je pilote assez bien et j'en tire de plus en plus. Avec cela et le fait que le Brésil est un beau circuit, j'espère un week-end positif.
Que pensez-vous de la piste ?
J'y ai effectué les EL1 la saison dernière. Je découvrais la voiture, mais j'avais vraiment apprécié. Le tracé est intéressant et j'y étais assez compétitif. C'est un circuit mythique possédant une atmosphère fantastique. Avec le sens inverse des aiguilles d'une montre, les gauches rapides sont nombreux et nous n’avons pas l'habitude ! J'aime bien les deux premiers virages formant les Esses de Senna. C’est un bel enchaînement, idéal pour dépasser, mais il est aussi facile de bloquer en bout de ligne droite avec l’entrée du virage en dévers. Au freinage, la roue à l’intérieur est particulièrement déchargée au moment d’entamer le gauche. Si vous parvenez à bien le négocier, l’avantage face à un rival peut être décisif. Et je me rappelle de nombreuses éditions passionnantes dans le passé. Je me souviens du titre d’Hamilton acquis dans le dernier virage ou la course de 2012 où Vettel s’était imposé.
Il reste encore deux rendez-vous, qu'espérez-vous y obtenir ?
La saison est passée si vite. Nous devons tout simplement tout donner. J'aimerais à nouveau finir dans les points avant la fin de l'année. Je vais donc attaquer pour cela tout au long des deux dernières épreuves.
Y a-t-il quelque chose à São Paolo que vous aimeriez voir ou faire ?
Je n'ai pas beaucoup vu la ville l’an dernier, mais j'adore le Brésil, notamment la ferveur de la foule. Ils semblent toujours apporter une belle ambiance festive. Le pays est également réputé pour sa nourriture et ses boissons. J’irai probablement manger un steak, mais après la course !
Qu'attendez-vous du prochain rendez-vous au Brésil ?
Depuis un moment, nous constatons un pas en avant sur le plan des performances, et ce indépendamment du circuit visité. C’est encourageant. Nous voyons également que les écarts au cœur du peloton se resserrent toujours plus. Désormais, il nous incombe de tout mettre en place autour des réglages, de la gestion des pneus pour extraire pleinement le potentiel de la voiture.
Que voulez-vous voir sur les deux dernières courses de l'année ?
J’attends de nouveaux progrès en piste en poursuivant notre extraction maximale de la R.S.16. Il existe encore des domaines sur lesquels nous pouvons améliorer la performance globale de l'écurie : les arrêts aux stands, le travail sur les réglages ou la gestion des pneus. Je sais que l'équipe est totalement focalisée sur ces points et leur motivation fait plaisir à voir.
Les roues et les pneumatiques seront nettement plus grands en 2017 qu’actuellement. Outre les performances, quelles en seront les conséquences pour l'équipe ?
Il est vrai que des réglages légèrement différents seront requis ! L'équipe devra certainement se concentrer sur son entraînement dans ce domaine. Les pneus seront plus lourds et nous aurons également besoin de différents équipements allant des chariots aux couvertures. Nous devrons beaucoup répéter les arrêts, comme toujours, car les gommes seront considérablement plus larges et lourdes à l’arrière. Il faudra un certain temps pour s'adapter, mais cela fait partie du défi proposé en F1. Nous y porterons beaucoup d'attention avant la première course en 2017.
Quels sont les projets pour l’intersaison ?
2017 est un immense challenge. Le nouveau règlement nous offre un nouveau défi technique et nous produirons notre première voiture sous notre nouveau régime. Il y a une véritable excitation autour de la nouvelle monoplace et l'usine s’attend à des mois très occupés pour la réaliser. L’année prochaine forme également une grande inconnue car nous créons tous nos nouvelles voitures séparément et nous ne saurons pas nous situer jusqu'aux premiers essais en piste à Barcelone. C’est ce qui est excitant dans cette industrie. Nous avons hâte de prendre la piste pour le premier jour de tests afin d’avoir une idée d’où nous sommes. Mais d’ici là, nous avons les deux dernières courses de 2016. Soyez certains que nous donnerons tout au Brésil et à Abu Dhabi !
Quelles sont les particularités de l'Autódromo José Carlos Pace ?
Il s'agit d'un circuit dans le sens contraire des aiguilles d'une montre aux forts dénivelés, le tout à une altitude assez élevée - mais pas autant qu'au Mexique. São Paulo est à environ 800 mètres au-dessus du niveau de la mer tandis que Mexico City était à plus de 2000. On perd donc un peu d’appui, mais rien à voir avec le Mexique . C'est un tracé assez compliqué pour les réglages avec le contraste entre l’infield sinueux et la longue ligne droite. Nous souhaitons avoir un maximum d’appui pour obtenir davantage d’adhérence dans les sections sinueuses, mais aussi le moins de trainée possible pour maximiser la vitesse sur la ligne droite des stands.
Quelle est l’influence de la piste sur les pneumatiques ?
L’adhérence est difficile à générer à Interlagos. Ce ne sera donc pas trop tendre sur les gommes. Nous disposerons des Pirelli tendres, médiums et durs, mais nous ne nous attendons pas trop à voir l'utilisation du composé dur. Le circuit est plus bosselé que les billards récemment visités et cela affectera nos réglages mécaniques.
Quel type de travail peut-il encore être effectué sur les voitures à ce stade de la saison ?
Alors que la majeure partie de l'attention est désormais portée sur 2017, nous poursuivons nos efforts sur la gestion des pneus comme toutes les équipes. C'est un défi tant il est difficile de les faire fonctionner dans la bonne fenêtre. Nous pouvons ainsi toujours plus en faire et en apprendre. Nous continuons également à travailler sur les réglages et des expérimentations. Cela fournit des données que nous pourrons utiliser l'année prochaine, donc nous continuerons.
Comment résumeriez-vous le Grand Prix du Mexique ?
Jolyon a réalisé une belle course depuis le fond de grille pour finir quatorzième après un énorme relais en gommes médiums. Il s’est arrêté au premier tour avant d’en enchaîner soixante-neuf avec le même train. Il s’est bien battu face aux McLaren, même s’il ne pouvait presque plus les contenir à la fin. C’était plus délicat pour Kevin. Après un envol et un premier relais plutôt bons, il a perdu un peu de rythme en médiums après son passage aux stands. Il était en supertendres sur son dernier relais et il a fait en sorte de dépasser les Haas et les Toro Rosso. Ses retours indiquaient qu’il n'était pas satisfait de l'équilibre de la monoplace et il semble qu'il ait perdu de l’appui à l'arrière de la voiture. Nous enquêtons sur le sujet avant le Brésil.
Avec encore deux manches au programme cette saison, dans quel état d’esprit vous y rendez-vous ?
Nous avons prouvé que nous sommes capables de capitaliser sur chaque opportunité en course. Notre objectif est donc de continuer à le faire et de terminer ces deux derniers Grands Prix dans les points.
Vendredi 11 novembre
Essais L1 : 13h à 14h30
Essais L2 : 17h à 18h30
Samedi 12 novembre
Essais L3 : 14h à 15h
Qualifications : 17h
Dimanche 13 novembre
Course : départ à 17h