Situé au sud de Kuala Lumpur, ce circuit ultra-moderne fut, dès le premier Grand Prix en 1999, très apprécié des pilotes.
C'est un circuit possédant de très beaux enchaînements grâce à ses chicanes, longues lignes droites, courbes rapides et techniques...
Les infrastructures de cette piste furent construites avec des moyens colossaux. Ainsi des tribunes au design futuriste accueillent jusqu'à 100.000 spectateurs.
La météo y est très changeante, du fait de son climat tropical et la chaleur est très handicapante pour la mécanique.
En 2016, le circuit a fait l'objet de travaux de re-surfaçage pour éliminer plusieurs zones bosselées et l'inclinaison de certains virages a été modifiée pour faciliter le drainage en cas de fortes pluies, particulièrement au virage n°15, en épingle. Un revêtement moins abrasif a été appliqué et des zones de dégagement asphaltées ont été remplacées par des bacs à gravier.
- 1er Grand Prix en 1999
- 18 éditions, toutes à Sepang
- 41 dépassements en 2016
- 28% de probabilité d'intervention de la voiture de sécurité
- 9 vainqueurs partis de la pôle position, soit 50%
- Record du tour : 1:32.850 - Lewis Hamilton (2016)
56 tours x 5.543 km = 310.408 km
Présent au calendrier depuis 1999, le Circuit International de Sepang (5,543 km) se compose de plusieurs virages rapides ou à vitesse moyenne et d’épingles serrées compliquant l’équilibre des réglages. Le jour de la course, les lignes droites opposée et celle des stands offrent des opportunités de dépassement. La météo y joue un rôle souvent important avec de fréquentes averses dues au climat chaud et humide.
Ligne droite des stands : Le moteur à combustion interne tourne à plein régime pendant près de dix secondes pour atteindre 330 km/h, DRS ouvert.
Virages 1 et 2 : Après la zone DRS, c’est la première occasion pour dépasser. Le dévers de la piste au T2 est un défi pour régler les monoplaces. Le moteur doit y être souple pour faciliter une bonne sortie du T2 avant une portion rapide.
Virage 3 : Le T3 passe aisément à fond pour amener les pilotes au gros freinage avant le droite du T4.
Virages 5 et 6 : Négociés à plus de 230 km/h, les T5 et T6 figurent parmi les courbes les plus rapides du tracé. Toutes deux exigent une suspension rigide. En l’absence de gros vibreurs à Sepang, la voiture peut être plus basse et plus rigide.
Virages 7 et 8 : Deux cordes pour ce long virage, très dur envers les pneumatiques après une section rapide.
Virage 9 : Un virage lent où le dévers rend la traction délicate en sortie.
Virage 12 : Encore un crochet très rapide, voire à fond cette année.
Virages 13 et 14 : Après des enchaînements rapides, le défi prend la forme d’une longue charge latérale en entrée. On peut le dompter grâce au sous-virage ou au survirage selon les caractéristiques de la monoplace et des gommes.
Virage 15 : Le DRS sur la ligne droite en amont fait du T15 une opportunité de dépassement. En qualifications, il faudra veiller à la traction à sa sortie tant les pneus arrière commencent à surchauffer.
- Plein régime : 62% du tour
- Freinage : 19% du tour
- Vmax : 330 km/h
- Force G la plus importante : 4,2 dans le virage 5, pendant 1,1 seconde
- Changements de vitesse par tour : 60
- Distance entre la grille de départ et le premier virage : 500 m
- Effet du carburant : 0,38 s au tour par tranche de 10 kg
- Consommation du carburant : 1,88 kg par tour
◊ L’avant-propos de Cyril Abiteboul ◊
Le Grand Prix de Malaisie est la deuxième étape d’une tournée asiatique de trois courses.
Comme Marina Bay à Singapour, Sepang est un circuit qui devrait bien correspondre aux caractéristiques de la R.S.17. Depuis 18 ans, le Grand Prix de Malaisie a été un des piliers du calendrier de la Formule 1 et nous espérons que cette dernière course sur ce circuit sera spéciale pour tout le paddock.
Pour en revenir à Singapour, ce week-end sera à classer parmi ceux qui nous ont laissé des sentiments mitigés. Nous étions ravis que Jolyon puisse marquer ses premiers points de la saison. Il a très bien piloté dans des conditions difficiles et il a su rester calme malgré le tumulte. En allant chercher une très belle sixième place, il permet à l’équipe de marquer de gros points. Cependant, nous sommes évidemment très déçus d’avoir dû retirer la voiture de Nico et nous travaillons à résoudre les problèmes rencontrés.
Tout ceci ne fait que renforcer notre motivation à placer les deux voitures dans les points en Malaisie. Parmi les aspects positifs de Singapour, nous avons gagné une place au classement du Championnat du Monde des Constructeurs; ce qui nous rapproche de notre objectif de fin de saison, qui est la cinquième position. La fiabilité reste notre objectif principal et chacun devra donner son maximum lors des six dernières courses pour que nous atteignions notre but.
À Sepang, nous devrons composer avec la météo imprévisible et exploiter au mieux notre package dans ces conditions chaudes et humides. Tout en continuant à développer le châssis, nous introduirons dès le début du week-end un nouveau moteur sur la voiture de Nico. Il s’agira de son quatrième bloc de l’année. Après avoir montré à plusieurs reprises notre capacité à être la meilleure équipe derrière le trio de tête, nous devons placer nos deux voitures dans le top 10.
En marge de Singapour, mais toujours chez Renault Sport Racing, nous avons été heureux de voir Jack Aitken faire ses premiers tours de roues au volant d’une Formule 1 Renault ,E20 de 2012, mercredi à Jerez. Jack a progressé depuis qu’il a rejoint la Renault Sport Academy et cette journée marque une étape importante dans sa carrière de pilote.
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Enfin, je voudrais remercier les équipes du Grand Prix de Malaisie et du Circuit International de Sepang. Cet événement laissera beaucoup de bons souvenirs chez Renault. Au total, nous avons remporté six victoires, six pole positions et quatre meilleurs tours au cours des dix-huit ans de présence de la Malaisie au calendrier de la Formule 1. Parmi ces moments, nous retiendrons plus particulièrement le 22 mars 2003, lorsque Fernando Alonso était devenu le plus jeune poleman de l’époque.
◊ Nico Hulkenberg ◊
Que pensez-vous de la Malaisie ?
C’est l’une des manches les plus chaudes de l’année. Nous sommes mis à l’épreuve et repoussés dans nos limites. Nous devons boire beaucoup tant nous perdons de fluide en course. C’est une piste compliquée avec ses nombreuses courbes et enchaînements rapides. J’aime m’y rendre, la météo est toujours différente de celle que l’on retrouve en Europe. Il faut un peu de temps pour s’y faire, mais on peut voir la forêt tropicale depuis notre hublot et c’est cool ! Enfin, le rythme est essentiel à Sepang et les sensations sont au rendez-vous quand tout va bien.
Qu’en est-il au niveau du pilotage ?
C’est assez difficile de bien négocier le premier virage qui est interminable. On doit atteindre et conserver un bon rythme. Le dernier secteur est légèrement plus lent et un peu plus technique avec de longues courbes. Cette année, certaines seront très, très rapides avec les nouvelles voitures. Trouver l’équilibre est toujours compliqué et la dégradation des pneus y est d’habitude assez élevée. On doit aussi pouvoir rapidement sauter sur l’accélérateur sur la ligne droite opposée et celle des stands.
Quel bilan tirez-vous de Singapour ?
Le dimanche n’était pas facile à digérer et cela m’a déçu. Nous avons manqué un beau résultat en raison d’un manque de fiabilité. Le sport automobile est parfois ainsi, cela arrive… C’est dommage d’avoir perdu notre quatrième place, surtout après tout le travail accompli par l’ensemble de l’équipe. Cela nous aurait offert un bon nombre de points ! La voiture semble rapide et nous devons tirer profit des aspects positifs tout en les développant dès maintenant en Malaisie.
◊ Jolyon Palmer ◊
Que pensez-vous de Sepang ?
Sepang est toujours sympa et chaleureux. Et puis, j’ai tendance à bien réussir sur ces rendez-vous humides : la Malaisie l’année dernière, Singapour cette année... J’ai hâte d’y être ! C’est une belle piste et l’ambiance est adéquate. Le circuit est fluide avec ses longues lignes droites, ses virages rapides et ses grosses zones de freinage. Nous sommes en confiance. La voiture progresse, moi aussi. Nous viserons donc à nouveau un bon résultat.
Est-ce un soulagement d’avoir ouvert votre compteur cette saison ?
Nous avons enfin connu une course facile. C’est assez ironique compte tenu des interventions de la voiture de sécurité et des conditions difficiles. Nous avons pris un bon départ et le dépassement sur Bottas était amusant. Beaucoup de choses se sont passées en deux heures. Ces points m’enlèvent du poids sur les épaules. J’espère désormais poursuivre et en marquer davantage. Je sais que j’en suis capable.
Quel est votre historique en Malaisie ?
J’ai couru à deux reprises à Sepang quand j’évoluais en GP2. Pour des raisons diverses, je n’y ai pas eu de résultats inoubliables même si j’ai fini une fois neuvième en étant parti du fond de la grille. L’année dernière, j’y ai obtenu mon premier point en F1. Les opportunités de dépassement ne manquent pas sur cette piste, donc je vais tenter d’en profiter au maximum pour en glaner d’autres.
Avez-vous vu les paysages de la Malaisie ?
Un peu, mais nous n’avons pas toujours l’occasion de découvrir les destinations où nous nous rendons à cause de nos emplois du temps. Kuala Lumpur est une très belle ville à explorer. Au centre-ville, il y a des quartiers très modernes avec les célèbres tours géantes, d’autres plus traditionnels avec les marchés. L’ambiance y est géniale.
◊ Nick Chester ◊
Comment les choses se présentent-elles pour la Malaisie ?
Avec cette combinaison de virages lents, rapides et à moyenne vitesse, nous devrions être assez bien situés en Malaisie. Nous devrions être à nouveau la quatrième force du plateau. La R.S.17 possède un bon rythme et était performante sur piste humide à Singapour. Les conditions pluvieuses de Singapour nous offrent d’ailleurs de précieuses informations tant la Malaisie est connue pour ses rebondissements météorologiques. Dans l’ensemble, la voiture fonctionne bien.
Verrons-nous des évolutions à Sepang ?
Des éléments sont en route pour la Malaisie, le principal étant une « carrosserie » plus fine à l’arrière. Ce développement vient compléter les progrès effectués sur nos réglages.
Des souvenirs particuliers après dix-huit ans de F1 en Malaisie ?
J’apprécie la Malaisie. C’est un beau tracé et j’étais présent à la première édition en 1999. Cela me semble une éternité ! Il y a eu de nombreuses courses difficiles et le climat s’est souvent allié avec le circuit pour faire redoubler d’efforts tous ceux sur le muret des stands ou derrière le volant. Ce rendez-vous manquera au calendrier.
Vendredi 29 septembre
Essais L1 : 5h à 6h30
Essais L2 : 9h à 10h30
Samedi 30 septembre
Essais L3 : 8h à 9h
Qualifications : 11h
Dimanche 1er octobre
Course : départ à 9h