Abiteboul évoquait dans une interview récente à Auto Plus (voir ici le manque de place à Viry. Il réfute tout déménagement, privilégiant d'autres solutions.
Le Parisien en dit davantage dans un article publié mercredi :
Viry-Châtillon : l’usine Renault F1 se sent à l’étroit dans ses locaux emblématiques
Le site fait partie intégrante de l’histoire locale. Au point de le faire figurer en bonne place sur le circuit du patrimoine de la ville de Viry-Châtillon, inauguré en novembre dernier. Pourtant, une ombre plane sur l’avenir de l’emblématique usine Renault Sport F 1. Implanté en bordure de l’autoroute A6 depuis presque cinquante ans, le site qui assemble les moteurs de Formule 1 produits par la marque au losange pourrait quitter Viry dans les années à venir. Le constructeur français vient d’annoncer que ces ateliers étaient devenus trop exigus pour lui permettre de tenir ses objectifs de développement sportif à court terme.
« La marque a annoncé son retour en Formule 1 ce qui implique d’importants investissements et des engagements pris sur les neuf prochaines années », précise Louis Bordes, directeur communication de Renault Sport Racing. « Nous sommes désormais fournisseur de moteurs de trois écuries de F 1 à savoir Renault, mais aussi Red Bull et Toro Rosso, ce qui implique une hausse importante d’activité. La Formule 1 a beaucoup évolué. Les clients ont des exigences en termes de performance et de qualité qui sont très élevées. »
Partir, « pas une volonté du constructeur »
Pour y répondre, le constructeur dit avoir besoin de 2000 m² à 3 000 m² supplémentaires afin d’installer ses équipes. Pour éviter le départ de l’usine, des solutions d’expansion existent à Viry-Châtillon, notamment sur l’ancien site du restaurant Buffalo Grill ou celui de l’usine d’aluminium désaffectée, tous deux situés à proximité des ateliers Renault Sport. « Les anciens locaux de l’agglomération des Lacs de l’Essonne peuvent aussi être une solution », ajoute Jean-Marie Vilain. Le maire (UDI) de la ville se refuse à envisager un départ des ateliers Renault. « Ce n’est pas la volonté non plus du constructeur, assure-t-il. J’ai récemment échangé sur ce sujet avec Cyril Abiteboul, le directeur général de Renault Sport Racing. Les relations entre la ville et Renault Sport sont très bonnes. Nous devons à nouveau nous rencontrer pour définir dans quelles mesures cette usine peut rester sur Viry. »
De son côté, le constructeur précise « ne se fermer aucune porte » tout en confirmant que rester à Viry reste « le choix numéro un » de Renault. « Il faut qu’une solution ait été trouvée avant le deuxième semestre 2018, poursuit Louis Bordes. On estime entre 14 et 18 mois le temps nécessaire pour assembler le nouveau bâtiment qui doit nous permettre de fournir les moteurs pour la saison 2019 de Formule 1. »
Renault et Viry-Châtillon, près de 50 ans d’histoire commune
L’usine Renault F 1 de Viry-Chatillon emploie actuellement 185 personnes et s’étend sur près de 14 000 m². L’aboutissement de près de 50 ans d’histoire entre la marque au losange et ce site, où elle s’est installée en 1969. En revanche, Renault Sport n’a vu le jour qu’en 1976 de la fusion des activités sportives de Gordini, racheté par Renault en 1968, et Alpine. Depuis, l’usine conçoit et assemble des moteurs destinés à la compétition en Formule 1. Mais ses équipes élaborent aussi des technologies pour le championnat de Formule E, compétition de voitures équipées de moteurs électriques, et d’autres catégories telles la Clio Cup. Depuis ses débuts en Formule 1 en 1977, la marque au losange totalise 35 victoires en Grand Prix. Ses moteurs comptent douze titres constructeurs et onze titres pilotes dans cette compétition.