.:: Carlos Sainz au volant de la Renault R25 ::.
Lundi 30 octobre 2006 - 13h04
La première fois qu'on a vu Carlos Sainz au volant de la Renault R25, c'était le 19 octobre dernier sur le circuit de Silverstone. Il s'agissait d'un premier test afin de permettre au champion espagnol des Rallyes de faire mieux connaissance avec les exigences d'une monoplace de F1.
"J'ai roulé sur le petit circuit qui ressemble à une piste de karting - raconte Sainz, champion du monde des Rallyes en 1990 et 1992 - il y a trois virages, une ligne droite et pas beaucoup plus. Mais c'était suffisant pour faire mieux connaissance avec la R25."
La seconde expérience de Carlos Sainz au volant d'une F1 eut lieu ce week-end sur le circuit de Barcelone. Enfin une vraie piste de F1 sur laquelle Sainz a pu découvrir tout le potentiel de la monoplace mise à sa disposition.
Le premier moment particulier de Carlos Sainz, au volant de la monoplace que Fisichella avait menée à la victoire l'année dernière en Australie, ce fut le samedi matin lorsqu'il boucla trois tours du circuit de Catalunya sous les applaudissements du public venu en masse pour la finale de la World Serie by Renault.
"Ce fut une expérience unique, indescriptible. Les sensations que l'on ressent ne sont pas comparables à celles que l'on a au volant d'autres voitures. J'ai eu l'occasion d'essayer un avion de chasse, une moto de Grand Prix, mais ça, c'est au dessus de tout," affirme Carlos Sainz qui a encore eu l'occasion de faire trois autres séries de tour ce week-end.
"La F1 impose le respect. Ce n'est pas un jeu pour les enfants. Cela demande une préparation intense, même pour un roulage de ce type. Il faut découvrir la voiture peu à peu - explique Carlos Sainz - étant donné que je suis assez large d'épaules, j'avais des difficultés dans certains virages, surtout dans le virage lent qui donne accès au stade. Là-bas, je n'arrivais pas à tourner le volant complètement à gauche, mais grâce à l'aide des mécaniciens de l'équipe Renault, j'ai réussi à améliorer ma position pour le dimanche, mais sans que ce soit totalement confortable."
"Les accélérations, le freinage, l'adhérence... tout est exceptionnel avec cette voiture. Je revenais de Tunisie où j'ai essayé le Touareg en vue de préparer le Dakar et je peux vous dire que passer du désert à la F1, c'est le changement le plus important que vous pouvez faire en sport automobile. Ce sont deux disciplines totalement différentes. C'est comme passer d'une galaxie à une autre. Pour maîtriser une monoplace de F1, il faut être un vrai athlète. Tout le corps est mis à contribution, surtout le dos, mais le cou aussi. J'ai très peu roulé, mais j'étais épuisé," ajoute Carlos Sainz.
"En ligne droite, mon casque se soulevait et je ne pouvais plus voir mon panneau de contrôle et ceci est dû au fait que je suis un peu plus grand que les pilotes de l'équipe Renault. C'est tellement important l'aérodynamique en F1, qu'il a fallu mettre un autre déflecteur devant moi afin d'éviter les turbulences et empêcher mon casque de se soulever. Une F1 est dessinée autour des dimensions des pilotes qui vont la conduire et ça, c'est unique dans le sport automobile. Essayer cette Renault de F1 est l'une des plus belles expériences de ma vie," conclut le champion espagnol.